God Bless America

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afficheGod Bless America

États-Unis : 2011
Titre original : –
Réalisateur : Bob Goldthwait
Scénario : Bob Goldthwait
Acteurs : Joel Murray, Tara Lynne Barr, Melinda Page Hamilton
Distribution : Potemkine Films
Durée : 1h40
Genre : Comédie
Date de sortie : 10 octobre 2012

Globale : [rating:4][five-star-rating]

Un film de Bobcat Goldthwait surprend toujours alors forçément God Bless America se devait de ne pas déroger à la règle. Après World’s greatest dad avec Robin Williams, le réalisateur livre un film non seulement étonnant mais également terriblement audacieux au vu de son sujet. Rafraichissant et non-conventionnel, God bless America a su séduire le public du 38ème festival de Deauville bien qu’il n’ait remporté aucun prix.

Synopsis : Seul, sans boulot, gravement malade, Frank sombre dans la spirale infernale d’une Amérique déshumanisée et cruelle. N’ayant plus rien à perdre, il prend son flingue et assassine les personnes les plus viles et stupides qui croisent son chemin. Bientôt rejoint par Roxy, lycéenne révoltée et complice des plus improbables, c’est le début d’une équipée sauvage, sanglante et grandguignolesque sur les routes de la bêtise made in USA.

casting

God bless trashmerica

Raconter l’histoire d’un type qui décide de tuer des gens dans un moment de désespoir ça semblerait presque de mauvais goût vu les gros titres de ces dernières années en Amérique, mais fort heureusement la touche d’humour noir se fait bien sentir dès le début et permet au spectateur de prendre une certaine distance. Il est vrai qu’une scène de fusillade pendant que Betty Hutton susurre « It’s oh so quiet » ça peut soit  ravir soit choquer. Il vaut donc mieux aller voir ce film en emportant avec soi une bonne dose d’ironie car Bobcat Goldthwait n’a peur de rien, pas même d’égratigner le politiquement correct pour dénoncer à quel point la société américaine est souffrante. La télé réalité est certainement la première cible, le réalisateur ne grossissant qu’à peine le trait, se demandant pourquoi ces émissions prennent une place si importante dans la vie des gens. Autant dire que le sujet dépasse les frontières de l’Amérique…
Le sang coule, les balles volent, les corps tombent tandis qu’Alice Cooper, les Kinks ou Black Rebel Motorcycle Club résonnent offrant une bande originale qui sied à merveille à cette fable sous acide.

 

Sois gentil, pas méchant…

Joel Murray aurait pu être filmé comme un dégénéré psychopathe, mais au contraire au fil du film il se métamorphose presque en justicier. Bobcat Goldthwait maîtrise décidemment à la perfection l’art de retourner les situations. Ici, Franck est juste un type banal, qui ne réclame qu’un peu de respect de la part de ses semblables. En somme un type à qui on peut s’identifier facilement et c’est ce qui fait toute la force du film, car très vite on se range de son côté et on compatit, allant presque jusqu’à lui donner raison. Avouons le, il n’est pas le premier à être irrité par la méchanceté gratuite ou par le sans-gêne des personnes qui parlent au téléphone au cinéma… De là à tuer quelqu’un… certes. Justement God Bless America ne prétend pas être un film avec une belle morale, et pourtant Franck et Roxi ne s’en prennent qu’à des personnes égoïstes et méchantes, essayant de donner une leçon à ceux qui n’ont plus aucun savoir-vivre. Bien que relativement brutal, God bless America ne fait pas l’apologie de la violence pour autant mais essaye à sa façon de prôner la gentillesse.

tara lynne

Bonnie & Clyde

Afin d’aller encore plus loin dans le subversif, Bobcat Goldthwait associe notre héros à une jeune fille en fleur. Un duo bien improbable qui fonctionne pourtant, réunissant deux êtres se sentant en marge de la société. Roxi n’a rien d’une ado de son âge et profite telle Bonnie de la venue de Franck pour goûter à l’aventure. La référence au film avec Warren Beatty et Faye Dunaway  est d’autant plus flagrante quand Roxi arrive coiffée d’un béret. Tara Lynne Barr, espiègle a souhait, a su trouver le ton parfait pour contrebalancer le caractère légèrement bourru du personnage interprété par Joel Murray.

Résumé

Dingue, décapant, subversif, caustique, mordant, jouissif: les adjectifs ne manquent pas pour décrire le dernier film de Bobcat Goldthwait. Cependant, il vaut mieux emmener une bonne dose de second degré avec vous ou rester devant la salle.

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