Test DVD : We are still here

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We are still here

 
États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Ted Geoghegan
Scénario : Ted Geoghegan
Acteurs : Barbara Crampton, Andrew Sensenig, Lisa Marie
Durée : 1h19
Genre : Horreur
Date de sortie DVD : 20 juillet 2016

 

 

Après la mort de leur fils dans un accident de voiture, Paul et Anne décident de déménager dans la lointaine banlieue de la Nouvelle-Angleterre pour prendre un nouveau départ. Mais le couple en deuil devient sans le savoir la proie d’une famille d’esprits vengeurs qui réside dans leur nouvelle maison. Très vite, ils découvrent que le problème ne s’arrête en réalité pas à leur maison et que la ville apparemment paisible dans laquelle ils ont emménagé cache un terrible secret. Ils doivent alors trouver un moyen de surmonter leur douleur et de lutter contre les vivants et les morts, alors que les fantômes de leur maison ne pensent qu’à emmener leurs âmes, et l’âme de leur fils perdu, en enfer avec eux…

 

 

Le film

[3,5/5]

Si le nom de Ted Geoghegan ne vous dit peut-être rien, il n’est en revanche pas tout à fait inconnu des amateurs de productions horrifiques en provenance d’Allemagne ou de co-prods underground américano-allemandes tendance gore qui tâche dur : on lui doit par exemple le scénario et la production de films gore tels que Barricade (Timo Rose, 2007, disponible chez nos amis de Uncut Movies) ou encore Don’t wake the dead (Andreas Schnaas, 2008). Pas tout à fait le genre des Cahiers du Cinéma, vous en conviendrez, mais un CV intéressant pour accompagner We are still here, bête à festivals ayant fait le tour du monde avant de débarquer ce mois-ci en DVD sous les couleurs de Factoris Films.

Un élément choquera donc plus ou moins d’entrée de jeu le spectateur à la découverte de We are still here : pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Ted Geoghegan a manifestement fait le choix d’un cinéma d’épouvante « old school », évoquant beaucoup le cinéma de Lucio Fulci et surtout son chef d’œuvre La maison près du cimetière. Le film déroule donc son intrigue très classique sur un rythme lent, prenant le temps d’installer une ambiance oppressante sans l’ombre de la plus petite once de second degré à l’horizon. Pour entériner encore un peu plus sa filiation avec les classiques du genre des années 70/80, le cinéaste fait le choix d’aller chercher Barbara Crampton, actrice mythique de la trilogie de Stuart Gordon dédiée à H.P. Lovecraft (Re-Animator / From beyond / Castle freak), parfaite dans le rôle d’une mère déboussolée par la perte de son fils.

Avec sa photo élégante et classieuse – les plans en extérieur sont de toute beauté– We are still here joue dans un premier temps sur la suggestion et les apparitions fugaces (utilisant d’une façon très habile son format scope et sa profondeur de champ) pour se lâcher dans le gore durant sa dernière bobine. Avare en effets numériques, le film de Ted Geoghegan joue donc jusqu’au bout la carte de l’horreur « à l’ancienne », ce qui, forcément, ne sera pas pour déplaire aux amateurs de cinéma horrifique. Une bonne surprise marquant la naissance d’un cinéaste dont on attendra le prochain film, Mohawk, prévu pour 2017, avec une impatience certaine.

 


 

Le DVD

[4/5]

C’est Factoris Films qui nous propose aujourd’hui de découvrir We are still here en DVD, l’éditeur enrichissant chaque mois son catalogue en excellents inédits horrifiques. Le DVD proposé par l’éditeur français est d’ailleurs tout à fait excellent : le film est proposé au format 2.35 :1 respecté, et la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. Couleurs et contrastes sont soignés, la définition est précise, c’est du beau travail. Côté son, VO et VF sont naturellement proposées en Dolby Digital 5.1, et bénéficient de mixages dynamiques et très immersifs, nous réservant quelques sursauts lors des très efficaces « jump scares » du film.

Du côté de la section suppléments, l’éditeur nous propose tout d’abord un commentaire audio du réalisateur, doublé d’un court making of. Malheureusement, aucun des bonus n’étant sous-titré, ces derniers seront à réserver aux anglophones confirmés.

 

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