Stephanie
États-Unis : 2017
Titre original : –
Réalisation : Akiva Goldsman
Scénario : Ben Collins, Luke Piotrowski
Acteurs : Shree Crooks, Frank Grillo, Anna Torv
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h22
Genre : Horreur
Date de sortie DVD : 4 septembre 2018
Abandonnée par ses parents dans une maison isolée, Stephanie est obligée de survivre par ses propres moyens. Mais les forces sombres rôdent aux alentours… Et elles vont se manifester avec le retour des parents de Stephanie…
Le film
[3,5/5]
A l’instar de Brett Ratner ou Francis Lawrence, Akiva Goldsman fait partie de ces scénaristes et metteurs en scène Hollywoodiens dont les projets ne trouvent que très occasionnellement grâce aux yeux de la critique internationale, et s’avèrent par conséquent souvent montrés du doigt par les cinéphiles un peu partout à travers le monde. On a un peu tendance à penser que ça doit lui faire une belle jambe, dans le sens où en tant que scénariste, Goldsman accumule les succès depuis une vingtaine d’années, ce qui lui vaudra probablement un jour ou l’autre de voir son travail réhabilité, même si l’on peut supposer que cette reconnaissance arrivera sans doute trop tardivement pour flatter son égo.
En attendant, comme pour tenter de mettre fin à sa malédiction personnelle (après tout, même Joel Schumacher, pour qui il a écrit deux épisodes de Batman dans les années 90, est parvenu à redorer son blason auprès des critiques), le touche à tout Akiva Goldsman multiplie les projets, dans tous les genres, n’apparaissant pas forcément toujours là où on l’attend.
Ainsi, pour son deuxième film en tant que réalisateur avec Stephanie, il fait le pari de prendre tout le monde à contre pied, en signant une œuvre qui, dans sa première demi-heure du moins, semble l’inverse absolu d’un des films qu’il a écrit et pour lequel il a été le plus sévèrement critiqué : Je suis une légende. Exit donc la superproduction à 150 millions de dollars : il s’agit ici d’une production Blumhouse, et Goldsman sera logé à la même enseigne que les autres collaborateurs de Jason Blum ; le budget est donc restreint, l’économie est de mise, et chaque centime dépensé terminera à l’écran.
Suivant une petite fille d’une dizaine d’années (Shree Crooks, impeccable) livrée à elle même dans une grande maison entourée par une présence aussi mystérieuse que menaçante, Stephanie prend le parti de jouer sur l’ambiance, sur le hors champ et les non dits. Très subtilement mis en scène (notamment dans la mise en place des éléments qui menacent la petite fille), le film s’avère rapidement extrêmement efficace, à la fois intrigant et parfois même assez drôle – on pense à ce passage irrésistible durant lequel se sachant seule, la petite se met à jurer copieux après avoir cassé un pot de confiture. Une fois passée l’introduction (à partir du moment où Stephanie n’est plus seule dans la maison en fait), le film perd un peu de son originalité, pour se caler sur le moule habituel des productions Blumhouse : le fantastique carré et efficace, mais manquant un peu d’âme. Qu’à cela ne tienne, Stephanie nous avait déjà conquis et les scènes horrifiques s’enchaînent de plus sur un rythme soutenu jusqu’à un final assez intéressant, quoique peut-être un peu convenu.
Le DVD
[4/5]
Le DVD de Stephanie édité par Universal Pictures permettra donc aux curieux désireux de se réconcilier avec Akiva Goldsman de découvrir cette humble petite production horrifique dans des conditions tout à fait satisfaisantes : compte tenu du fait qu’il s’agit d’un film très court (1h24 en DVD), le master est irréprochable, avec un piqué impeccable, des couleurs et des contrastes agressifs, le tout étant livré sur une galette à l’encodage solide. Côté son, la VO et la VF sont toutes deux proposées en Dolby Digital 5.1, dans des mixages à la spatialisation parfois très impressionnante, et des sous-titres français impeccables. Pas de suppléments.
