Test DVD : Happy birthday

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Happy birthday

 
États-Unis : 2017
Titre original : All I wish
Réalisateur : Susan Walter
Scénario : Susan Walter
Acteurs : Sharon Stone, Tony Goldwyn, Ellen Burstyn
Éditeur : Koba Films
Durée : 1h30
Genre : Comédie romantique
Date de sortie DVD : 20 février 2019

 

Styliste de mode, Senna Berges court toujours après le succès dans son métier. Côté coeur, elle enchaîne les rencontres d’un soir avec des hommes plus jeunes malgré les foudres de sa meilleure amie. A chaque anniversaire, elle se retrouve seule avec sa mère autoritaire pour souffler ses bougies. Le jour de son 46ème anniversaire, Senna rencontre dans un bar Adam, un élégant avocat de son âge…

 


 

Le film

[3,5/5]

La St Valentin vient certes de passer, emportant avec elle son lot de petits cœurs ailés qui s’envolent dans la lumière tamisée de vos soirées romantiques, mais grâce à Koba Films, vous allez pouvoir remettre le couvert avec Happy birthday, une excellente comédie romantique qui fera à coup sûr vibrer vos petits cœurs de midinettes.

Écrit et réalisé par Susan Walter, qui tentait de développer son projet depuis l’année 2012, Happy birthday a finalement débarqué dans une petite sélection de salles américaines courant 2017 grâce au concours de Sharon Stone, qui est littéralement tombée amoureuse du scénario. Cette histoire aux relents profondément humains, elle y tient, au point même de finalement parvenir à faire opérer à Susan Walter quelques modifications à son bébé : si Sharon Stone était à l’origine prévue pour incarner la mère de l’héroïne, elle parvient à convaincre la scénariste de la « vieillir » afin de l’incarner elle-même à l’écran. D’une trentaine d’années à la base, notre héroïne passera donc à la cinquantaine, le récit s’attardant sur cinq années de sa vie, de 46 à 51 ans. Bon, le problème, c’est qu’en 2017, Sharon Stone allait quant à elle sur ses 60 balais, et qu’elle peut difficilement le cacher – on mettra cela sur la « mauvaise vie » du personnage principal, qui aura fortement contribué à la vieillir. Ainsi, et alors qu’il ne s’agissait pas forcément de l’idée au départ, Happy birthday mettra finalement en scène des amoureux « à l’automne de leur vie », pour utiliser une image poétique.

Des vieux donc, Tony Goldwyn, 57 ans, ayant également sensiblement le même âge de Sharon Stone. Mais ne vous attendez pas à assister ici à un remake d’Amour (Michael Haneke, 2012) : la vieillesse des personnages ne sera finalement que bien peu évoquée au cœur du film. Ne vous attendez pas non plus à une « rom-com 2.0 » développant une pointe d’humour trash sur la ménopause, l’arthrite, les difficultés d’érection ou autres obstacles à l’amour physique pour les séniors. C’est un peu dommage d’ailleurs, dans le sens où Susan Walter place au centre de son scénario une idée de « temps qui passe », développée ne serait-ce que par le choix de son habile concept narratif. Le film suit en effet les personnages un seul jour par an, durant cinq années consécutives, le jour de l’anniversaire de Senna, l’héroïne – les inévitables ellipses amenées par ce mode de narration sont très intéressantes, et constituent sans conteste l’un des points forts d’Happy birthday, en donnant véritablement au spectateur une impression de réalisme. L’autre gros point fort du film de Susan Walter, c’est bien sûr l’interprétation de Sharon Stone, qui compose ici un personnage attachant et plutôt éloigné du registre qui a fait son succès il y a un peu plus de 25 ans.

Au final, si Happy birthday ne dépasse certes pas le statut de « simple » comédie romantique et n’exploite malheureusement pas l’âge avancé des protagonistes de son récit, le film de Susan Walter nous propose de dresser par petites touches le portrait de deux personnages vraiment attachants et pleins de charme. Happy birthday s’impose donc comme une comédie romantique agréable, qui se maintient pendant toute sa durée dans la bonne moyenne du genre. Gravitant entre la comédie de situation pure (la première rencontre, la séquence de la serviette coincée dans le coffre…) et les considérations philosophiques tournant autour des différences et de l’incommunicabilité entre hommes et femmes, le film de Susan Walter développe une légèreté et un charme certains : sans surprise certes, mais tout à fait carré et plutôt bien rythmé : le parfait petit film à visionner en amoureux, avec un pot de glace de préférence.

 

 

Le DVD

[3,5/5]

Côté DVD, la galette d’Happy birthday éditée par Koba Films fait le boulot sans le moindre problème. L’image respecte pleinement la photographie du film, et la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. L’éditeur, rôdé au support DVD depuis quelques années maintenant, compose de manière très habile avec les qualités et les défauts d’un support en définition standard. Malheureusement cela dit, on regrette que l’éditeur ait choisi de « recadrer » le film, tourné au format Cinemascope 2.35 mais proposé ici dans un recadrage 16/9 au format 1.77, qui rogne l’image et « coupe » régulièrement les têtes des personnages à l’écran. Côté son, l’éditeur nous propose soit le film à la fois en VF ou en VO au choix en Dolby Digital 2.0, dans des mixages clairs, équilibrés et relativement dynamiques – mettons-nous bien d’accord, nous ne sommes pas chez Michael Bay, et l’ensemble sera donc parfaitement recommandable… On notera en revanche que la VF, enregistrée par les équipes d’Audioprojects (Barcelone) est assez calamiteuse, nous proposant toujours les mêmes voix au ton monocorde.

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose les traditionnelles bandes-annonces de films dans l’espace « Découvertes », mais également une série de trois courts entretiens avec Sharon Stone, Tony Goldwyn et Susan Walter. Très superficiels, ces courts sujets d’une durée oscillant entre deux et trois minutes nous apporteront tout de même quelques précieuses informations.

 

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