Test DVD : Daddy cool

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Daddy cool

 
France : 2017
Titre original : –
Réalisation : Maxime Govare
Scénario : Maxime Govare, Noémie Saglio
Acteurs : Vincent Elbaz, Laurence Arné, Jean-François Cayrey
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h33
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 1 novembre 2017
Date de sortie DVD : 6 mars 2018

 

 

Adrien, 40 ans et totalement immature, se fait larguer par Maude, 35 ans, désireuse d’enfin fonder une famille. Pour tenter de reconquérir l’amour de sa vie, Adrien décide de monter dans le futur ex-appartement conjugal : une crèche à domicile. Le début d’une improbable expérience éducative…

 

 

Le film

[4/5]

Quelques années après Toute première fois, les duettistes Maxime Govare et Noémie Saglio reviennent à la comédie populaire avec Daddy cool. Efficace et souvent drôle, malgré un certain manque d’originalité dans ses thématiques et dans le traitement de son intrigue, le film parviendra sans peine à s’imposer comme un attachant « feel good movie » à la française, porté par le talent de Vincent Elbaz. Grandiose dans le rôle de cet ado attardé refusant obstinément de « grandir » (dans le sens que lui donne la société contemporaine), Vincent Elbaz retrouve grosso modo le même rôle que dans Tellement proches, le chef d’œuvre d’Olivier Nakache et Éric Toledano, et impose une fougue, un dynamisme et un sens de la punchline qui en font, assurément, l’un des plus grands acteurs français de comédie.

La « crèche à domicile » mise en chantier par le personnage de Vincent Elbaz étant au centre du film, Daddy cool slalome assez habilement entre deux ambiances bien distinctes. D’un côté, nous aurons donc les passages spécifiquement tournés vers les enfants, qui multiplient les outrances et le mauvais esprit, tout en gardant une inévitable part de tendresse face aux improvisations de ces petites têtes blondes épatantes de naturel. De l’autre côté, le film impose également des passages d’avantage tragi-comiques mettant en scène, à la façon des grandes comédies américaines de Judd Apatow, la crise de la quarantaine que traverse tant bien que mal le couple de héros du film.

Alors bien sûr, Govare et Saglio peinent à s’affranchir réellement de leurs modèles (la famille dysfonctionnelle est au cœur de la comédie française ces dernières années, aussi pensera-t-on forcément au diptyque Papa ou Maman ou encore à Cigarettes et chocolat chaud, pour ne citer que deux des exemples les plus récents nous venant immédiatement à l’esprit), et Daddy cool reste encore probablement un poil trop « timoré » pour s’imposer comme une immense réussite immédiate. Néanmoins, le film est tellement attachant et globalement drôle que l’on se surprendra sans doute d’ici quelques mois à avoir envie de revoir cette petite comédie sans prétention et régulièrement jubilatoire…

Dès lors, on ne pourra que regretter que Daddy cool ne soit parvenu, avec seulement un peu moins de 267.000 entrées, à trouver son public dans les salles obscures. On espère vraiment que le film trouvera en vidéo la place qu’il mérite dans le cœur du public !

 

 

Le DVD

[5/5]

Proposé par Universal Pictures en DVD uniquement (la faute à des résultats en salles pas à la hauteur de la qualité du film), Daddy cool s’offre une galette sobre et efficace, allant à l’essentiel, en composant de façon adroite avec les limites d’un encodage en définition standard. L’image est propre et lumineuse, le piqué assez précis et les couleurs naturelles : c’est tout simplement parfait. Côté son, l’éditeur nous propose de découvrir le film dans un mixage en VF et Dolby Digital 5.1, immersif et parfois bien punchy : les scènes musicales et/ou de fêtes notamment s’imposent par leur dynamisme, et le tout s’avère plus que convaincant.

Du côté des suppléments, les amoureux du film trouveront largement de quoi faire leur bonheur : on commencera avec une série de scènes coupées, souvent assez réussies (l’une d’entre elle contient même une punchline redoutable sur Justin Bieber ayant été reprise dans la bande-annonce du film), et on continuera avec un bêtisier à la bonne humeur communicative : entre les enfants ingérables et les fous rires de Gregory Fitoussi et Laurence Arné, il sera difficile de ne pas rire aux côtés des acteurs. On terminera avec une très intéressante galerie de dessins préparatoires signés de la plume de l’illustratrice Audrey Bussi, ainsi qu’avec une répétition filmée du joli plan-séquence prenant place à la fin du métrage. Un tour du propriétaire très complet et jamais rébarbatif !

 

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