The taint
États-Unis : 2010
Titre original : The taint
Réalisateur : Drew Bolduc, Dan Nelson
Scénario : Drew Bolduc
Acteurs : Drew Bolduc, Colleen Walsh, Cody Crenshaw
Éditeur : Elephant Films
Durée : 1h10
Genre : Horreur
Date de sortie DVD/BR : 3 mars 2015
Un petit village de péquenauds perdu dans l’Ouest des USA est victime d’une épidémie ravageuse ! L’eau a été contaminée par une teinture étrange qui transforme les hommes en monstres mysogines, barbares et sanguinaires. Les femmes sont pourchassées et massacrées une à une par les gars du village. Au milieu de ce chaos, Phil doit protéger sa petite amie Miranda de la folie meurtrière des hommes, et trouver un remède pour endiguer l’épidémie…
Le film
[4,5/5]
Suite à une sombre histoire d’eau du robinet infectée, les hommes se transforment en « misogynes », c’est à dire en pseudo-zombies dotés de sexes démesurés et incontrôlables, n’ayant plus qu’une seule idée en tête : étriper toutes les femmes qu’ils rencontrent. Avec un pitch pareil, mis en image à l’avenant, autant dire que dans le créneau des films bargeasses et totalement frappadingues, The taint est amené à faire figure de mètre-étalon…
Écrit, interprété, réalisé, (bien) monté par Drew Bolduc et Dan Nelson, un dynamique duo de potes qui en assure même la musique très ancrée dans les années 80, The taint rappelle, par sa démarche artistique, ses outrances et surtout par son résultat final franchement enthousiasmant, celle d’un autre film-culte : Bad taste. Car comme au bon vieux temps du premier film de Peter Jackson, on est vraiment sidéré par le rythme, les idées, la folie, et surtout l’humour frondeur de cet outrage sur celluloïd, qui provoquera à coup sûr de francs éclats de rire dans les chaumières. Enfin, soyons honnêtes, vous rirez sans doute si vous avez, comme l’auteur de ces lignes, un humour très axé sur le pipi / caca et autres diverses sécrétions du corps humain.
N’ayons pas peur des mots mes amis : on a devant les yeux une pépite filmique absolument culte, un nouveau petit chef d’œuvre du cinéma de genre ! Alors bien sûr, 90% des dialogues parlent avec une dérision décomplexée de bites ou de pédés, et environ 70% des images ne passeraient certainement pas la porte d’entrée d’un MK2 ou d’un UGC dans l’hexagone, mais la vache, assister à un tel spectacle complètement barré, mélangeant les genres avec bonheur et osant même des images psychédéliques à base de sexes turgescents flottant dans les airs, ça n’a vraiment pas de prix. En trois mots comme en cent : fou, délirant et sans compromis, The taint est la nouvelle référence du cinéma transgressif, depuis Peter Jackson, John Waters et Hershell Gordon Lewis !
Le Blu-ray
[4,5/5]
Il n’y avait en France qu’un seul éditeur qui en ait d’assez grosses pour sortir The taint en Blu-ray : il s’agit bien sûr d’Elephant Films. Fier de reprendre le flambeau de ses films extrêmes en standby depuis un peu plus d’un an, l’éditeur français nous offre un Blu-ray proposant le film au format, dans un master Haute Définition ne tenant forcément pas la comparaison avec Transformers IV mais pleinement satisfaisant compte tenu des conditions de tournage et de production de The taint. Côté son, le film est proposé en VF et VO, toutes deux encodées en DTS-HD Master Audio 5.1. La spatialisation est un peu artificielle mais bien réelle. Dans la section suppléments, on trouvera, outre une série de bandes-annonces des sorties de chez Elephant Films, une galerie photo et Bio-Cop, un court-métrage en forme de fausse bande-annonce vraiment hilarant.
