Test Blu-ray : Le Parfum vert

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Le Parfum vert

France : 2022
Titre original : –
Réalisation : Nicolas Pariser
Scénario : Nicolas Pariser
Acteurs : Sandrine Kiberlain, Vincent Lacoste, Rüdiger Vogler
Éditeur : Diaphana
Durée : 1h41
Genre : Comédie, Espionnage
Date de sortie cinéma : 21 décembre 2022
Date de sortie DVD/BR : 2 mai 2023

En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin, membre de la troupe témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire, il cherchera à élucider ce mystère au cours d’un voyage très mouvementé en Europe…

Le film

[3,5/5]

Une comédie d’espionnage entre Tintin et La Mort aux trousses

Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain s’improvisent enquêteurs dans Le Parfum vert, une comédie d’espionnage rocambolesque entre « Les Aventures de Tintin » et les films d’Hitchcock, alors qu’une nouvelle menace brune plane sur l’Europe.

Sur la scène de la Comédie-Française, un comédien s’écroule en pleine représentation. Martin Rémi, un de ses partenaires, recueille ses dernières paroles avant qu’il ne rende l’âme : « On m’a assassiné… Le Parfum vert… ». Martin est alors entraîné de force par les commanditaires de l’assassinat dans un manoir à la campagne. On le menace pour qu’il révèle ce qu’il a entendu et se taise ensuite. Le lendemain, il est libéré mais la police le soupçonne. Il est désormais l’ennemi public n°1 !

Ayant remarqué des planches de BD sur les murs de l’endroit où il a été retenu, il se rend dans une librairie, espérant trouver des indices pour dénicher l’éventuel collectionneur qui l’aurait kidnappé. Il attire l’attention de Claire Cahan, elle-même dessinatrice, qui va l’aider, évitant ainsi une séance de dédicaces guère concluante et surtout un repas familial ennuyeux. Ils voyageront à travers l’Europe pour contrer les manigances d’une organisation criminelle…

Le réalisateur Nicolas Pariser s’est inspiré des aventures du reporter Tintin, imaginé par Hergé (au-delà du costume en tweed porté par Martin et de la présence de deux policiers aux faux airs de Dupond et Dupont) ainsi que des divertissements policiers d’Alfred Hitchcock, surtout ceux mêlant romanesque, romantisme et suspense : de Une femme disparaît à La Mort aux trousses en passant par Jeune et innocent.

Vincent Lacoste / Sandrine Kiberlain : un duo parfait

Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain ont une alchimie irrésistible en héros malgré eux qui risquent leurs vies en jouant aux détectives. Ce duo parfait participe grandement au dynamisme haletant et drôle de la première partie qui l’entraîne jusqu’à Bruxelles. On est sous le charme de leur naturel à gérer une affaire si improbable.

Nicolas Pariser pastiche avec talent la structure et les codes des meilleurs Hitchcock et lorsqu’il s’en éloigne, le rythme en pâtit un peu. Il creuse le sillon de ses précédents films, Le Grand jeu et Alice et le maire, où il mêlait déjà une ironie dans l’attitude de ses personnages à de la politique traitée plus sérieusement qu’en apparence. Dans Le Parfum vert, Martin et Claire sont tous deux des juifs Ashkénazes marqués par le poids de la Shoah. Cette identité est centrale dans leur rapport entre eux et avec leurs adversaires clairement antisémites, dont les inquiétants Rüdiger Vogler (Anatomie) et Thomas Chabrol, sans oublier une tueuse redoutable.

Le grave supplante par moments la légèreté, ce qui permet d’évoquer ces relents d’un passé sombre qui gangrènent à nouveau insidieusement l’Europe. Si le geste est hélas pertinent, il alourdit l’atmosphère, jusque-là délicieuse à 100 % et agréablement futile.

Critique de notre rédacteur en chef Pascal Le Duff.

Le Blu-ray

[4/5]

Après une carrière au cinéma ayant attiré un peu plus de 206.000 curieux, Le Parfum vert arrive au format Blu-ray sous les couleurs de Diaphana, et autant le dire d’entrée de jeu, le master Haute-Définition envoie le bois niveau visuel, avec une précision de tous les instants, un grain argentique superbement préservé, des couleurs naturelles et surtout une profondeur de champs très appréciables qui nous permettront d’admirer le travail sur l’image de Nicolas Pariser et de son chef opérateur Sébastien Buchmann (La Guerre est déclarée). Côté son, et comme souvent avec cet éditeur, le film est proposé dans un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 proposant un excellent confort d’écoute et un dynamisme assez surprenant, même si le film ne se prête certainement pas à la démo technique. On notera par ailleurs qu’un mixage DTS-HD Master Audio 2.0 est également de la partie, et s’avérera sans doute plus cohérent si vous visionnez Le Parfum vert sur un simple téléviseur, sans barre de son ou système de Home Cinema.

En complément de cet excellent travail technique sur le son et l’image, Diaphana nous propose deux bonus de choix : une courte série d’entretiens avec Nicolas Pariser, Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain (6 minutes), réalisés à l’occasion de la promotion du film, et un commentaire audio du réalisateur Nicolas Pariser, au cœur duquel il reviendra, séquence après séquence, sur ses influences, ses choix narratifs, les concessions ayant été nécessaires durant le tournage du film, les décors, les lumières, la volonté de tourner en 35MM ou encore les scènes qu’il a dû supprimer au montage (et que l’on aurait par ailleurs aimé découvrir !).

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