Test Blu-ray : Le casse

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Le casse

 
États-Unis : 2016
Titre original : The trust
Réalisateur : Alex Brewer, Benjamin Brewer
Scénario : Benjamin Brewer, Adam Hirsch
Acteurs : Nicolas Cage, Elijah Wood, Sky Ferreira
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h31
Genre : Policier, Thriller, Comédie
Date de sortie DVD/BR : 3 août 2016

 

 

Waters et Stone font leur métier de policier de façon routinière. Pour agrémenter leurs fins de mois, ils volent régulièrement quelques pièces à conviction saisies lors des enquêtes pour les revendre. Stone découvre alors à la faveur d’un dossier mal étudié, qu’un dealer cacherait une grosse somme d’argent dans un petit commerce de la banlieue de Las Vegas. Stone convainc Waters très réticent de l’aider à percer le coffre-fort. Mais rien ne va se passer comme prévu…

 

 

Le film

[4,5/5]

Le polar urbain américain, qui aime en général coller aux basques des représentants de l’ordre avec plus ou moins de respect pour ceux qui portent la fameuse plaque dorée, n’est jamais aussi bon que quand il met en scène des flics ripoux. Mais pas des ripoux au grand cœur, de ceux qui ont trop maté de films de samouraïs ou de Michael Mann et respectent scrupuleusement un code de l’honneur issu d’un autre âge, non : des ripoux de premier ordre, des fumiers sans amour propre, des raclures de bidet qui feraient finalement passer la plupart des gangsters pour des enfants de cœur.

Sous l’influence de David Ayer, tout d’abord scénariste (Training day, Dark blue) puis metteur en scène de génie (End of watch, Au cœur de la nuit, Sabotage), on a commencé, au détour des années 2000, à voir apparaître dans le cinéma US tellement de flicaille dégénérée que le Bad lieutenant d’Abel Ferrara semble aujourd’hui être devenu une généralité dans les rangs de la police américaine.

Dans Le casse (The trust), les frères Brewer (petits prodiges du clip et nouveaux cinéastes à suivre) s’amusent de cet état de fait en mettant en scène, pour de rire, deux flics préparant comme des amateurs un gros braquage censé leur apporter fortune et gloire. Dés les premières minutes du film, ils imposent leur ton très particulier -et souvent très drôle- et nous proposent deux personnages de flics que tout oppose, mais réunis dans le regard des autres et par le fait qu’ils ne soient ni l’un ni l’autre respectés de leurs collègues.

Malins, Elijah Wood et surtout Nicolas Cage cassent leur image en composant des personnages vraiment inattendus, et font preuve d’une auto-dérision qu’on ne leur connaissait pas réellement. Le scénario signé Benjamin Brewer et Adam Hirsch s’avère assez brillant, nous proposant de régulières saillies verbales tout à fait drôlatiques tout en tissant des relations entre les personnages qui provoqueraient même une légère émotion en fin de métrage si tout n’était pas si ouvertement distancié.

Si Le casse (The trust) n’a malheureusement pas eu droit à une sortie en salles en France, il l’aurait cela dit largement mérité. On espère maintenant que cette pépite de DTV évoquant pêle-mêle le cinéma des frères Coen ou encore Les rois du désert (il y a pire, comme références!) trouvera son chemin vers le cœur des amoureux de comédies gentiment subversives… De la graine de culte !

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Le Blu-ray édité par Metropolitan Vidéo est assez sublime dans son genre. Restituant parfaitement les tons froids voulus par les frères Brewer et leur directeur photo Sean Porter (Green room), le transfert est de toute beauté, proposant un piqué incroyable, ainsi que des textures et des couleurs vraiment saisissants. Les noirs sont profonds, l’encodage ne nous réserve aucune mauvaise surprise, bref c’est une galette HD très soignée. Côté son, VO et VF sont encodées en DTS-HD Master Audio 5.1 : tout en sobriété, les deux mixages assurent une immersion parfaite, sans fausse note.

Rayon suppléments, outre les traditionnelles bandes-annonces de chez Metropolitan, on retiendra surtout une assez courte mais intéressante featurette faisant office de making of, ainsi qu’un sujet muet et très visuel sur le tournage intitulé « Time lapses » et suivant en accéléré l’évolution des décors du film au fil des heures / des jours.

 

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