Test Blu-ray : La gloire de mon père

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La gloire de mon père

 
France : 1990
Titre original : –
Réalisation : Yves Robert
Scénario : Jérôme Tonnerre, Yves Robert
Acteurs : Philippe Caubère, Nathalie Roussel, Didier Pain
Éditeur : Gaumont
Durée : 1h45
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 29 août 1990
Date de sortie DVD/BRD : 29 novembre 2017

 

 

« Mon père était instituteur public. Il s’appelait Joseph. Il rencontra un dimanche une petite couturière qui s’appelait Augustine. Il la trouva si jolie qu’il l’épousa aussitôt. Ils étaient mon père et ma mère, de toute l’éternité, et pour toujours. »

 

 

Le film

[4/5]

Gros succès au box-office en 1990, La gloire de mon père a réuni presque sept millions de français dans les salles obscures – sept millions de spectateurs venus rêver au temps de l’enfance et de l’insouciance au cœur d’une France d’avant-guerre telle que narrée avec malice par Marcel Pagnol dans son autobiographie romancée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la réussite est au rendez-vous : c’est Pagnol qui s’adresse directement à nous, par l’intermédiaire d’Yves Robert et de son scénariste Jérôme Tonnerre, qui sont parvenus à retrouver l’essence des deux premiers tomes de ses « Souvenirs d’enfance » et livrent ce qui restera probablement pour bien longtemps la meilleure adaptation de son œuvre.

D’une simplicité et d’une sincérité désarmantes, La gloire de mon père s’impose grâce à une série d’acteurs alors peu connus, et dont le plus impressionnant est Philippe Caubère, comédien s’étant fait remarquer quelques années auparavant avec son impressionnante performance dans Le roman d’un acteur, série de onze spectacles autobiographiques, et qui n’a jamais réellement eu la carrière qu’il aurait mérité au cinéma ; pire encore, avec sa prestation outrée dans Truands (Frédéric Schoendoerffer, 2007), il est depuis devenu la risée de nombreux critiques et cinéphiles. A ses côtés, on trouvera Didier Pain, dont la carrière est souvent résumée dans les médias à « l’oncle de Vanessa Paradis », Nathalie Roussel et enfin Thérèse Liotard.

Néanmoins, si La gloire de mon père respire littéralement l’authenticité, Yves Robert et son scénariste osent tout de même se démarquer par instants du texte pour proposer au spectateur des moments de pure grâce cinématographique, comme par exemple la rencontre « dansée » entre la tante Rose et l’oncle Jules. De même, Yves Robert n’oublie ni son esprit ni son originalité : le film propose une photo littéralement sublime, et s’avère habilement mis en scène – qui d’autre que le réalisateur de La guerre des boutons aurait de toutes façons pu signer un film centré sur les sentiments d’un enfant ?

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Disponible chez Gaumont au sein de la vingt-et-unième vague de sa collection « Blu-ray Découverte », La gloire de mon père s’offre donc un lifting HD sur galette Blu-ray, que l’éditeur propose comme toujours à moins de quinze euros.

Présenté au format 1.66 respecté, en 1080p, La gloire de mon père bénéficie donc, à l’image des autres titres disponibles au cœur de la collection « Blu-ray Découverte » depuis quelques années, d’une impressionnante cure de jouvence. La restauration a été effectuée dans le plus pur style Gaumont : le piqué est d’une belle précision, le grain cinéma est bien préservé, et les couleurs globalement sont belles, même si on notera que l’on aurait pu un poil d’avantage booster les contrastes et que l’ensemble tire un peu sur les verts. Néanmoins, comme d’habitude, ce Blu-ray demeure d’une propreté et d’une stabilité qui forcent le respect, et nous permet de redécouvrir le film d’une façon vraiment impressionnante. Côté son, le film est mixé en DTS-HD Master Audio 5.1 ; le mixage fait preuve d’une clarté remarquable, et même d’un certain dynamisme, mettant intelligemment à profit la spatialisation et le caisson de basses, sans jamais le moins du monde trahir l’esprit du film.

Du côté des bonus, outre un intéressant sujet sur la restauration du film, monté sur le mode toujours payant du avant / après, et la traditionnelle bande-annonce, on aura le plaisir de trouver un sujet intitulé « Une question de tribu », discussion sur le mode de la « table ronde » réunissant Jean-Denis Robert (fils d’Yves Robert), Martin Drescher, assistant décorateur (petit fils d’Yves Robert) et Robert Alazraki, directeur photo sur le film. Ces derniers échangent souvenirs et anecdotes de façon assez émue ; l’assistant décorateur se remémore par exemple qu’on lui ait demandé de peindre des rochers en vert, et son grand étonnement quand il découvrit que cela passait parfaitement à l’écran…

 

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