Test Blu-ray : Godland

À la fin du XIXème siècle, un jeune prêtre danois arrive en Islande avec pour mission de construire une église et photographier la population. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il est livré aux affres de la tentation et du péché.

Le film

[3/5]

Islandais de 38 ans, Hlynur Pálmason a fait ses études de cinéma à École nationale de cinéma du Danemark. Godland, présenté dans la section Un Certain Regard de Cannes 2022, est son 3ème long métrage. Son film comprend deux parties de longueurs à peu près égales, la deuxième étant beaucoup plus intéressante que la première. Lors de la sortie du film en salle, la critique parue sur le site commençait ainsi :

« Dans la 2ème moitié du 19ème siècle, Lucas, un jeune prêtre danois plein d’ambition, est envoyé dans une région très isolée d’Islande dans le but de faire construire une église, de faire en sorte qu’elle soit terminée avant l’arrivée de l’hiver et, accessoirement, de réaliser une sorte de reportage photographique sur le pays et ses habitants. A cette époque, l’Islande est toujours sous domination danoise, mais la rudesse qui règne sur cette île, en particulier concernant le climat, y rend la vie sur bien plus difficile que sur le continent. Bien mis en garde par sa hiérarchie quant à cette rudesse et aux difficultés qu’il ne manquera pas de rencontrer, Lucas s’attend au pire et c’est peu dire qu’il ne va pas être déçu par la traversée du pays que lui et ses accompagnateurs vont devoir effectuer, avec les glaciers à traverser, les phénomènes volcaniques et les rivières en crue. Une traversée qui n’était pas indispensable, l’emplacement de la future église se trouvant au bord de la mer, mais que Lucas a souhaité entreprendre afin de photographier les paysages traversés. »

Et maintenant, si vous souhaitez prendre connaissance de la critique dans son intégralité, c’est ici qu’il faut cliquer.

Le Blu-ray

[4/5]

Le film sortant simultanément en DVD et BR, et le prix étant le même pour les 2 galettes, le choix du BR apparait évident, à condition, bien sûr, d’être équipé pour le lire. Le format 1.33:1 du film surprend un peu au début mais on s’y fait très vite. Sur le BR, l’image, tournée en pellicule 35 mm, est à la hauteur de celle obtenue dans une projection en salle, parfois très belle et lumineuse, parfois assez terne : tout dépend de la météo islandaise au moment du tournage ! Le son est disponible en DTS 5.1 ou 2.0, uniquement en VO (danois et islandais) sous-titrée en français.

Deux suppléments accompagnent le film. Le premier est un entretien de 24 minutes avec le réalisateur, le journaliste et critique Antoine Guillot posant les questions en français, Hlynur Pálmason répondant en anglais (sous-titré, bien évidemment). Il est beaucoup question de la photographie, du choix de tourner de façon chronologique qui s’est imposé à lui et qui, dit-il, sera toujours le sien dans le futur, de l’importance du son et aussi de la musique, non prévue au départ mais qu’il a fini par entériner. Les références aux westerns et aux films de samouraï faites à la vision de son film ? Hlynur Pálmason les revendique ! Le deuxième supplément est un court métrage de Hlynur Pálmason d’une durée de 22 minutes, intitulé Nest (le nid). Ce filme présente un dispositif très particulier : une caméra, toujours placée au même endroit filme, en plans fixes, sur une année entière, la construction par deux frères et une sœur d’une cabane en haut d’un poteau fiché dans le sol. Les saisons défilent, la lumière et les couleurs ne cessent de changer. Les 3 protagonistes sont les enfants du réalisateur et on retrouve Ída Mekkín Hlynsdóttir, l’interprète du rôle d’Ida dans Godland.