Test Blu-ray : Brightburn – L’enfant du mal

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Brightburn – L’enfant du mal

 
États-Unis : 2019
Titre original : Brightburn
Réalisation : David Yarovesky
Scénario : Brian Gunn, Mark Gunn
Acteurs : Elizabeth Banks, David Denman, Jackson A. Dunn
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 1h30
Genre : Fantasy, Horreur
Date de sortie cinéma : 26 juin 2019
Date de sortie DVD/BR : 30 octobre 2019

 

Tori Breyer a perdu tout espoir de devenir mère un jour, quand arrive dans sa vie un mystérieux bébé. Le petit Brandon est tout ce dont elle et son mari, Kyle, ont toujours rêvé : c’est un petit garçon éveillé, doué et curieux de tout. Mais à l’approche de la puberté, quelque chose d’aussi puissant que sinistre se manifeste chez lui. Tori nourrit bientôt d’atroces doutes sur son fils. Désormais, Brandon n’agit plus que pour satisfaire ses terribles besoins, et même ses proches sont en grave danger alors que l’enfant miraculeux se transforme en un redoutable prédateur qui se déchaîne sur leur petite ville sans histoire…

 


 

Le film

[4/5]

L’ombre de James Gunn plane au-dessus de Brightburn – L’enfant du mal. Si le réalisateur des Gardiens de la galaxie, qui s’attelle actuellement au reboot de Suicide Squad pour DC Comics, occupe certes la place de producteur au générique de ce petit film indépendant, la paternité du film n’est pas à proprement parler à rattacher à James Gunn lui-même, mais plutôt à deux de ses frères cadets, Matt et Brian Gunn, qui en ont co-signé le scénario. Mais Brightburn semble avant tout une histoire de famille : le réalisateur, David Yarovesky, jouait également dans le premier opus des Gardiens de la galaxie, et avait mis en scène le court-métrage Guardians of the galaxy : Inferno avec David Hasselhof. Au casting du film, James Gunn n’est pas non plus très loin, puisqu’on retrouve dans Brightburn Elizabeth Banks et Michael Rooker, qui étaient tous deux au générique d’Horribilis.

Une affaire de famille donc, qui va probablement chercher ses racines dans les lectures d’enfance du clan Gunn : cela n’aura échappé à personne, mais l’intrigue de Brightburn – L’enfant du mal évoque naturellement une version délicieusement tordue de Superman, avec un enfant qui, à l’image des ados de Chronicle, choisit d’utiliser ses pouvoirs pour faire le mal plutôt que pour protéger la race humaine. Noirceur et liberté de ton sont donc au rendez-vous pour un film allant au final bien d’avantage marcher sur les plates-bandes du cinéma d’horreur que du film de « super-héros ». Extrêmement gore et jouissif, Brightburn ne trouve ses limites que dans son budget relativement réduit, même si Yarovesky et son équipe exploitent au final parfaitement les possibilités que leur permettent les six millions de dollars alloués à la production du film.

A vrai dire, Brightburn – L’enfant du mal tient même du miracle, dans le sens où il parvient à se montrer vraiment très impressionnant et spectaculaire avec un budget vingt fois moins élevé que le plus spartiate des films de super-héros produit par Marvel ou DC. Immersif et violent, évitant avec brio le happy end auquel on aurait pu s’attendre – et tirant de fait plutôt vers le « feel bad movie » – le film de David Yarovesky s’avère un excellent « premier film », dans le sens où l’on sent parfaitement qu’il semble avant tout destiné à poser les bases d’une saga à venir. Espérons que le succès du film à travers le monde (27 millions de dollars) saura convaincre les producteurs de Brightburn – L’enfant du mal qu’un deuxième chapitre s’impose au plus vite.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Si le public a tendance à l’oublier, ou du moins à l’enfouir parfois dans un coin de sa mémoire, Sony n’oublie jamais qu’il est l’inventeur du format Blu-ray. Et par conséquent, l’éditeur se fait un point d’honneur à nous fournir en vidéo le meilleur rendu Haute-Définition possible, quel que soit le titre débarquant sur nos linéaires. Et Brightburn – L’enfant du mal ne fera pas exception à la règle : quelques jours à peine après le choc ressenti devant la parfaite démo son et image que proposait le Blu-ray de Men in Black : International (lire notre article), la galette HD de Brightburn éditée par Sony Pictures en remet un nouveau coup dans l’excellence technique. La définition, le piqué et le niveau de détail sont au top niveau. Les couleurs sont éclatantes et naturelles, bien saturées quand il le faut, les contrastes au taquet, et il n’y a pas le moindre souci de compression à l’horizon. Côté son, c’est également un festival avec deux pistes encodées DTS-HD Master Audio 5.1 aux rendus très similaires, et prenant surtout leur ampleur dans la dernière partie du film, lors de l’explosion des pouvoirs du sale gamin au centre du film. La spatialisation est intense, les basses se déchainent, et les effets multicanaux permettent une immersion aussi totale que parfois dérangeante dans ce voyage au cœur de l’horreur.

Du côté des suppléments, Sony Pictures nous propose tout d’abord de nous plonger dans un commentaire audio du réalisateur David Yarovesky, qui sera également accompagné de Michael Dallatore (directeur de la photographie) et Autumn Steed (créateur de costumes). Commentaire audio: Le réalisateur David Yarovesky est rejoint par le directeur de la photographie Michael Dallatorre et le créateur de costumes Autumn Steed Yarovesky. Alternant entre les anecdotes légères et les détails un peu plus complexes concernant la production, ils ne laissent jamais de temps morts s’imposer, et évoqueront la genèse de la production, les acteurs et leurs performances, les costumes et la lumière bien sûr, mais également l’histoire ou encore une autre fin un temps envisagée par la production. Très intéressant, et disponible avec les indispensables sous-titres français : que demande le peuple ? On poursuivra ensuite avec deux featurettes qui, mises bout à bout, formeront un court making of d’environ 10 minutes ; on y reviendra largement sur l’opposition entre inné et acquis (bizarrement traduit par nature/nourrir) mais également sur la façon dont le film reprend les motifs classiques des films de super-héros afin de les transposer dans le monde de l’horreur. On y reviendra également brièvement sur les personnages ainsi que les acteurs. On terminera avec quelques bandes-annonces de films disponibles ou à venir chez Sony Pictures ainsi qu’avec une sélection de « petites vignettes » (2 minutes), soit en fait des micro-interventions d’Elizabeth Banks, James Gunn et David Yarovesky sur le film, probablement destinées à l’origine à la promo de Brightburn sur le Net.

On notera la présence sur le disque de la bande-annonce de The intruder, petit « home invasion » avec Dennis Quaid semblant bien nerveux, mais que ce dernier ne dispose pas de date de sortie prévue en France. Cela nous rappelle que le Home Invasion avec Natasha Henstridge, dont la bande-annonce était disponible sur le Blu-ray de La cinquième vague, n’est jamais sorti en vidéo de notre côté de l’Atlantique. Dommage !

 

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