Quinzaine des Réalisateurs 2012 : 1er jour

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The We and the I
The We and the I
The We and the I
The We and the I

Début tout en douceur dans ce Festival de Cannes : jeudi 17 mai, premier jour, seulement deux films au compteur. Deux films vus au Théâtre Croisette, deux films de la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs.

The We and the I, afficheQuand on n’attend pas grand-chose d’un film et qu’on trouve le moyen d’être déçu, le cas est grave ! C’est pourtant ce qui arrive avec The We and the I, film américain réalisé par le français Michel Gondry. Il parait que le réalisateur a commencé à ébaucher ce film il y a 25 ans, en se retrouvant dans un bus rempli de lycéens. Il avait alors remarqué que l’ambiance générée par ses adolescents avait évolué au fur et à mesure que le nombre d’entre eux restant dans le bus allait en diminuant. D’où le titre : « The We », le « nous », reflète leur comportement lorsqu’ils sont en bande et qu’ils s’efforcent de jouer le personnage qu’ils se sont  fabriqué, par bravade ou par timidité. « The I », le « je », explore leur comportement lorsque, la bande s’étant disloquée, ils peuvent se permettre d’être vraiment eux-mêmes. Le film est divisé en 3 parties : « les boulets », « le chaos », « le je ». Jusque là, rien à redire, c’est même plutôt prometteur. Le résultat que subit le spectateur est beaucoup moins enthousiasmant : le film s’avère vite ennuyeux, déplaisant, répétitif. Aucune empathie ne nous lie vraiment à un quelconque des personnages, à l’exception, peut-être, de deux jeunes homosexuels au moment où on assiste à leur rupture. Le film ressemble un peu à un documentaire animalier dans lequel les lions ou les singes seraient remplacés par des humains adolescents. Seule différence, mais de taille : des lions ou des singes sont beaucoup plus intéressants à observer que ces humains là. De plus le montage est extrêmement fatigant et on a du rap en fond sonore pendant les ¾ du film. En résumé, 103 minutes de temps perdu.

Nuages de mai, l'affiche du filmHeureusement, le deuxième film a marqué un retour au meilleur du cinéma. Un film vieux de 13 ans, un film qui avait eu une sortie confidentielle en France en 2001 : Nuages de mai, est le deuxième long métrage du turc Nuri Bilge Ceylan et il précède Uzak dans sa filmographie. Même s’il n’est pas aussi abouti que Il était une fois en Anatolie, il annonce déjà le très grand réalisateur que va devenir Ceylan. On observe déjà la science du cadrage, la qualité de la lumière, cette faculté exceptionnelle qu’il a à « remplir le vide », cette faculté qui lui permet de rendre passionnantes des scènes pendant lesquelles il ne se passe rien. C’est peut-être dans la direction d’acteur que les progrès réalisés en un peu plus de 10 ans sont les plus manifestes. En tout cas, on ne peut qu’espérer une chose : maintenant que Nuri Bilge Ceylan est reconnu comme l’un des plus grands réalisateurs contemporains, il est souhaitable que Nuages de mai ait droit à une nouvelle sortie, avec une ampleur plus importante que la première.

 

Bande-annonce de The We and the I :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=JtfPXIEBAGs[/youtube]

Bande-annonce de Nuages de mai :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9wqek_nuages-de-mai-bande-annonce-vost-fr_shortfilms[/dailymotion]

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