No Ordinary Family

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No Ordinary Family

USA: 2010
Titre original: No Ordinary Family
Réalisateur: Greg Berlanti, Jon harmon Feldman
Scénario: Greg Berlanti, Jon harmon Feldman
Acteurs: Michael Chiklis, Julie Benz, Romany Malco
Production: ABC Studios
Durée: 1 saisons, 20 épisodes
Genre: Drame, fantastique
Date de sortie: juin 2011

Réalisation : [rating:4.0]
Scénario :      [rating:4.0]
Acteurs :       [rating:3.5]
Musique :     [rating:3.5]
Globale :       [rating:4.0]
[five-star-rating]

“No Ordinary Family” est une série fantastique créée en 2010 par Greg Berlanti et Jon Harmon Feldman. Elle se focalise autour des pouvoirs surnaturels possédés par les humains dans notre monde. Après « X-men » et « Heroes », Berlanti et Feldman jouent gros sur ce pari. Après la disparition de nos super-héros sur le petit écran, « No Ordinary Family » a plutôt intérêt a innover si elle ne veut pas finir à la trappe. La série effectue un bon démarrage sur ABC avec plus de 10 millions de téléspectateurs. La chaîne commande donc 22 épisodes pour cette première saison. Pour ma part, j’ai eu l’impression de voir à l’écran une adaptation des dessins animés “Norman Normal” ou “Les Indestructibles”. Mais comment aller contre l’imitation et proposer de l’innovation? Il me semble que sur le sujet des super-héros, les films et séries affichent complet.

Synopsis: Jim et Stéphanie Powell vivent dans une petite banlieue avec leurs deux enfants Daphné et J.J., Jim est portraitiste pour la police et Stéphanie est une scientifique renommée chez Global Tech. Alors que Jim commence à sentir que les liens familiaux se perdent, il décide d’emmener sa famille en voyage au Brésil. Lors de ce voyage, ils sont victimes d’un crash aérien au beau milieu de l’Amazonie. Les Powell s’en sortent indemnes. A leur retour, les surprises commencent. Au commissariat, pour sauver une de ses collègues, Jim s’interpose devant un criminel armé et, à son plus grand étonnement, réussit à arrêter la balle à main nue. Quant à Stéphanie, elle arrive désormais à parcourir 250 mètres par seconde, à pied. Dotés d’une force incroyable et d’une vitesse inattendue, Ils ne vont pas être les seuls à changer. Daphné et J.J. vont, eux aussi, développer des pouvoirs particuliers. Entre les recherches scientifiques de Stéphanie et les actions héroïques de Jim, cette famille va avoir beaucoup à faire, pour ne pas que ces pouvoirs soient dévoilés au grand jour. Ce que cette famille ne sait pas encore, c’est que le danger vient souvent de l’entourage.

Nous avions déjà eu “Heroes”, “X-men”, “Les 4 Fantastiques” et autres, Greg Berlanti (Green Lantern, Brothers & Sisters) et Jon Harmon Feldman (Dirty Sexy Money, Tru Calling), veulent ici, amener les personnages principaux à vivre leur vie normalement, avec leurs pouvoirs et sans que personne ne le découvre. Le fait d’avoir à se cacher de leur entourage aurait pu être un bon filon à suivre. Les audiences ne font que chuter, pour peinement atteindre les 4 millions de fidèles en fin de saison. On se rend compte que le scénario est assez bancal, les effets spéciaux sont parfois minimes, mais le casting est d’or.

Oser nous servir un Michael Chiklis (The Shield, Les 4 Fantastiques) et une Julie Benz (Dexter, Angel) en famille modèle américaine était tout bénéfique pour les créateurs. Le couple est tout simplement parfait. Le charisme de Chiklis et la fraîcheur de Benz donne une image réelle à cette famille, on y croit et on les aime.

Michael Chiklis, est comme qui dirait, un habitué des rôles coup de poing. Tout d’abord dans “The Shield” en flic ripoux, puis dans “Les 4 Fantastiques” en La Chose, on l’imagine mal en père tendre et attentionné. Mais ce Jim Powell est avant tout un artiste à la dérive qui, pour gagner sa vie, en est réduit à mettre ses dons au profit de la police, où ses collègues n’en loupent pas une pour le rabaisser. Ce n’est pas habituel pour quelqu’un qui en impose autant, scénariquement parlant, de se retrouver dans la peau de ce père de famille un brin paumé. Très bon choix. Il arrive à être émouvant autant que casseur de figure.


Quant à Julie Benz, c’est elle qui mène la barque familiale. Je n’ai vu que son apparition dans “Desperate Housewives” en tant que stripteaseuse en remise en question et je l’ai trouvé nunuche. Dans “No Ordinary Family”, elle incarne cette Stéphanie, plus présente à son travail qu’à son domicile, s’éloignant, sans s’en rendre compte, des sentiments de son mari. Elle est vraiment douée et mérite pleinement l’importance donnée à son personnage. Son scénario lui va comme un gant.


Dans les rôles de Daphné et J.J., nous avons Kay Panabaker (Fame, Les Experts) et Jimmy Bennett (Star Trek, Otage). Les enfants sont aussi dotés de super-pouvoirs, mais ils sont souvent laissés seuls dans leur propres problèmes d’adolescents. D’amourettes d’école en crise d’identité, ils n’ont aucun cliché des étudiants que l’on a l’habitude de voir dans les séries. Un physique pas forcément avantageux et des amis pas forcément plein aux as. Ils vont aider leurs parents à résoudre certaines enquêtes, mais les créateurs ont ciblé leurs scénarios au niveau lycée. Il est déjà dur de s’intégrer au lycée quand on n’a rien d’extraordinaire, mais comment se débrouiller quand on est super-extraordinaire.

Encore une fois, cela rend la série réaliste. Une cheerleader qui sauve le monde alors qu’elle n’a que 17 ans; incroyable. Deux ados qui essayent de vivre normalement avec des super-pouvoirs; intéressant. Là, réside toute la différence entre “No Ordinary Family” et les autres séries du genre.

Si Batman a Robin et Tony Stark a Pepper Potts, Jim et Stephanie ont, eux aussi, leurs acolytes.

Du côté masculin on retrouve Romary Malco (Weeds, 40 ans, toujours puceau), qui incarne George St. Cloud, procureur et meilleur ami de Jim. Il est le premier au courant des super-pouvoirs de la famille. Il installe même un repaire dans sa maison, pour traquer les super-méchants. George est un beau parleur, un brin narcissique mais toujours prêt à partir à l’aventure avec Jim. Son statut de procureur va parfois le mettre dans des situations délicates. Son rôle permet cependant à celui de Jim de pouvoir mettre son don au service de la communauté. Même s’il ne fait pas partie prise de l’intrigue, il est indispensable à la famille. Romary Malco me fait penser à James Lesure dans la série “Las Vegas”. Même comportement, même façon de jouer et physique assez rapprochant. Il n’a pas un scénario complexe et a tendance, parfois, à mettre un peu trop de facilité dans sa façon de jouer, ce qui rend le personnage inintéressant par moment.

Du côté féminin, c’est un plaisir de voir à l’écran la séduisante Autumn Reeser (Entourage, Les Sauvages) interpréter Katie Andrews, assistante scientifique de Stéphanie chez Global Tech. Katie est une geek, réservée et fanatique de Katherine “Kitty” Anne Pryde (Shadowcat de X-Men), de “Battlestar Galactica” et de formules chimiques. Elle est LA personne la mieux placée pour être assistante de super-héroïne. Elle passe d’assistante laboratoire à amie proche de Stéphanie. Mis à part son physique plaisant et son visage d’ange, Autumn Reeser pourrait passer pour la cruche de service, mais elle est adorable et joue vraiment bien.

Il faut savoir que Katie et Stéphanie travaillent sur une plante d’amazonie, porteuse d’un chromosome identique à celui de la famille. Cette plante aurait-elle un lien avec les pouvoirs de la famille?


Si au niveau du casting les choix sont bons, les personnages n’ont pas été pris au hasard, George le procureur permet à Jim de pouvoir traquer les méchants et de les suivre au niveau de la loi, quant à Katie, elle est dans le milieu parfait pour analyser l’origine des pouvoirs des Powell. Ces acolytes n’auraient pas eu le même impact sur le spectateur si l’un était facteur et l’autre caissière dans un supermarché. D’autant plus que Stéphanie n’est pas spécialement une amie proche de Katie et du jour au lendemain elle lui fait confiance et lui avoue avoir des pouvoirs. C’est un peu délicat de la part des créateurs d’être aller aussi vite dans l’histoire. Et ce n’est pas le seul point qui va trop vite pour rester réel. Beaucoup de scènes sont raccourcies à défaut d’être expliquées correctement aux spectateurs.

On découvre plus tard que les Powell ne sont pas les seuls à détenir des pouvoirs, mais qu’ils sont les seuls à les avoir eu naturellement. Et que le patron de Stéphanie Powell, Dayton King, interprété par Stephen Collins (7 à la maison, Blood Diamond), n’est pas si peu impliqué qu’on ne le croit.


Pour être bref, No Ordinary Family est une petite série familiale qui ne demande pas beaucoup de temps et d’attention. Nous n’aurons droit qu’à une seule saison, aux vues des audiences, ABC annule la deuxième saison prévue. Il faudra donc faire attention dans les deux derniers épisodes, car les actions s’enchaînent rapidement et les dénouements paraissent trop irréalistes. Notamment la dernière scène complètement exagérée du dernier épisode qui aurait pu nous laisser sur une bonne fin, mais qui gâche l’enchaînement et l’effet naturel de l’histoire.

 

La toute petite pointe d’innovation n’etait donc pas assez grande et originale pour plaire et pour distinguer la série des blockbusters américains, mais la série reste sympathique et plaisante à voir.

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