NIFFF 2015 : compte-rendu 1/2

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En cette 15éme édition du Festival International du Film Fantastique De Neuchâtel, pas moins de 157 films ont été projetés ! Cette année a attiré encore plus de personnes par rapport à la dernière fois et cela prouve une fois de plus que le fantastique se porte bien ! Grand fan de ce genre, je me suis rendu à ce festival pour 3 jours de bonheur cinématographique remplis de sang, de tripes, de tueurs et d’autres joyeusetés. J’ai eu la chance de voir 7 films ainsi que 2 séances regroupant des courts-métrages suisses et internationaux. Je vais donc vous faire un compte rendu de ce que j’ai pu voir. Enfilez votre short et vos tongs car ça va taper dans tous les sens du terme.

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The Falling, une chute très très lente

The Falling de Carole Morley (note : 3/5) fait partie des «films of the third kind», sous-entendu, des films qui ne sont pas fantastiques mais qui pourraient l’être par leur manière d’aborder le sujet. Ce film raconte l’histoire d’une jeune fille (Maisie Williams, plus connue sous le nom d’Aria Stark) dans un internat qui va devoir faire face à une mystérieuse maladie, tout en découvrant son corps et sa sexualité naissante. Si la photographie est sublime et l’interprétation très juste, l’œuvre se voit plombée par la répétitivité de son intrigue ainsi que par des musiques trop présentes. The Falling ne m’a donc pas convaincu, mais il reste un tableau romantique très beau à voir.

https://youtu.be/GRzDxDAswTk

Men and Chicken, les poulets ça ne sert pas qu’à pondre des oeufs

Men and Chicken d’Anders Thomas Jensen (4,5/5) fait partie de la même catégorie que The Falling mais en est diamétralement opposé. L’intrigue se passe dans un petit village paumé où deux frères se rendent pour retrouver leur père biologique. Cette comédie noire est juste fantastique (et ce n’est pas peu de le dire), elle brille par son irrévérence et son humour décapant. Imaginez un épisode de South Park tourné avec de vrais acteurs. D’ailleurs, parmi eux, on trouve quelques têtes connues, notamment Mads Mikkelsen qui y joue un obsédé sexuel. Je vous entends déjà dire que le film doit être très lourd et franchement dégueulasse. Mais non, car la manière avec laquelle Anders Thomas Jensen traite son sujet (à savoir l’appartenance et la famille) provoque plus le rire que le dégoût. Pourtant, on en prend plein la tête : zoophilie, inceste, animaux empaillés, etc. Cette œuvre est une bombe d’humour noir qui fait tellement plaisir qu’on ne peut pas passer à côté.

https://youtu.be/v4hO87KTAeM

Love Milla, un amour fou, vraiment fou

Love Milla de Teemu Nikki (3,5/5) est quant à lui en «compétition internationale» et aborde la relation de couple sous l’angle de la métaphore. Il en résulte une œuvre complètement folle et bariolée, remplie d’humour absurde. Aimo, chef d’un restaurant, tente de tout faire pour combler sa copine Milla, mais ses maladresses et ses idées produiront l’effet inverse. Le film est plaisant et intéressant, mais malheureusement les blagues ne fonctionnent pas toujours, sans doute à cause de son univers aux antipodes de n’importe quelle production récente. On ressent toutefois l’amour du réalisateur voué aux références cinématographiques : zombies, super-héros, extraterrestres, robots, tout y passe et ça met de bonne humeur. Enfin, le film parvient à parler de la relation amoureuse de façon beaucoup moins niaise et naïve qu’il n’y paraît.

Green Room, tintin chez les skinheads

Green Room de Jeremy Saulnier (3/5), est dans la même compétition que Love Milla. Green Room est un survival qui oppose un groupe de punks à une bande de skinheads peu recommandable. Au départ, on pourrait se dire que cette péloche doit être marrante, des néo-nazis qui séquestrent, ça ne peut que donner un bon survival, non ? Mais après visionnement, on se dit que les skinheads auraient très bien pu être remplacés par des fermiers consanguins (par exemple). En effet, le fait que les méchants soient des néo-nazis n’est pas du tout utilisé. Aucun message ne ressort de ce film et on se retrouve devant une histoire un peu bête, où les protagonistes soignent leurs bobos avec du «Duct tape». Apparemment c’est un très bon sparadrap parce que même avec un bras charcuté, en deux secondes on est remis sur pied. Enfin, certaines pistes d’intrigues sont lancées mais loin d’être explorées, ce qui est vraiment dommage. Cette œuvre un peu bancale garde certains atouts, comme des moments riches en tension, ou des acteurs doués (ce cher Patrick Stewart est un bon manipulateur). Le jury du NIFFF a dû y voir plus de bon que de mauvais car il lui a décerné le «Narcisse» du meilleur film.

Deuxième partie du compte-rendu ici.

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