Les Ensorcelés

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Les Ensorcelés photos du film sexy

L'affiche du film Les Ensorcelés avec Kirk Douglas, Walter Pidgeon, Lana TurnerLes Ensorcelés

USA : 1952
Titre original : The Bad and the Beautiful
Réalisateur : Vincente Minnelli
Scénario : Charles Schnee
Acteurs : Kirk Douglas, Walter Pidgeon, Lana Turner
Distribution : Metro Goldwyn Mayer (MGM)
Durée : 1h58
Genre : Drame
Date de sortie : avril 1953

Globale : [rating:5][five-star-rating]

Quand Hollywood raconte Hollywood et que cela donne Les ensorcelés (The Bad and the Beautiful), on se plonge avec délices dans ce cinéma des années 50.

Synopsis : Le producteur Harry Pebel convoque dans son bureau Georgia Lorrison, une grande actrice, Fred Amiel, un jeune réalisateur, et James Lee Bartlow, un écrivain. Pebel attend un coup de téléphone de Jonathan Shields. Celui-ci a permis à ces trois personnes d’accéder au rang de star mais s’est parfois mal comporté avec elles. Aujourd’hui en difficulté, il leur demande de l’aider.

L'affiche du film Les Ensorcelés avec Kirk Douglas, Walter Pidgeon, Lana Turner

Quand un grand réalisateur hollywoodien comme Vincente Minnelli raconte l’histoire d’un producteur Jonathan Shields (Kirk Douglas), d’un réalisateur Fred Amiel (Barry Sullivan) , d’un écrivain-scénariste James Lee Bartlow (Dick Powell) et d’une star Georgia Lorrisson (Lana Turner) il sait forcément de quoi il parle.

Le film obtint 5 Oscars cette année-là. Il est construit autour de 3 longs flash-back qui narrent la rencontre puis la rupture des 3 personnages principaux avec leur producteur. Exigeant, autoritaire, bourreau de travail, assez imbu de lui-même, manipulateur mais aussi imaginatif, découvreur de talents, fabricant de star, démiurge en quelque sorte, Jonathan Shields ne recule devant rien pour être au firmament d’Hollywood et redorer l’honneur de son père lui même producteur mort ruiné et détesté.

Il s’approprie l’idée de film de son ami Fred, compagnon de galère, et ne lui confie pas la réalisation, il fait séduire par un acteur la femme de l’écrivain qu’il veut pour scénariste et porte la responsabilité de leurs morts accidentelles, il noue une relation amoureuse avec l’actrice de son film afin qu’elle arrête de boire et la rejette le tournage terminé. Bref le personnage n’est guère sympathique. Mais il est assez emblématique de cette race de producteurs mythiques qui firent effectivement Hollywood et qui s’arrogeaient tous les droits sur les films pour le meilleur et le pire. Le meilleur car ils apportèrent, comme dans le film, la gloire directe ou indirecte aux uns et aux autres et produisirent des chefs d’œuvre intemporels. Le pire car probablement ils étouffèrent plus d’un réalisateur ou d’un acteur.

Kirk Douglas brûle de cette fièvre de revanche, cette conviction d’avoir raison, cette exigence du « toujours plus ». Lana Turner est la quintessence de la femme hollywoodienne, alcoolique paumée puis star à la féminité racée. La scène finale, lorsqu’elle décroche le téléphone pour écouter secrètement la conversation de Jonathan avec Harry Pebel (Walter Pidgeon) nous fait comprendre qu’elle pardonnera enfin et que la quatuor gagnant se reconstituera autour d’un nouveau rêve de création. Elle a dans la façon de glisser le combiné sous son oreille, dans son regard, dans la très légère moue de ses lèvres, une très jolie façon de dévoiler l’amour qu’elle a porté à Jonathan et qu’elle lui porte probablement encore.

Et parlons aussi des seconds rôles nombreux à cette époque et que l’on retrouve au fil des films : Gloria Grahame (Rosemary Bartlow), souvent femme incandescente et sensuelle et oscar du second rôle justement pour Les Ensorcelés, elle joue là avec talent le rôle d’une provinciale de Virginie, grisée par Hollywood. Paul Stewart (Syd Murphy), qui campe l’attaché de presse fidèle dès les premiers jours, Walter Pidgeon (Harry Pebel), qui offrit sa chance à Jonathan Shields, Gilbert Roland (Victor Ribera), en séducteur latin et qui tint un de ses premiers rôles en 1926 avec Greta Garbo dans Camille.

Les Ensorcelés photos du film sexy

Résumé

Il ne faut donc pas bouder son plaisir, admirer le sens de la narration de Minnelli, se régaler de la peinture d’ Hollywood, de ses studios, de ses « parties » et pour les amoureux du cinéma y lire comme une page d’histoire.

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