Voici la longue liste des personnalités du cinéma qui célébreront un anniversaire important pendant cette semaine, entre le 30 mai et le 5 juin 2016 :
Le lundi 30 mai
Keir Dullea (80 ans) : il serait sans doute exagéré de réduire la carrière de cet acteur américain au seul et unique 2001 L’Odyssée de l’espace, le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick de 1968, dans lequel son adversaire était un ordinateur machiavélique. Mais grâce à ce monument de la science-fiction, Dullea a en tout cas sa place dans l’Histoire du cinéma assurée. Principalement employé à la télévision, il avait commencé à jouer également au cinéma dans des films comme Le Mal de vivre de Irvin Kershner, David et Lisa de Frank Perry, A l’ouest du Montana de Burt Kennedy, L’Attaque dura sept jours de Andrew Marton, Bunny Lake a disparu de Otto Preminger, Madame X de David Lowell Rich et Le Renard de Mark Rydell. Après son plus célèbre rôle du spationaute Dave Bowman, il était à l’affiche dans De Sade de Cy Endfield, Le Diable dans la tête de Sergio Sollima, Paul et Michelle de Lewis Gilbert, Black Christmas de Bob Clark, Le Cercle infernal de Richard Loncraine, 2010 L’Année du premier contact de Peter Hyams, ainsi que plus récemment Raisons d’état de Robert De Niro, Un mari de trop de Griffin Dunne et Daddy Cool de Maya Forbes.
Stephen Tobolowsky (65 ans) : depuis plus de trente ans, cet acteur américain amasse des rôles rarement sympathiques, mais souvent mémorables. Il a ainsi promené sa calvitie dans près de 250 films, téléfilms et séries, dont Swing shift de Jonathan Demme, La Folle histoire de l’espace de Mel Brooks, Mississippi Burning de Alan Parker, Great balls of fire de Jim McBride, Un héros comme tant d’autres de Norman Jewison, Comme un oiseau sur la branche de John Badham, Les Arnaqueurs et Héros malgré lui de Stephen Frears, Thelma & Louise de Ridley Scott, Les Aventures d’un homme invisible de John Carpenter, Basic instinct de Paul Verhoeven, J.F. partagerait appartement de Barbet Schroeder, Les Experts de Phil Alden Robinson, Un jour sans fin de Harold Ramis, Romeo is bleeding de Peter Medak, Meurtre à Alcatraz de Marc Rocco, L’Ombre blanche de John Gray, Révélations de Michael Mann, Memento de Christopher Nolan, National security de Dennis Dugan, Freaky Friday Dans la peau de ma mère de Mark S. Waters, Rendez-vous avec une star de Robert Luketic, Playboy à saisir de Tom Dey, Bande de sauvages de Walt Becker, Hors du temps de Robert Schwentke et Buried de Rodrigo Cortes.
Bob Yari (55 ans) : ce producteur iranien s’est fait un nom à Hollywood depuis le début du siècle, grâce à ses films produits généralement en dehors du cadre des studios historiques. Il a été à l’origine de Cody Banks Agent secret de Harald Zwart, Une affaire de cœur de Peter Howitt, Collision de Paul Haggis – Oscar du Meilleur Film en 2006 –, Âge difficile obscur de Mike Mills, Otage de Florent-Emilio Siri, le documentaire Block party de Michel Gondry, Jugez-moi coupable de Sidney Lumet, Even money de Mark Rydell, L’Illusionniste de Neil Burger, Faussaire de Lasse Hallström, Le Voile des illusions de John Curran, Renaissance d’un champion et Le Prix du silence de Rod Lurie, Un mari de trop de Griffin Dunne, Au bout de la nuit de David Ayer et le documentaire Tyson de James Toback.
Duncan Jones (45 ans) : après la tragédie privée de la disparition de son père David Bowie en début d’année, la déconvenue professionnelle semble avoir été épargnée à ce réalisateur anglais puisque les résultats au box-office de son troisième long-métrage Warcraft Le Commencement, sorti en France mercredi dernier, sont loin d’être catastrophiques. Auparavant, il avait su s’imposer dans le domaine du cinéma fantastique grâce à Moon avec Sam Rockwell – BAFTA du Meilleur Premier Film en 2010 – et Source code avec Jake Gyllenhaal et Vera Farmiga.
Le mardi 31 mai
Lea Thompson (55 ans) : dans son adolescence, cette actrice américaine rêvait d’être une danseuse de ballet. Finalement, elle est devenue l’une des jeunes vedettes du cinéma hollywoodien des années 1980, avec une suite de carrière plus confidentielle. Après ses débuts dans Les Dents de la mer 3 de Joe Alves, puis L’Esprit d’équipe de Michael Chapman et L’Aube rouge de John Milius, elle allait décrocher son rôle le plus mémorable dans Retour vers le futur de Robert Zemeckis en 1985. Malgré l’échec commercial de Cap sur les étoiles de Harry Winer et Howard Une nouvelle race de héros de Willard Huyck, elle avait réussi à rebondir grâce à La Vie à l’envers de son futur mari Howard Deutch, ainsi que les deux suites de Retour vers le futur de Robert Zemeckis. Même si le plus grand succès de la deuxième partie de sa carrière a eu lieu sur le petit écran, à travers les quatre saisons de la série comique « Caroline in the City », elle apparaissait aussi au cinéma dans Denis la malice de Nick Castle, Les Allumés de Beverly Hills et Les Chenapans de Penelope Spheeris, J. Edgar de Clint Eastwood, Ping pong summer de Michael Tully et Le Chaos de Vic Armstrong.
Colin Farrell (40 ans) : il faut un talent et une ténacité extraordinaires pour naviguer au fil d’une carrière en dents de scie, comme celle de cet acteur irlandais, et néanmoins réussir à nous séduire ou impressionner avec (presque) chaque nouveau film. Les choix de Colin Farrell se soldent hélas parfois par des navets immondes, comme récemment Un amour d’hiver de Akiva Goldsman et Prémonitions de Afonso Poyrat, mais quand il trouve un rôle à sa mesure, le résultat est époustouflant, comme en témoignent Tigerland de Joel Schumacher, Minority report de Steven Spielberg, Alexandre de Oliver Stone, Le Nouveau monde de Terrence Malick, Miami Vice Deux flics à Miami de Michael Mann, Bons baisers de Bruges de Martin McDonagh – Golden Globe du Meilleur Acteur dans une comédie en 2009 –, Eyes of War de Danis Tanovic et Crazy heart de Scott Cooper. Parmi ses autres films, on peut également retenir The War zone de Tim Roth, Mission évasion de Gregory Hoblit, Phone game de Joel Schumacher, La Recrue de Roger Donaldson, S.W.A.T. Unité d’élite de Clark Johnson, Intermission de John Crowley, Le Rêve de Cassandre de Woody Allen, Le Prix de la loyauté de Gavin O’Connor, L’Imaginarium du docteur Parnassus de Terry Gilliam, Ondine de Neil Jordan, Les Chemins de la liberté de Peter Weir, Comment tuer son boss ? de Seth Gordon, Fright night de Craig Gillespie, Total recall Mémoires programmées de Len Wiseman, 7 psychopathes de Martin McDonagh, Dead Man Down de Niels Arden Oplev, Dans l’ombre de Mary La Promesse de Walt Disney de John Lee Hancock, Mademoiselle Julie de Liv Ullmann, The Lobster de Yorgos Lanthimos et la deuxième saison de la mini-série policière « True detective ». En somme, jusqu’à présent une filmographie plus que respectable, qui n’a point souffert du scandale de la sex-tape et qui nous laisse espérer encore beaucoup de films de qualité avec le beau et ténébreux Colin !
Le mercredi 1er juin
Brian Cox (70 ans) : encore un acteur extrêmement prolifique que cet Ecossais, dont la carrière n’a pourtant réellement démarré qu’à l’âge d’homme mûr. Alors qu’il tourne beaucoup pour la télévision dès la fin des années 1960, on ne retiendra de ses films avant 1995 que Nicolas et Alexandra de Franklin J. Schaffner, Le Sixième sens de Michael Mann dans le rôle mythique de Hannibal Lecter, Secret défense de Ken Loach et Le Prince de Jutland de Gabriel Axel. Changement de positionnement professionnel radical donc à partir du milieu des années ’90, lorsque Cox privilégie clairement les personnages de cinéma dans Rob Roy de Michael Caton-Jones, Braveheart de Mel Gibson – Oscar du Meilleur Film en 1996 –, Poursuite de Andrew Davis, L’Ombre blanche de John Gray, Au revoir à jamais de Renny Harlin, Le Collectionneur de Gary Fleder, The Boxer de Jim Sheridan, L’Enjeu de Barbet Schroeder, Rushmore de Wes Anderson, Le Corrupteur de James Foley, Pour l’amour du jeu de Sam Raimi, L.I.E. Long Island Expressway et Tell tale de Michael Cuesta, L’Affaire du collier de Charles Shyer, The Rookie Rêve de champion de John Lee Hancock, La Mémoire dans la peau de Doug Liman, Le Cercle The Ring de Gore Verbinski, Adaptation de Spike Jonze, La 25ème heure de Spike Lee, X-men 2 de Bryan Singer, Troie de Wolfgang Petersen, La Mort dans la peau de Paul Greengrass, Match point de Woody Allen, Red eye Sous haute pression de Wes Craven, Courir avec des ciseaux de Ryan Murphy, Zodiac de David Fincher, Ultime évasion et La Planète des singes Les Origines de Rupert Wyatt, The Good heart de Dagur Kari, Red de Robert Schwentke, Ennemis jurés de Ralph Fiennes, Moi député de Jay Roach, Red 2 de Dean Parisot et Pixels de Chris Columbus. Cox a gagné l’Emmy du Meilleur Acteur dans un second rôle en 2001 pour la mini-série « Nuremberg » de Yves Simoneau.
Le jeudi 2 juin
Stacy Keach (75 ans) : il n’est jamais trop tard pour un dernier tour de piste, comme le démontre la renaissance surprenante de la carrière cinématographique de cet acteur américain, récemment à l’affiche dans pas moins de quatre films : Nebraska de Alexander Payne, Sin City J’ai tué pour elle de Frank Miller et Robert Rodriguez, Si je reste de R.J. Cutler et Truth Le Prix de la vérité de James Vanderbilt. On pourra le voir prochainement dans Cell de Tod Williams et Gold de Stephen Gaghan. Surtout connu pour ses succès à la télévision dans les années 1980 dans les quatre saisons de la série « Mike Hammer » et les mini-séries « L’Amour en héritage » de Kevin Connor et Douglas Hickox et « Ernest Hemingway » de Bernhard Sinkel – Golden Globe du Meilleur Acteur dans une mini-série en 1989 – , Keach avait déjà tenu des rôles importants au cinéma la décennie précédente, notamment dans son premier film en 1968 Le Cœur est un chasseur solitaire de Robert Ellis Miller, puis La Balade du bourreau de Jack Smight, Brewster McCloud de Robert Altman, Doc Holliday de Frank Perry, Fat City La Dernière chance et Juge et hors-la-loi de John Huston, Les Flics ne dorment pas la nuit de Richard Fleischer, Luther de Guy Green, Le Piège infernal de Michael Apted, La Grande bataille de Umberto Lenzi, Sauvez le Neptune de David Greene, Le Gang des frères James de Walter Hill, Déviation mortelle de Richard Franklin et Butterfly de Matt Cimber. Entre-temps, il a également participé à Los Angeles 2013 de John Carpenter, American History X de Tony Kaye, W. L’Improbable président de Oliver Stone et Jason Bourne L’Héritage de Tony Gilroy.
Lasse Hallström (70 ans) : tandis que la première partie du parcours professionnel de ce réalisateur suédois dans son pays natal est restée largement méconnue en France, ses films américains peuvent s’y réjouir d’une popularité modeste mais régulière depuis vingt ans. En effet, Hallström est le genre d’artisan honnête, mais pas trop ambitieux, qui est devenu une rareté dans l’usine hollywoodienne. Le public plutôt âgé qui est visé par ses films n’aura bientôt plus que ses drames passablement consensuels vers lesquels se tourner, ce qui devrait lui réserver un avenir commercial plutôt confortable. Sa carte de visite pour le marché international était Ma vie de chien, qui lui valut deux nominations aux Oscars en 1988 en tant que Meilleur réalisateur et pour le Meilleur scénario adapté. Deux films plus tard, il faisait la transition au cinéma américain à travers Ce cher intrus avec Richard Dreyfuss et Holly Hunter. Dès lors, pratiquement tous ses films allaient être américains : Gilbert Grape avec Johnny Depp et Leonardo DiCaprio, Amour & mensonges avec Julia Roberts et Dennis Quaid, L’œuvre de Dieu la part du diable avec Tobey Maguire et Michael Caine, Le Chocolat avec Juliette Binoche et Johnny Depp, Terre-Neuve avec Kevin Spacey et Julianne Moore, Une vie inachevée avec Robert Redford et Jennifer Lopez, Casanova avec Heath Ledger et Sienna Miller, Faussaire et Hatchi avec Richard Gere, Cher John avec Channing Tatum et Amanda Seyfried, Des saumons dans le désert avec Emily Blunt et Ewan McGregor, Un havre de paix avec Josh Duhamel et Les Recettes du bonheur avec Helen Mirren et Manish Dayal. La seule exception était le thriller L’Hypnotiseur avec Mikael Persbrandt et sa femme Lena Olin, sorti en 2013 en France. Hallström avait également été nommé à l’Oscar du Meilleur réalisateur en 2000 pour L’œuvre de Dieu la part du diable.
Alejandro Agresti (55 ans) : les films de ce réalisateur argentin n’ont connu qu’une exposition limitée au public français, puisque seulement quatre d’entre eux ont été distribués en France : les Argentins Le Vent en emporte autant avec Angela Molina et Jean Rochefort, Buenos Aires Vice versa et Une nuit avec Sabrina Love avec Cecilia Roth, ainsi que l’Américain Entre deux rives avec Keanu Reeves et Sandra Bullock.
Liam Cunningham (55 ans) : en ce moment, cet acteur irlandais fait partie de l’ensemble de la série phénomène « Game of Thrones » aux cinq dernières saisons de laquelle il a participé dans le rôle de Davos Seaworth. Avant cette consécration actuelle, il a joué entre autres dans La Guerre des boutons ça recommence de John Roberts, La Petite princesse de Alfonso Cuaron, Lancelot de Jerry Zucker, Jude de Michael Winterbottom, Dog soldiers et Centurion de Neil Marshall, Le Vent se lève de Ken Loach – Palme d’or au Festival de Cannes en 2006 –, Ultime évasion de Rupert Wyatt, Hunger de Steve McQueen, La Momie La Tombe de l’empereur dragon de Rob Cohen, Blood The Last vampire de Chris Nahon, Harry Brown de Daniel Barber, Le Choc des titans de Louis Leterrier, L’Irlandais de John Michael McDonagh, Ingrid Jonker de Paula Van Der Oest, Jeanne captive de Philippe Ramos, Cheval de guerre de Steven Spielberg, Sécurité rapprochée de Daniel Espinosa et Ladygrey de Alain Choquart.
Le vendredi 3 juin
Françoise Arnoul (85 ans) : cette actrice française a connu ses plus grands succès dans les années ’50 grâce à L’Epave de Willy Rozier, Le Fruit défendu, Le Mouton à 5 pattes, Des gens sans importance, Les Amants du Tage et Paris Palace Hôtel de Henri Verneuil, Les Amants de Tolède, Dortoir des grandes, La Chatte et La Chatte sort ses griffes de Henri Decoin, French Cancan de Jean Renoir, Le Pays d’où je viens de Marcel Carné, Sait-on jamais ? de Roger Vadim, Thérèse Etienne de Denys De La Patellière, Le Diable et les 10 commandements de Julien Duvivier et Vacances portugaises de Pierre Kast. Par la suite, elle s’est fait plus rare, n’apparaissant que dans Violette & François de Jacques Rouffio, Dernière sortie avant Roissy de son compagnon Bernard Paul, Post coïtum animal triste de Brigitte Roüan, Beau rivage de Julien Donada et Le Cancre de Paul Vecchiali, présenté cette année en séance spéciale au Festival de Cannes. Elle était mariée pendant huit ans avec Georges Cravenne, le père des César.
Anthony Harvey (85 ans) : difficile à dire laquelle des deux carrières de ce monteur et réalisateur anglais est plus prestigieuse … D’un côté, il y a ses collaborations avec des réalisateurs tels que Roy Boulting (Après moi le déluge), Guy Green (Le Silence de la colère), Anthony Asquith (Les Dessous de la millionnaire), Stanley Kubrick (Lolita et Docteur Folamour), Bryan Forbes (La Chambre indiscrète et Les Chuchoteurs) et Martin Ritt (L’Espion qui venait du froid). De l’autre, il est responsable en tant que réalisateur de Le Lion en hiver avec Katharine Hepburn et Peter O’Toole, Le Rivage oublié avec George C. Scott et Joanne Woodward, The Abdication avec Peter Finch et Liv Ullmann, Smash avec Ali MacGraw et Maximilian Schell, L’Etalon de la guerre avec Martin Sheen et Sam Waterston et Grace Quigley avec Hepburn et Nick Nolte. Harvey a été nommé à l’Oscar du Meilleur réalisateur en 1969 pour Le Lion en hiver et a gagné le prix de la Directors Guild américaine pour ce même film. Il était alors le premier à être honoré par ses confrères du syndicat des réalisateurs sans pour autant gagner l’Oscar respectif. Depuis, seulement six autres réalisateurs ont eu la même malchance : Francis Ford Coppola (Le Parrain), Steven Spielberg (La Couleur pourpre), Ron Howard (Apollo 13), Ang Lee (Tigre et dragon), Rob Marshall (Chicago) et Ben Affleck (Argo).
Larry McMurtry (80 ans) : cet écrivain américain n’a écrit que deux scénarios à proprement parler, à savoir ceux de La Dernière séance de Peter Bogdanovich et du Secret de Brokeback Mountain de Ang Lee. Il avait été nommé à l’Oscar du Meilleur scénario adapté pour tous les deux, respectivement en 1972 et 2006 et l’avait gagné, ainsi que le Golden Globe, pour le dernier. Les romans de Larry McMurtry ont cependant servi de base pour d’autres films, tels que Le Plus sauvage d’entre tous de Martin Ritt, Lovin’ Molly de Sidney Lumet, Tendres passions de James L. Brooks – Oscar du Meilleur Film en 1984 –, Texasville de Peter Bogdanovich et Etoile du soir de Robert Harling. Il a gagné le prix Pulitzer en 1986 pour « Lonesome dove » adapté en série par Simon Wincer trois ans plus tard avec Robert Duvall et Tommy Lee Jones.
Penelope Wilton (70 ans) : grâce à la série britannique à succès « Downton Abbey », cette actrice anglaise connaît une consécration tardive. Avant d’interpréter le rôle d’Isobel Crawley dans les six saisons de la série, elle a joué de temps en temps pour le cinéma dans des films comme Joseph Andrews de Tony Richardson, La Maîtresse du lieutenant français de Karel Reisz, Cry freedom Le Cri de la liberté de Richard Attenborough, Carrington de Christopher Hampton, Iris de Richard Eyre, Calendar girls de Nigel Cole, Shaun of the dead de Edgar Wright, Match point de Woody Allen, Orgueil et préjugés de Joe Wright, History boys de Nicholas Hytner, Indian palace et sa suite Indian palace Suite royale de John Madden et Belle de Amma Asante. Elle sera prochainement à l’affiche dans Le Bon gros géant de Steven Spielberg, qui vient d’être présenté au Festival de Cannes et qui sortira en France le 20 juillet. Grâce à sa participation à « Downton Abbey », elle a gagné à trois reprises le prix de la Screen Actors Guild du Meilleur ensemble dans une série dramatique : cette année et l’année dernière, ainsi qu’en 2013. Penelope Wilton a été mariée avec les acteurs Daniel Massey (Star !) et Ian Holm (Le Seigneur des anneaux).
Le samedi 4 juin
Bruce Dern (80 ans) : et une belle renaissance de carrière supplémentaire parmi les anniversaires de la semaine en la personne de cet acteur américain, père de l’actrice Laura Dern et ancien mari de l’actrice Diane Ladd. Récemment, il a joué des rôles importants dans Nebraska de Alexander Payne et dans Les Huit salopards de Quentin Tarantino. Ce n’est toutefois pas comme si ce marathonien s’était arrêté à un moment donné au fil de sa carrière, qui affiche près de cent-cinquante titres au compteur. Après ses débuts dans Pas de printemps pour Marnie de Alfred Hitchcock, Chut chut chère Charlotte de Robert Aldrich, Les Anges sauvages, L’Affaire Al Capone, The Trip et Bloody Mama de Roger Corman, La Caravane de feu et Ne tirez pas sur le shérif de Burt Kennedy, Will Penny le solitaire et Number One de Tom Gries, Pendez-les haut et court de Ted Post, Un château en enfer et On achève bien les chevaux de Sydney Pollack, il y a eu John Wayne et les cow-boys de Mark Rydell, Silent running de Douglas Trumbull, The King of Marvin Gardens de Bob Rafelson, Le Flic ricanant de Stuart Rosenberg, Gatsby le magnifique de Jack Clayton, Complot de famille de Hitchcock, Folies bourgeoises de Claude Chabrol, Black Sunday de John Frankenheimer, Le Retour de Hal Ashby et Driver de Walter Hill. Puis Les Banlieusards et The Hole de Joe Dante, La Mort sera si douce de James Foley, La Nuit du défi de Michael Ritchie, Les Hommes de l’ombre de Lee Tamahori, Dernier recours de Walter Hill, Hantise de Jan De Bont, De si jolis chevaux de Billy Bob Thornton, Monster de Patty Jenkins, Twixt de Francis Ford Coppola et Django unchained de Quentin Tarantino. Bruce Dern a été nommé deux fois aux Oscars, en 1979 comme Meilleur acteur dans un second rôle dans Le Retour et en 2014 comme Meilleur acteur dans Nebraska. Pour ce dernier, il a gagné le prix du Meilleur acteur au Festival de Cannes en 2013. Il a gagné l’Ours d’argent du Meilleur acteur au Festival de Berlin en 1983 pour That Championship season de Jason Miller.
Keith David (60 ans) : actuellement à l’affiche dans The Nice guys de Shane Black, cet acteur américain est, lui aussi, un bosseur infatigable, comme l’attestent ses plus de 250 titres à la télévision et au cinéma depuis le début des années ’80. De cette filmographie abondante, il convient de citer The Thing et Invasion Los Angeles de John Carpenter, Platoon de Oliver Stone – Oscar du Meilleur Film en 1987 –, Bird de Clint Eastwood, Always Pour toujours de Steven Spielberg, Sang chaud pour meurtre de sang froid de Phil Joanou, Génération 90 de Ben Stiller, Mort ou vif de Sam Raimi, Brooklyn Boogie de Wayne Wang et Paul Auster, Clockers de Spike Lee, Génération sacrifiée des frères Hughes, Au-delà des lois de John Schlesinger, Volcano de Mick Jackson, Armageddon de Michael Bay, Mary à tout prix des frères Farrelly, Pitch Black et Les Chroniques de Riddick de David Twohy, Requiem for a dream de Darren Aronofsky, Président par accident de Chris Rock, Hollywood homicide de Ron Shelton, Collision de Paul Haggis – Oscar du Meilleur Film en 2006 –, Mr. & Mrs Smith de Doug Liman, Le Transporteur II de Louis Leterrier, Coraline de Henry Selick, La Princesse et la grenouille de Ron Clements et John Musker, Panique aux funérailles de Neil LaBute et Cloud Atlas de Tom Tykwer, Lana Wachowski et Andy Wachowski.
Richard N. Gladstein (55 ans) : ce producteur américain est un proche collaborateur de Quentin Tarantino, ayant travaillé avec lui sur Reservoir dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown et Les Huit salopards. Il a également produit les films de Sean Penn (Crossing guard), Mark Christopher (Studio 54), Lasse Hallström (L’œuvre de Dieu la part du diable), Doug Liman (La Mémoire dans la peau), Danny DeVito (Un duplex pour 3), Marc Forster (Neverland) et John Madden (Killshot). Il a été nommé à deux reprises en tant que producteur du Meilleur Film aux Oscars pour L’œuvre de Dieu la part du diable en 2000 et pour Neverland en 2005.
Le dimanche 5 juin
Stefania Sandrelli (70 ans) : cette actrice italienne a été l’une des plus grandes vedettes du cinéma de son pays dans les années ’60 et ’70. A cette époque-là, elle a ainsi joué dans Divorce à l’italienne, Séduite et abandonnée, Beaucoup trop pour un seul homme et Alfredo Alfredo de Pietro Germi, Les Vierges de Jean-Pierre Mocky, Le Procès des doges de Duccio Tessari, L’Aîné des Ferchaux de Jean-Pierre Melville, Je la connaissais bien de Antonio Pietrangeli, Tendre voyou de Jean Becker, Partner, Le Conformiste et 1900 de Bernardo Bertolucci, Brancaleone s’en va-t’aux croisades de Mario Monicelli, Le Diable dans la tête de Sergio Sollima, Un vrai crime d’amour et Le Grand embouteillage de Luigi Comencini, Nous nous sommes tant aimés et La Terrasse de Ettore Scola, Police Python 357 de Alain Corneau et Les Magiciens de Claude Chabrol. A partir des années ’80, ses films rencontraient moins un public international, à l’exception de La Clef de Tinto Brass, Pourvu que ce soit une fille de Mario Monicelli, La Famille et Le Dîner de Ettore Scola, Noyade interdite de Pierre Granier-Deferre, Le Petit diable de Roberto Benigni, Jambon jambon et Volaverunt de Bigas Luna, Beauté volée de Bernardo Bertolucci, Juste un baiser de Gabriele Muccino, Un film parlé de Manoel De Oliveira et La prima cosa bella de Paolo Virzi. Elle a reçu un Lion d’or d’honneur au Festival de Venise en 2005.
Roger Michell (60 ans) : ce réalisateur anglais est devenu – au fil du temps et pour le meilleur et pour le pire – le dernier défenseur de la comédie britannique à l’ancienne. Il privilégie en effet des comédies au ton doux-amer, tels que Coup de foudre à Notting Hill avec Julia Roberts et Hugh Grant, The Mother avec Anne Reid, Venus avec Peter O’Toole et Un week-end à Paris avec Jim Broadbent et Lindsay Duncan, ainsi que du côté américain Morning glory avec Rachel McAdams et Diane Keaton et Week-end royal avec Bill Murray et Laura Linney. Les deux seuls films qui dénotent dans cette filmographie assez tiède sont les thrillers Dérapages incontrôlés avec Samuel L. Jackson et Ben Affleck et Enduring love avec Daniel Craig et Samantha Morton.
Mark Wahlberg (45 ans) : qui aurait cru que l’adolescent délinquant et rappeur en caleçon allait devenir un des acteurs les plus fiables du cinéma hollywoodien ? Une quarantaine de films entre Opération Shakespeare de Penny Marshall en 1994 et Deepwater de Peter Berg qui sortira au mois d’octobre prouvent au moins en partie le sérieux de Wahlberg dans le choix de ses projets qu’il produit aussi parfois. Après Basketball diaries de Scott Kalvert et Fear de James Foley, il a eu son premier succès critique en 1997 par le biais de Boogie nights de Paul Thomas Anderson. Depuis il a alterné entre des films commerciaux (Big hit de Kirk Wong, Le Corrupteur de James Foley, En pleine tempête de Wolfgang Petersen, La Planète des singes de Tim Burton, Braquage à l’italienne de F. Gary Gray, Quatre frères de John Singleton, Shooter Tireur d’élite de Antoine Fuqua, Phénomènes de M. Night Shyamalan, Max Payne de John Moore, Crazy night de Shawn Levy, Very bad cops de Adam McKay, Contrebande et 2 guns de Baltasar Kormakur, Ted et Ted 2 de Seth McFarlane, No pain no gain et Transformers L’Âge de l’extinction de Michael Bay, Du sang et des larmes de Peter Berg) et des productions plus ambitieuses (Les Rois du désert, J’adore Huckabees et Fighter de David O. Russell, The Yards et La Nuit nous appartient de James Gray, Les Infiltrés de Martin Scorsese – Oscar du Meilleur Film en 2007 –, Lovely bones de Peter Jackson et Broken city de Allen Hughes). Mark Wahlberg a été nommé à deux reprises à l’Oscar, en tant que Meilleur acteur dans un second rôle pour Les Infiltrés en 2007 et comme producteur du Meilleur Film Fighter en 2011. Il a gagné le prix du Meilleur acteur dans un second rôle de la National Society of Film Critics pour Les Infiltrés.
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