Le festival de télévision de Monte-Carlo, 3e jour, interview de Nathan Fillion

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Pour les plus avertis, Nathan Fillion est Captain Malcolm Reynolds de Firefly ou Caleb de Buffy. Mais pour le plus grand nombre, il est l’écrivain à succès Richard Castle dans la série éponyme. Chaleureux, drôle et plutôt bavard (!), Nathan Fillion est revenu sur son parcours, son amitié avec Joss Whedon, ses projets et sur Castle évidemment.

Dans Castle, les  références à Firefly et à Serenity sont nombreuses. Est-ce vous qui les suggérez ou est-ce un « cadeau » des scénaristes ?

Ce sont les scénaristes. Et je pense que ces clins d’œil sont appréciés par les téléspectateurs notamment par les fans qui suivent mon travail. Ils peuvent se dire : « Mais je sais exactement à quoi ils font référence, je connais cette série ! ». Il y a quand même des limites à ne pas dépasser. Par exemple dans un épisode, ma mère, jouée, par Susan Sullivan me demande si j’ai entendu parler des spas Serenity et lorsque mon personnage lui répond que non, elle rétorque : « Tu n’a jamais entendu parler de Serenity ? » Et à ce moment précis, je voulais me tourner et faire un clin d’œil à la caméra mais les scénaristes ont refusé !

Vous faites parti des acteurs avec lesquels Joss Whedon aiment travailler, cela veut-il dire que l’on va vous retrouver au générique de The Avengers 2 ?

Je vais être honnête. Si vous devez faire un film à 200 millions de dollars, vous devez engager des acteurs bankables pour ne pas perdre d’argent. Robert Downey Jr fait parti de ces acteurs, moi pas. Et cela ne me dérange pas d’avouer que je ne suis pas à ce niveau-là. Donc aucune chance de me voir dans The Avengers 2. En revanche, il y a bien une série de super-héros que j’aimerais revoir à la télévision, c’est The Greatest American Hero. Une série des années 80 sur un professeur de lycée qui tire ses super-pouvoirs d’un costume trois-pièces magique dont il a perdu le monde d’emploi. Bon, je suis canadien, mais il ne faut pas le dire ! (rires)

Comment expliquez-vous l’échec de Serenity alors que d’autres films moins aboutis ont  mieux marché ?

Je n’en sais rien d’autant que Serenity est le meilleur film jamais réalisé (rires) ! Plus sérieusement, j’ai travaillé sur beaucoup de projets avec Joss Whedon et je sais que c’est quelqu’un de brillant. Grâce au succès de The Avengers, maintenant le monde entier peut voir combien il est talentueux.

Pouvez-vous nous parler du film tourné avec Joss Whedon, Much Ado about Nothing (Beaucoup de bruit pour rien) ?

J’ai une règle, quand Joss Whedon t’appelle et te dit « Est-ce que tu aimerais travailler sur ce projet ? » Tu dis oui. Mais là, je n’avais jamais joué du Shakespeare, je n’avais jamais appris du Shakespeare et j’ai voulu me débiner ! Je jouais Castle pendant la semaine et je n’allais pas y arriver. Joss m’a dit : « Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer, tu vas être super ! Et…je n’ai personne pour te remplacer ! » (Rires) J’espère que le gens se rappelleront que c’est la première fois que je joue du Shakespeare et qu’ils me pardonneront !

Vous êtes également au générique de la suite de Percy Jackson, la mer des monstres (Sea of monsters).

Tout à fait, j’ai travaillé deux jours sur le film. Et ce fut très agréable. Le rythme d’un film est bien plus tranquille que celui d’une série télévisée, vous ne tournez qu’une scène en une journée ! Je joue Hermes. Percy Jackson essaie de combattre un vilain qui s’avère être mon fils. Comme les dieux ne peuvent pas avoir de contact direct avec leurs enfants, j’essaie d’aider Percy et par lui mon fils également.

Comment avez-vous vécu votre expérience sur Desperate Housewives ? (Il jouait le rôle du Dr Adam Mayfair, mari de Catherine jouée par Dana Delany)

C’était l’un des plus faciles et plus plaisant rôles que j’ai eu à jouer. Toute la journée, j’étais entourée de femmes magnifiques. C’était ça mon travail ! Wisteria Lane est reconstitué en grandeur nature tout au fond des studios Universal. Certaines maisons ne sont que des façades, mais certaines sont réelles avec un jardin. Quand je ne tournais pas, je m’installais sur la pelouse et je lisais un livre. C’était pas mal !

Dana Delany est apparue dans Castle. Allez-vous lui rendre la pareille dans Body of Proof ?

J’adorerais. J’ai rencontré Dana il y a 10 ans sur la série Pasadena. Quand on m’a appelé pour me proposer le rôle dans Desperate Housewives, dans ma tête, je l’avais déjà accepté. Mais quand on m’a dit que j’allais jouer le mari de Dana, j’ai sauté de joie. C’est quelqu’un de drôle et de très intelligent. Lors de la deuxième saison de Castle, les producteurs de la série m’ont demandé d’appeler Dana pour lui proposer le rôle de guest-star dans notre épisode en deux parties. À ce jour, ça reste l’une de nos plus grosses audiences.

Dans le final de la quatrième saison, Beckett et Castle s’embrassent enfin ! Comment voyez-vous leur relation ?

Je pense que tout d’abord, ils vont avoir une phase idyllique où tout sera formidable, où ils devront décider s’ils doivent révéler ou pas leur histoire. Après, assez rapidement, leur vraie nature va reprendre le dessus et ils vont rencontrer des problèmes. Ce n’est pas parce qu’ils sont ensemble qu’ils vont changer et moins se taper sur les nerfs !

Comment expliquez-vous le succès de Castle ?

Castle est un anti-héros. Il a des défauts, il n’est pas parfait et je sais qu’en tant que téléspectateur, j’adore ça. Les différentes relations dépeintes jouent également un rôle important : entre Castle et Beckett évidemment mais aussi entre Castle et sa famille, Ryan et Esposito. Nous avons de formidables acteurs, de très bons scénaristes et surtout nous sommes arrivés au bon moment. Ce qui fait la différence avec d’autres séries policières, c’est que nous ne prenons pas du tout au sérieux. Castle reste une série légère.


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