Critique : L’Amant d’un jour

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L’Amant d’un jour

France – 2017
Titre original : L’Amant d’un jour
Réalisateur : Philippe Garrel
Scénario : Jean-Claude Carrière
Acteurs : Eric Caravaca, Esther Garrel, Louise Chevillotte
Distribution : SBS Distribution
Durée : 1h16
Genre : Drame
Date de sortie : 31 mai 2017

Note : 4/5

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, L’Amant d’un jour clôture la trilogie de Philippe Garrel sur les affres de l’amour initiée en 2013 avec La Jalousie puis L’Ombre des femmes.

Synopsis : C’est l’histoire d’un père et de sa fille de 23 ans qui rentre un jour à la maison parce qu’elle vient d’être quittée, et de la nouvelle femme de ce père qui a elle aussi 23 ans et vit avec lui.

Garrel, un expert en relation amoureuse

Avec Philippe Garrel, on a le sentiment que toutes sont oeuvre est centrée sur le même sujet, l’amouret surtout la complexité des relations entre les hommes et les femmes.. Mais à l’image d’autres cinéastes comme Woody Allen, Garrel maîtrise tellement son cinéma qu’il se renouvelle constamment. Un nouvel angle d’attaque, une vision différente des relations et surtout une faculté à toujours émouvoir au plus profond.

Dans L’Amant d’un jour, nous assistons à une relation à trois : un père, sa fille et sa maîtresse. Nouveauté chez Garrel (pour faire taire ce qui diront que ses films sont tous identiques) : le couple que forme Eric Caravaca et la très belle Louise Chevillotte se veut moderne. Ici c’est la femme qui a le pouvoir, qui drague les soupirants et cède à leur désir charnel… Les femmes sont d’ailleurs bien plus présentes à l’écran que les hommes.

Difficile de ne pas s’identifier dans la peau d’un personnage de ce récit ultra classique. Dans cette jeune femme qui vient de subir la première rupture amoureuse de sa vie. Ou comment ne pas sourire face au regard pleins de désirs d’aventures qu’offre Louise Chevillotte ? Ou enfin, comment ne pas douter à la manière d’Eric Caravaca face à ses décisions ? Car même le plus philosophique des hommes peut se révéler maladroit et surtout imbécile de croire que l’infidélité peut être supportée.

Et dans toute cette complexité des relations amoureuses, Garrel propose une oeuvre d’une simplicité déconcertante. La mise en scène, la direction des acteurs, la voix off, tout semble si évident, alors qu’on sait que cette simplicité demande un travail d’une minutie extrême, c’est brillant.

Conclusion

Avec L’Amant d’un jour, Garrel termine avec brio cette trilogie. Espérons le revoir rapidement dépeindre les relations amoureuse avec le génie qui lui est propre.

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