Critique : Jamais contente

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Jamais contente

jamais-contente-afficheFrance : 2016
Titre original : –
Réalisation : Emilie Deleuze
Scénario : Marie Desplechin, Emilie Deleuze, Laurent Guyot, Adrienne Boutang, Yvan Guyot d’après le roman « Le journal d’Aurore » de Marie Desplechin
Acteurs : Léna Magnien, Patricia Mazuy, Philippe Duquesne
Distribution : Ad Vitam
Durée : 1h29
Genre : Comédie
Date de sortie : 11 janvier 2017

4/5

Entre 2006 et 2009, l’auteure Marie Desplechin a signé à L’école des loisirs les trois tomes du « Journal d’Aurore » . Dix ans plus tard, cette chronique d’une adolescente racontée « de l’intérieur » est devenue une BD mise en images par Agnès Maupré, puis un film réalisé par Emilie Deleuze, la fille du philosophe Gilles Deleuze..

Synopsis : Mon père est atroce, ma mère est atroce, mes sœurs aussi, et moi je suis la pire de tous.
En plus, je m’appelle Aurore.
Les profs me haïssent, j’avais une copine mais j’en ai plus, et mes parents rêvent de m’expédier en pension pour se débarrasser de moi.
Je pourrais me réfugier dans mon groupe de rock, si seulement ils ne voulaient pas m’obliger à chanter devant des gens.
A ce point-là de détestation, on devrait me filer une médaille.
Franchement, quelle fille de treize ans est aussi atrocement malheureuse que moi ?

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Une adolescente de 13 ans !

Celle qui n’est jamais contente, c’est Aurore, une gamine de 13 ans, une gamine bougonne qui redouble sa classe de 5ème, une gamine en lutte presque permanente avec ses parents, très attachée à ses copines même si, parfois, il y a de l’embrouille dans l’air, une gamine de 13 ans qui commence sérieusement à s’intéresser aux garçons, même si une première expérience de flirt lui fait craindre le pire : elle se croit frigide ! Ou alors lesbienne ! Bref, vous l’aurez compris, Aurore est une adolescente de 13 ans, tout est dit ! Sauf, qu’en plus, elle se découvre des talents de chanteuse, au point qu’un groupe constitué de 3 garçons plus âgés qu’elle lui demande de les rejoindre, un groupe dont le guitariste, frère d’une copine d’Aurore, se dit gay mais dont le batteur, puis le bassiste ne laissent pas Aurore insensible.  Et puis, il y a Sébastien Couette, le professeur de français, un prof qui vouvoie ses élèves par marque de respect, un prof qui, sur un sujet lié à « La princesse de Clèves », décerne à Aurore la note fabuleuse pour elle de 15 et lui fait découvrir le poème « A chat perché » de Francis Ponge.

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Frais et authentique

Des films sur une jeune adolescente de 13 ans, on en a déjà vu beaucoup, mais il y en a peu qui peuvent revendiquer une telle fraîcheur et autant d’authenticité : des rapports tendus entre cette ado et ses parents, l’ « obligation » pour elle de détester ses parents d’où un mélange de fausse haine et d’amour refoulé entre elle et eux, une grand-mère qui rassure sa petite fille en lui disant que l’élément féminin qui fait le lien entre elles deux, la fille de l’une, la mère de l’autre, a dû « essayer » 45 garçons avant de trouver le bon. Les scènes au collège sonnent plutôt justes, avec les copains et les copines, dont celle qui interdit à Aurore de sortir avec ses frères, celles au sein de la famille également, avec les parents quelque peu dépassés, la sœur aînée qui annonce son mariage avec un jeune russe et l’autre sœur, très brillante, qui, en fait, a été adoptée. Quant à la prestation chantée d’Aurore au sein de son groupe de rock, elle est d’une qualité largement au dessus de la moyenne que ce soit dans les reprises de chansons du groupe américain Black Rebel Motorcycle Club ou dans celle de « Mamy Blue », le fameux tube de Nicoletta.

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Une énergie sans faille

Un des principaux mérites de Jamais contente est de nous permettre la découverte de la jeune Léna Magnien, l’interprète d’Aurore, une jeune comédienne dont on reparlera sans doute très vite et qui fait preuve d’une énergie sans faille tout au long du film. A ses côtés, les prestations des interprètes des parents, Patricia Mazuy et Philippe Duquesne, de la grand-mère, Catherine Hiegel, et du professeur de français, Alex Lutz, ne méritent que des louanges.

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Conclusion

Adaptation d’un livre pour les adolescents à partir de 12 ans, Jamais contente va chercher à attirer ce même public dans les salles de cinéma. Le conseil qu’on peut donner aux adultes et particulièrement aux parents de jeunes adolescents, c’est de suivre le même chemin, histoire de trouver leur propre plaisir, forcément différent de celui des adolescents !

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