Cinessonne 2014 : le palmarès

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Voici le palmarès complet du festival Cinessonne 2014, dédié au cinéma européen, qui a eu lieu cette année du 11 au 23 novembre.

Le jury artistique présidé par la réalisatrice Jeanne Labrune accompagnée de la comédienne Adélaïde Leroux, de la réalisatrice Marie-Elsa Sgualdo, du monteur Thomas Marchand, de la productrice Janja Kralj et de la journaliste et animatrice radio Stéphanie Fromentin a remis les prix suivants :

Grand Prix du Festival : Blind d’Eskil Vogt (Norvège)

Ayant récemment perdu la vue, Ingrid se retire en sécurité dans son appartement – un endroit où elle peut se sentir en confiance, seule avec son mari et ses pensées. Mais ses peurs les plus profondes et ses fantasmes refoulés, vont ressurgir.

 

Maria Schrader dans Lena
Maria Schrader dans Lena

Prix Spécial du Jury : Léna de Jan Schomburg (Allemagne) où Maria Schrader interprète une femme qui soudain oublie qui elle est. Aucun souvenir et ses proches ne peuvent rien pour la sortir de son isolement. Elle tente de s’approprier le passé de celle qui est devenue une inconnue pour elle mais se confronte à une chimère. L’interprétation de l’actrice fétiche de Dani Levy (I was on Mars) est étonnante et déjoue les attentes de l’amnésique telle qu’on en a vu par dizaines, la dernière (pathétique) étant Nicole Kidman dans Avant d’aller dormir. Le précédent long-métrage de Jan Schomburg (L’amour et rien d’autre) avait reçu le Prix du Public et le Prix d’interprétation féminine, remis à Sandra Hüller, présente ici dans le rôle de la meilleure amie.

Eddie Marsan dans Une belle fin
Eddie Marsan dans Une belle fin

Prix d’interprétation masculine : Eddie Marsan, bouleversant de retenue et de générosité discrète dans Une belle fin (Still life) d’Uberto Pasolini (Royaume-Uni) dans lequel il joue un fonctionnaire chargé de retrouver les proches de personnes décédées et sans famille connue. Effacé, il se dévoue à sa tâche dans une indifférence générale mais son travail est loin d’être inutile. Malgré quelques effets de scénario faciles, son trajet est touchant, notamment grâce à la performance de cet acteur vu chez Mike Leigh, il était notamment le moniteur d’auto-école dans Be Happy.

Klaudia Dudová dans Cesta Ven
Klaudia Dudová dans Cesta Ven

Prix d’interprétation féminine : Klaudia Dudová pour Cesta Ven (Je m’en sortirai) de Petr Vaclav (République Tchèque). Soutenu par l’ACID lors de la dernière édition du Festival de Cannes, ce drame confronte une jeune femme rom au racisme ordinaire et à la difficulté de vivre une vie normale lorsque l’on est rejeté dans son propre pays. Le film évite les écueils du film social, avec une retenue qui étonne lorsque l’on suit un peu inquiet les premières scènes qui semblent aller vers du film noir social convenu. Le scénario quasi documentaire est heureusement plus intelligent que cette première impression. La comédienne mérite largement ce prix.

Les autres prix

 

Prix du Public du long-métrage européen et Prix du Jury étudiants : La Terre Éphémère de George Ovashvili (Géorgie). Le réalisateur de L’Autre Rive vient également de remporter quatre prix lors de la 36e édition de Cinemed, l’Antigone d’Or (le grand prix), les Prix du public et de la critique ainsi que celui de la meilleure musique.
Sur le fleuve Inguri, frontière naturelle entre la Géorgie et l’Abkhazie, des bandes de terres fertiles se créent et disparaissent au gré des saisons. Un vieil Abkaze et sa petite fille cultivent du maïs sur une de ces îles éphémères. Le lien intense qui les lie à la nature est perturbé par les rondes des garde-frontières.

Laure Calamy dans Zouzou
Laure Calamy dans Zouzou

Prix du Public du long-métrage français : Zouzou de Blandine Lenoir
Solange est heureuse d’accueillir pour quelques jours ses trois filles Agathe, Marie et Lucie. Elle a une grande nouvelle à leur annoncer : elle est amoureuse. Mais les trois femmes ont bien du mal à imaginer leur mère de 60 ans dans les bras d’un homme… d’autant plus que la fille adolescente d’Agathe est surprise en train de faire l’amour à l’étage, certainement pour la première fois. La sexualité en famille ce n’est pas si simple.

Les courts métrages

Grand Prix du Conseil Général de l’Essonne et Prix du public du court métrage européen : The Chicken d’Una Gunjak (Croatie/ Allemagne)
Pour ses six ans, Selma reçoit un poulet comme cadeau d’anniversaire. Comprenant que l’animal va être tué pour nourrir la famille, Selma décide de le sauver et de le laisser s’échapper.

Prix Spécial Lycéens du Court-Métrage : The Bigger Picture de Daisy Jacobs (Royaume-Uni), animation
Des personnages animés grandeur nature (deux frères) racontent avec humour noir la triste histoire de l’accompagnement d’un parent âgé. Mais comme Mère n’entend pas partir, leurs vies se désagrègent à mesure qu’elle s’accroche à la sienne.

Prix Spécial Collégiens du Court-Métrage : Petit homme de Jean-Guillaume Sonnier (Suisse), avec Thomas Doret, le Gamin au vélo des frères Dardenne
Réservé, mais déterminé, David est un jeune apprenti jockey. Dans son centre de formation, il est fasciné par Eliab, qui court pour une célèbre écurie. Afin de se rapprocher de lui et d’obtenir des conseils, David l’épie et couvre ses fugues nocturnes.

Prix du public du court métrage français : T’étais où quand Michael Jackson est mort? de Jean-Baptiste Pouilloux, avec Elodie Navarre, Denis Menochet
Paris, quelques jours après la mort du roi de la pop, une rencontre les bouscule, Elle et Lui, à l’arrière d’un taxi. Ils roulent au milieu des lumières de la ville, le temps d’un désir.

T'étais où quand Michael Jackson est mort ? avec Denis Menochet et Elodie Navarre
T’étais où quand Michael Jackson est mort ? avec Denis Menochet et Elodie Navarre

 

Prix Spécial du Conseil général de l’Essonne pour l’Egalité : Neige d’Ivana Sebestova (Slovaquie/ France), animation
L’attente d’une femme pour son amour, la quête d’un homme à la recherche du parfait flocon de neige dans des contrées lointaines. Mais aussi, l’histoire de cette neige, qui voile les rêves jusqu’à les faire fondre parfois.

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