Cinélatino 2018 : palmarès & bilan

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La 30ème édition du Festival Cinélatino à Toulouse s’est terminée dimanche dernier, le 25 mars, après la soirée de l’annonce du palmarès des longs-métrages de fiction et de la remise de prix la veille.

Grand prix « Coup de cœur »

Doté de 5 000 € répartis en une dotation de 3 000 € pour le distributeur et une aide au sous-titrage de 2 000 €

Zama (Argentine) de Lucrecia Martel, sortie française le 11 juillet

Mention spéciale : El silencio del viento (Porto Rico, France, République Dominicaine) de Álvaro Aponte Centeno, sans date de sortie en France

Prix du public fiction « La Dépêche du Midi »

Le quotidien régional soutiendra les films vainqueurs lors de leur sortie dans la région toulousaine avec une campagne promotionnelle.

Candelaria (Cuba) de Jhonny Hendrix Hinestroza, sortie française le 4 avril &

Sergio & Serguéi (Cuba) de Ernesto Daranas Serrano, sans date de sortie en France (ex æquo)

Prix Fipresci de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique

Temporada de caza (Argentine) de Natalia Garagiola, sans date de sortie en France

Prix SFCC du Syndicat Français de la Critique de Cinéma

Azougue Nazaré (Brésil) de Tiago Melo, sans date de sortie en France

Prix CCAS des électriciens gaziers

Cabros de mierda (Chili) de Gonzalo Justiniano, sans date de sortie en France

Rail d’Oc Prix des cheminots

Sinfonia para Ana (Argentine) de Virna Molina et Ernesto Ardito, sans date de sortie en France

Prix spécial des 15 ans du Rail d’Oc Prix des cheminots

El silencio del viento (Porto Rico, France, République Dominicaine) de Álvaro Aponte Centeno, sans date de sortie en France


Ça y est, une étape supplémentaire dans mon parcours de bloggeur / critique de cinéma est atteinte, grâce à ma première participation à un jury dans un festival ! Alors que je commence petit à petit à être un habitué de ces événements festifs autour du cinéma, endosser pour la première fois la responsabilité de voir un nombre conséquent de films dans le but d’attribuer à l’un d’entre eux un prix, en l’occurrence celui du Syndicat Français de la Critique de Cinéma, a été tout de même une expérience nouvelle et hautement enrichissante. Ce fut en effet une véritable joie de braver chaque jour pendant une petite semaine la fraîcheur météorologique – apparemment inhabituelle pour la saison à Toulouse – afin de voir en groupe, avec les autres membres du jury, mes confrères estimés Miquel Escudero Diégues et Olivier Pélisson, huit premiers ou deuxièmes longs-métrages, en lice pour notre récompense. Car non seulement l’ambiance dans notre petite équipe était des plus cordiales, voire studieuse, mais en plus, les films de notre programme étaient pour la plupart des ambassadeurs plus qu’honorables de leurs cinématographies respectives, avec une forte représentation du cinéma brésilien et argentin.


Aussi partielle mon immersion dans l’univers du Festival Cinélatino soit-elle, avec toujours le même regret de ne pas pouvoir voir plus de films et de ne pas avoir participé à plus d’événements, ce que j’en ai vu m’a complètement convaincu de la qualité exceptionnelle du travail des organisateurs, depuis le président de l’Association Rencontres Cinémas d’Amérique latine de Toulouse Francis Saint-Dizier et ses sélectionneurs avisés jusqu’aux innombrables bénévoles qui occupaient par exemple le poste essentiel d’ange gardien, aux petits soins avec les membres du jury pour que notre séjour se passe le mieux possible. Sans oublier la richesse et la variété incroyables des films vus ou aperçus de loin ou de près là-bas, avec comme seul bémol, dû aux aléas de la vie, que je n’ai pas pu regarder le magnifique Zama de Lucrecia Martel jusqu’au bout à cause de la chute accidentelle de ma voisine de rangée, visiblement moins enchantée par les images sublimes de la réalisatrice argentine que moi. Et même globalement, la vitalité du cinéma latino-américain trouve une formidable vitrine française dans ce festival, fréquenté en grand nombre par un public aussi varié que passionné.


Enfin, l’expérience de juré en elle-même m’avait initialement un peu rempli d’appréhension, ne serait-ce qu’à cause de la délibération en public, passage obligé des membres du syndicat sollicités pour cette tâche prestigieuse afin d’expliquer le choix de leur lauréat. Ce fut néanmoins un moment d’échange intense, animé avec son flegme habituel par le président du festival, au bout duquel nous confirmions notre choix unanime de ce que nous avions vu de plus original parmi notre sélection de films. A l’issue de cette épreuve en fin de compte presque plaisante, les spectateurs venus exprès un samedi matin pour écouter nos arguments pour ou contre tel ou tel film nous ont généralement félicités pour notre bienveillance. Or – et c’est peut-être cela que je retiendrai avant tout de ce regard privilégié sur le festival –, tous nos échanges au sein du jury, depuis le déjeuner en compagnie de l’ensemble des jurys en début de séjour jusqu’à la remise de prix à la veille du départ, ont été marqués par un amour profond du cinéma, exprimé selon le tempérament plus ou moins expressif de chacun. Cela peut donc paraître normal d’être arrivés si facilement à un verdict commun et enthousiaste en faveur du splendide Azougue Nazaré de Tiago Melo. Tous les indices me portent cependant à croire que j’ai eu beaucoup de chance avec cette première convocation en jury ! Mes remerciements les plus chaleureux vont donc à mes deux co-jurés, aux responsables du syndicat et du festival, ainsi qu’à l’infatigable attachée de presse, toujours aussi chaleureuse et à l’écoute ! Viva Cinélatino y hasta el año proximo !


Voici la liste par ordre alphabétique et pour une fois non exhaustive des films que j’ai pu voir sur place :

Azougue Nazaré (Brésil) de Tiago Melo (Compétition Long-métrage de fiction) (critique)

Matar a Jesus (Colombie) de Laura Mora (Compétition Long-métrage de fiction) (critique)

Mormaço (Brésil) de Marina Meliande (Compétition Long-métrage de fiction) (critique)

Rey (Chili) de Niles Atallah (Reprises) (critique)

Severina (Brésil) de Felipe Hirsch (Compétition Long-métrage de fiction) (critique)

El silencio del viento (Porto Rico) de Álvaro Aponte Centeno (Compétition Long-métrage de fiction) (critique)

Temporada de caza (Argentine) de Natalia Garagiola (Compétition Long-métrage de fiction) (critique)

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