Test Blu-ray : Guardians

Guardians n’a qu’une seule ambition et une seule raison d’être : il s’agit de la « réponse russe » à la profusion de films de super-héros made in Marvel / DC Comics qui abondent sur nos écrans depuis une dizaine d’années.

Test DVD : La confession

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Nicolas Boukhrief est un cinéaste ayant fait ses premières armes aux côtés de Christophe Gans, Doug Headline ou Christophe Lemaire, dans les colonnes de la revue Starfix. Mais contrairement à son confrère Christophe Gans, qui conserve une certaine « aura » prestigieuse malgré une infinité de projets avortés et d’échecs commerciaux, Nicolas Boukhrief semble avoir été oublié de tous, « maudit » en quelque sorte pour le cinéma, même si son style n’a cessé de s’affiner pour atteindre une élégance et un talent de metteur en scène que beaucoup lui envient aujourd’hui.

Test Blu-ray : Grave

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Grave est une métaphore de l’adolescence qui joue avec nos sens pour créer un paradoxe dans notre façon de voir les choses, dans notre appréhension des actes de la protagoniste. Chaque plan est millimétré jusqu’à ce final cynique de haute volée.

Test DVD : Jeu trouble

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Le scénario de Jeu trouble a fait partie en 2012 de la fameuse « Black list » des meilleurs scénarios non portés à l’écran. En découvrant le film aujourd’hui, on comprend ce qui avait pu rebuter les producteurs : l’histoire du film suit un homme à la recherche de sa fiancée disparue, et celui-ci se rendra rapidement compte qu’il ne connaissait rien de sa compagne, et que [ATTENTION SPOILERS] celle-ci était en réalité une dangereuse tueuse à gages. CIA, organisation secrète à la solde du gouvernement, mafia, illuminati, matrice ou syndicat du crime à la John Wick ? [FIN DES SPOILERS] On n’en saura guère plus, car ce n’est pas ce qui intéresse Zack Whedon (frère de Joss) dans son histoire, qui ne cesse de pratiquer des allers et retours entre le présent et le passé : les flash-backs sur l’histoire d’amour entre Aaron Paul et Annabelle Wallis sont en effet le centre névralgique de Jeu trouble, et constituent indéniablement la principale qualité du film, écrit ET réalisé par le cadet de la famille Whedon.

Test Blu-ray : À ceux qui nous ont offensés

Savoir où l’on va, sans oublier d’où l’on vient : tel semble être le crédo de Michael Fassbender, qui délaisse régulièrement les énormes productions américaines (Alien, X-Men…) afin de retourner, avec une certaine régularité, au Royaume-Uni afin de tourner des films « coups de poing » dans la veine d’Eden Lake (James Watkins, 2008) ou Fish Tank (Andrea Arnold, 2009). À ceux qui nous ont offensés permet donc à l’acteur de s’offrir un retour aux sources, d’autant plus remarquable que le film lui permet un face à face tendu et puissant avec le vétéran Brendan Gleeson, impeccable en patriarche traditionnaliste et obtus. A eux deux, les deux acteurs bouffent littéralement l’écran, ne laissant que peu de place aux autres acteurs pour faire leur trou ; on saluera néanmoins les prestations toutes en émotion retenue de Lyndsey Marshal et du jeune Georgie Smith, parfaits en membres « paumés » du clan Cutler.

Test DVD : Le mouton à 5 pattes

Septième long-métrage d’Henri Verneuil, Le mouton à 5 pattes constitue surtout la sixième collaboration du cinéaste avec l’acteur Fernandel, au sommet de sa popularité au début des années 50.

Livre : Andreï Tarkovski – Journal : 1970-1986

Un simple constat des salles achalandées de la cinémathèque française, lors du cycle consacré à Andreï Tarkovski, suffit à réfuter l’idée communément admise qu’un cinéma abstrait, à la lenteur imposante et solennelle, soit destiné à une élite intellectuelle. Au contraire, le cinéaste russe est peut-être l’un des rares artistes cinématographique du 20ème siècle, avec Stanley Kubrick et David Lynch, à avoir su allier exigence artistique et succès « populaire ». Du moins en France, où le cinéaste a toujours été considéré comme un immense metteur en scène par une grande majorité de la critique. Certes, un certain snobisme peut expliquer cet attrait pour Tarkovski mais cela n’explique pas tout. Cependant, l’opacité et le caractère sibyllin de ses longs-métrages a également profondément clivé les spectateurs reprochant, pour certains, leurs caractères trop abscons ou hermétique. Ces quelques réserves n’empêchent pas d’attirer un large public à la seule mention du nom de Tarkovski lors de diverses projections, à la cinémathèque ou ailleurs. Son œuvre comporte peu de films - 7 en tout, en plus de 2 moyens-métrages, et un court – mais aucun n’est à renier, bien au contraire. Son décès en 1986, peu après avoir achevé le montage du Sacrifice, l’a définitivement fait entrer au sein du cercle très restreint des cinéastes cultes. L’actualité récente autour du réalisateur de Solaris – rétrospective à la cinémathèque française, restauration, publication et réédition d’ouvrages… – permet de se (re)plonger dans les écrits de Tarkovski qui, en sus de son œuvre cinématographique, s’est longuement interrogé sur la spécificité du cinéma, s’émancipant peu à peu des théories de Serguei Eisenstein sur le montage, afin de trouver son propre langage cinématographique (voir Le Temps Scellé).

Test Blu-ray : Kong – Skull Island

Bien malin celui qui aurait parié sur l’inconnu Jordan Vogt-Roberts, parachuté par Warner aux commandes du gros film de monstres qu’est Kong : Skull Island. Pourtant, s’il y a une chose à retenir de ce film, c’est bel et bien l’émergence d’un vrai cinéaste...

Test DVD : Phantasm II

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Nouvelle exploration de l’univers fantasmagorique et fou né de l’imagination de Don Coscarelli, Phantasm II est à la fois très similaire et très différent du premier film. Presque dix ans séparent les deux premiers Phantasm, et le spectateur se retrouvera à nouveau plongé au cœur d’un univers onirique et bien barré, sans aucun repère ou presque pour prédire ce qui va se passer dans la séquence suivante...

Test DVD : L’affaire Dominici

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Grand artisan du cinéma populaire français, Claude Bernard-Aubert, également connu sous le nom de Burd Tranbaree entre 1976 et 1983, était un adepte de la frontalité, d’un cinéma net et direct, ne s’embarrassant pas de précautions intellectuelles et ne tournant pas autour du pot… comme le sous-entend clairement sa carrière de quelques années dans le cinéma X, qui ont par ailleurs ruiné sa carrière dans le cinéma traditionnel.

Test Blu-ray : Aftermath

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Au générique d’Aftermath, on trouve au moins trois bonnes raisons de se ruer sur le nouveau film édité en DVD et Blu-ray par Metropolitan Vidéo : premièrement bien sûr, il y a la présence d’Arnold Schwarzenegger, qui depuis qu’il a quitté son poste de gouverneur de Californie en 2011, enchaine plutôt les bons films : si l’on met de côté les mineurs (mais sympathiques) Evasion (2013) et Terminator Genisys (2015), on ne peut que saluer ses performances dans les ultra-bourrins et jouissifs Dernier rempart (2013) et Sabotage (2014), de même que son rôle risqué dans Maggie, loin des univers qu’il affectionne habituellement. Aftermath se range d’ailleurs dans cette dernière catégorie : celle du rôle dans lequel on n’attendait pas du tout de voir le géant autrichien – un ouvrier lambda ravagé par la mort de sa famille dans un accident d’avion. La deuxième raison de voir le film se situe également du côté des acteurs,

Test DVD : Phantasm

La jaquette de Phantasm, sorti cette année sous les couleurs d’ESC Éditions, annonce fièrement que la saga créée par Don Coscarelli égale les grandes franchises horrifiques telles que Les griffes de la nuit, Vendredi 13 ou encore Halloween.

Derniers articles

Test Blu-ray : I Love Peru

I Love Peru est un docufiction burlesque dans lequel Raphaël Quenard joue son propre rôle avec une sacrée dose d’auto-dérision. Co-réalisé avec Hugo David, le film s’impose comme un curieux objet filmique, à mi-chemin entre l’autoportrait déglingué, le trip mystique et le journal intime d’un acteur en pleine crise d’ego...

Sarlat 2025 : Les Enfants vont bien

A en croire les bruits de couloir pendant le Festival de Sarlat, le thème récurrent de cette 34ème édition était la recherche d’un nouveau foyer de la part d’enfants délaissés. Apparemment, Love Me Tender de Anna Cazenave Cambet et On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys en traitaient, ainsi que – sans trop vouloir élargir l’échantillon d’œuvres concernées – Promis le ciel de Erige Sehiri.

Test Blu-ray : Sinners

Sinners, c’est un peu comme si le cinéma américain avait décidé de se souvenir qu’il avait une âme. Pas une âme propre, bien sûr — ce serait trop simple — mais une âme cabossée, pleine de blues, de sang, de jumeaux hantés et de plans-séquences qui feraient passer Alfonso Cuarón pour un stagiaire en école de cinéma.

Sarlat 2025 : Animal totem

Comme le disait l’éminent Fritz Lang, le format d’écran large est fait pour les serpents et les enterrements. Dans Animal totem, il aurait pu y avoir légitimement les premiers et, on le craint, il y a au moins métaphoriquement le deuxième. Car en optant pour un format extrêmement large, du 3:55 pour les puristes, le réalisateur Benoît Delépine bouscule nos habitudes de visionnage.

Sarlat 2025 : Promis le ciel

En règle générale, le parcours d’immigration n’est linéaire pour personne. A plus forte raison lorsqu’il se faufile dans la clandestinité, à l’écart des canaux officiels, sursaturés depuis longtemps. Ainsi, il y a des moments de précipitation au risque de sa propre vie d’un côté et des pauses lénifiantes de l’autre, qui coïncident avec une situation bloquée dont on peine à percevoir une issue favorable.