Test Blu-ray : Place publique

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Le couple Bacri-Jaoui (ex à la ville mais toujours réunis à l’écran) signe une nouvelle satire sur l’opposition entre les apparences et la réalité des comportements. Les idéaux d’hier sont remplacés par le pragmatisme d’aujourd’hui sous le regard intrusif des réseaux sociaux. Le propos est plus nuancé qu’une simple opposition entre deux générations et personne n’a complètement tort ni tout à fait raison. Jean-Pierre Bacri joue avec un sourire narquois une célébrité angoissée par son échec

Test Blu-ray : Espen, le gardien de la prophétie

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Qu’on se le dise : Espen, le gardien de la prophétie est un grand film d’aventures européen, une œuvre ambitieuse et formellement très réussie. Cela pourra certes surprendre le public français, dans le sens où le film norvégien est nanti d’un budget qui pourrait paraître un brin dérisoire dans l’hexagone. En effet, 5,8 millions d’euros, ça représente environ deux fois moins de budget que Les Tuche 3, trois fois moins que Les nouvelles aventures d’Aladin, ou encore quasiment cinq fois moins que La Ch’tite famille… A budget équivalent, chez nous, on tourne des films tels que Brillantissime ou Mme Mills, une voisine si parfaite. Où va l’argent, me demanderez-vous ? On n’en sait rien, et on ne va pas vous la jouer populisme à deux balles, mais ce dont on est sûr en revanche, c’est que chaque centime d’Espen, le gardien de la prophétie semble avoir été utilisé à bon escient, afin de livrer au spectateur un grand spectacle familial humble et spectaculaire.

Test Blu-ray : Apocalypse child

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Si on connaît généralement assez mal le cinéma philippin (en dehors des films de Lino Brocka et Brillante Mendoza), la découverte en France d’un film tel qu’Apocalypse child ne pourra logiquement que donner aux spectateurs l’envie irrépressible de se pencher de façon plus approfondie sur les films en provenance des Philippines. On salue donc bien bas l’initiative de Spectrum Films qui, en nous proposant aujourd’hui de découvrir ce superbe long-métrage sur support Blu-ray et DVD, risque fort de créer une véritable curiosité à l’égard d’un cinéma aujourd’hui encore trop méconnu.

Test Blu-ray : The fake

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Révélé en 2011 avec le puissant King of pigs, Yeon Sang-ho a surtout énormément fait parler de lui fin 2017, avec l’électrochoc Dernier train pour Busan, qui a remis un coup de projecteur rétroactif sur sa carrière dans le domaine de l’animation. Grâce à Spectrum Films, éditeur indépendant spécialisé dans les cinémas d’Asie, le public français a aujourd’hui l’occasion de découvrir The fake, son deuxième film, au cœur duquel il dresse le portrait pas très reluisant d’un pays en pleine déliquescence sociale.

Test Blu-ray : La secte

Avec La secte, Michele Soavi met l’accent sur le scénario, et la mise en images du récit se fera d’une façon nettement plus sobre, loin des excès foutraques et réjouissants du film précédent…

Test Blu-ray : Taxi 5

En s’appropriant la saga TAXI, une franchise morte et enterrée depuis plus de dix ans, Franck Gastambide a fait le choix, que l’on considère comme extrêmement payant, de l’adapter à « son » univers.

Test Blu-ray : Tout le monde debout

Avec Tout le monde debout, le premier projet cinéma porté de A à Z, de l’écriture à la réalisation, par Franck Dubosc, on retrouve enfin le mélange d’humour absurde et de sensibilité qui nous plaisait tant, et nous faisait tant rire il y a quelques années.

Test Blu-ray : Cocoon

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Sous l'influence de E.T. L'extra-terrestre et plus largement de toute la vague de cinéma à grand spectacle développé par Amblin Entertainment dans les années 80, de nombreux studios concurrents se sont essayé, durant cette glorieuse décade, à des films de science-fiction clairement destinés à un public familial. Splash, Explorers, Starman, Enemy, Cocoon, Short circuit, Golden child - L'enfant sacré du Tibet ou encore Willow sont par exemple autant d'enfants « illégitimes » de Steven Spielberg et Amblin, nés d'une volonté de surfer sur le succès grandissant de ces films écrits et réalisés par une génération de cinéastes ayant été biberonnés à La quatrième dimension.

Test Blu-ray : Ready Player One

Au grand dam de certains cinéphiles, que l’on devine dépassés, voire submergés par la frénésie d’images folles dont nous submergent les blockbusters contemporains, les liens entre le cinéma et le jeu vidéo n’ont jamais été si forts. L’influence du duo Neveldine/Taylor et de leur diptyque Hyper tension, dont l’esprit frondeur a été recyclé par James Gunn sur le mode « familial » dans les deux premiers Gardiens de la galaxie se ressent ainsi de plus en plus sur le blockbuster actuel, qui y va de ses références à gogo à la culture populaire et/ou geek. Ainsi, le cinéma de studios actuel plonge son grand spectacle sous un véritable déluge d’effets numériques et une frénésie boulimique de rythme et d’images ; à l’écran et dans les salles, ça passe ou ça casse. Mais au final, on en revient toujours aux « bases » : l’essentiel afin de réussir son coup est toujours bel et bien de proposer une réelle « vision » de cinéaste, une personnalité qui va s’imprégner au spectacle et transcender le matériau de base.

Test Blu-ray : En route pour la gloire

Pour ceux qui l’ignoreraient, En route pour la gloire est l’adaptation cinématographique de l’autobiographie de Woody Guthrie, légende de la folk américaine. En réalité, le film de Hal Ashby ne retrace que quatre ans de la vie de Guthrie, mais il s’agit d’années décisives qui le mènent de Pampa, sa petite ville du Texas, à la Californie de la Grande Dépression, celle des Raisins de la colère de John Steinbeck puis de John Ford, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. C’est au cours de cet itinéraire imprévu et pour le moins rugueux que Guthrie affirmera son attachement aux laissés pour compte de la société US, à ceux qui luttent pour leur survie quotidienne, victimes des retombées d’un système corrompu. A sa façon bien sûr, En route pour la gloire est également, à travers le personnage de Woody Guthrie, une apologie du légendaire « individualisme » américain, mais d’un individualisme toujours confronté à une idée de « fraternité sociale ». Et par-delà le personnage de Guthrie, c’est tout un pan du peuple américain qui se révèle, oublié dans la représentation Hollywoodienne traditionnelle – même si bien sûr, le film de Hal Ashby doit beaucoup à son décor social, qui s’avère lui-même un reflet du cinéma Hollywoodien des années de la Grande Dépression, qui a largement contribué à ancrer cette période dans la mémoire collective des cinéphiles.

Test Blu-ray : Pierre Lapin

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Will Gluck transpose, dans un esprit très Paddington les aventures de cet animal presque domestique, immature et facétieux, imaginé par Beatrix Potter au début du XXe siècle. L’interaction entre animation et prises de vues réelles est parfaite dans ce joyeux divertissement, qui pourrait être une comédie musicale à la Disney si les oiseaux chanteurs n’étaient si peu cordialement interrompus. Domhnall Gleeson, vilain général des derniers Star Wars, est l’ennemi déclaré du lapin doublé en français par Philippe Lacheau (Babysitting). Rose Byrne est charmante en voisine au talent de peintre limité qui ignore tout de la rivalité inattendue de ses prétendants. Une guerre des nerfs déjantée entre voisins aux actions de plus en plus explosives, pour notre plus grand plaisir.

Livre : Werner et les catastrophes naturelles

Autant biographie que roman d'aventure, Werner et les catastrophes naturelles est sorti en début d'année aux Editions Anne Carrière. Son auteure, Laura Fredducci, signe ici son premier roman.

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Test Blu-ray 4K Ultra HD : Apocalypse Now – Final Cut

Dès ses premières secondes, avec les hélicos en slow-mo et la voix de Jim Morrison qui annonce que « this is the End », Apocalypse Now impose une ambiance de fin du monde, moite, hallucinée, et vaguement sexuelle.

Critique : La Femme la plus riche du monde

Au début des années 2010, l’affaire Bettencourt avait tenu en haleine les médias, toujours aussi friands de faits divers savoureux. Quinze ans plus tard, Thierry Klifa en a fait une fable pas non plus sans attrait sur le monde des milliardaires, qui reste un peu trop sage en termes de commentaire social, mais qui vaut son pesant d’or au niveau de ses personnages hauts en couleur.

Test DVD : Ange

C'est toujours avec beaucoup d'envie qu'on accueille les films de Tony Gatlif : on sait qu'on sera très loin d'un cinéma formaté !

Critique : Deux pianos

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Sans vouloir nous enorgueillir d’être des spécialistes de sa filmographie, nous avons toujours perçu Arnaud Desplechin comme un cinéaste des états d’âme. Avec son quatorzième long-métrage de fiction, le réalisateur prend hélas un virage fâcheux vers des tourments irrémédiablement tortueux. Car au lieu d’être une œuvre âpre sur un virtuose musical en crise, Deux pianos devient bien trop vite une pénible histoire d’amour.

Que se passe-t-il dans le cerveau quand on décroche le jackpot

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Gagner le jackpot, c’est plus qu’un simple coup de chance. C’est un moment intense, électrique, qui déclenche quelque chose de profond dans le cerveau....