Test Blu-ray : Downrange
Unanimement reconnu (par les personnes de bon goût) comme un des cinéastes les plus doués de sa génération, le japonais Ryūhei Kitamura tourne depuis quelques années avec parcimonie, sélectionnant ses projets avec soin et livrant d’une manière générale des bandes soignées et pour le moins jouissives. Si l’on n’a malheureusement pas eu l’occasion en France de découvrir la variation sur le personnage de Lupin III (« Edgar le roi de la cambriole ») qu’il a tourné en 2014, son film précédent, No one lives (2012), était l’exemple-type du film d’horreur réussi, généreux, barré, bourré d’excès en tous genres et porté par une réalisation virevoltante.
Test DVD : Animerama – Mille et une nuits + Cleopatra
On regroupe sous le « label » Animerama (contraction de anime, cinerama et drama) une série éphémère de trois long-métrages d’animation japonais réalisés par Eiichi Yamamoto, produits par Osamu Tezuka et son studio Mushi Production entre 1969 et 1973. Mille et une nuits (1969), Cleopatra (1970) et Belladonna (1973) ont donc été mis en chantier en considérant que s’il était difficile à l’époque de faire de l'argent avec des programmes destinés aux enfants et à la famille, il serait peut-être plus lucratif de s’attaquer à une cible jusqu’ici inexploitée : le cinéma d’animation pour adultes. Malheureusement, l’expérience de Tezuka s’est soldée par un échec retentissant, Mushi Production faisant faillite en 1973.
Test DVD : La prière
Pour s'immiscer dans la communauté intégrée par Thomas et pour suivre le parcours psychologique de ce dernier, Cédric Kahn a choisi de ne rien enjoliver, de ne pas glisser vers une émotion factice et facile
Test Blu-ray : Pacific rim – Uprising
Une des caractéristiques les plus notables du blockbuster américain depuis le milieu des années 90 réside dans l’appropriation décomplexée des grands concepts, genres et autres éléments narratifs et visuels de l’animation japonaise. Petit à petit, le cinéma à grand spectacle américain a digéré les différents gimmicks des mangas et OAV de fantasy / science-fiction, jusqu’à trouver la bonne recette, le bon équilibre afin de faire prendre, entre autres, la fameuse recette du film de « super-héros » qui semble aujourd’hui indétrônable dans le monde du divertissement.
Test DVD : Tomb raider
Les adaptations de jeux-vidéo au cinéma posent souvent la question de leur pertinence, de leur bien-fondé, entre deux arts qui ont en commun de reposer sur une image en mouvement. Les cinématiques (parties non jouées) des jeux forment de véritables intermèdes filmiques, et les jeux entiers eux-mêmes ont parfois pour ambition d’être « cinématographiques », comme si cela leur permettait d’accéder à un statut plus noble. Mais là où l’un utilise le montage pour raconter une histoire, forçant le spectateur à épouser le point de vue du réalisateur, l’autre repose sur l’interactivité entre le joueur, qui n’est plus simple spectateur, et l’environnement qui lui est présenté. Dans ce cas, quel intérêt d’adapter sur un grand écran un jeu sorti il y a moins de cinq ans (Tomb raider, de Crystal Dynamics, 2013) si c’est pour en rendre une copie quasi identique ?
Test Blu-ray : 3 films de Jess Franco chez Artus Films
Avec 60 ans de carrière et plus de 200 films répertoriés sur le site de référence IMDb, Jess Franco est un des artisans du « bis » les plus prolifiques des années 60/70. Régulièrement traitée avec la condescendance traditionnellement réservée au cinéma d’exploitation de l’époque, la filmographie de Jess Franco contient pourtant une véritable série de petits chefs d’œuvres, qui transcendent littéralement la notion de cinéma « bis ». Les éditeurs vidéo semblent d’ailleurs en être parfaitement conscients : comme pour fêter les cinq ans de la disparition du cinéaste, 2018 sera l’année Franco ! Après la sortie au mois d’avril chez Gaumont des Blu-ray de Cartes sur tables et du Diabolique docteur Z et Cartes sur table, le cinéaste est désormais à l’honneur chez Artus Films, avec la sortie début juin de La fille de Dracula (1972), Les démons (1973) et Les expériences érotiques de Frankenstein (1973), également en Haute Définition. Et en juillet, ce sera au tour du Journal intime d'une nymphomane (1973) et des Possédées du diable (1974) de débarquer dans de superbes éditions Blu-ray sous les couleurs du Chat qui fume…
Test Blu-ray : Battleship Island
Tenant autant d’un nécessaire devoir de mémoire que du règlement de comptes en bonne et due forme vis-à-vis du Japon, Battleship Island revient sur une période sombre de l’Histoire de la deuxième Guerre Mondiale : l'évasion de plusieurs centaines de travailleurs forcés coréens détenus sur l'île japonaise d'Hashima, un camp de travail décrit dans le film de Ryoo Seung-wan comme un véritable camp de concentration aux conditions de vie inhumaines. Si le film a naturellement créé la polémique au Pays du soleil levant, Battleship Island a néanmoins rencontré un succès phénoménal au box-office sud-coréen, avec plus de six millions d'entrées.
Test Blu-ray : Hostiles
Pour réaliser Hostiles, Scott Cooper a travaillé de façon très sérieuse : il a adapté à sa façon la version préliminaire d’un manuscrit écrit par le scénariste Donald E. Stewart, en cherchant à lui donner un caractère universel ; il s’est entouré de spécialistes reconnus des amérindiens de façon à ce que soient fidèlement respectés le langage, les rituels et la gestuelle des indiens ; il a tenu à ce qu’une partie des dialogues se fasse dans la langue des Cheyennes et que les costumes soient le plus proche possible de ceux de l’époque. Pour trouver les grandioses grands espaces que le film traverse, il a suffi au réalisateur et au Directeur de la photographie de balader leur caméra dans le Nouveau-Mexique, l’Arizona et le Colorado, il y en a des « comme ça » à tous les coins de rue ! Concernant l’interprétation, il a repris Christian Bale qu’il avait déjà dirigé dans Les brasiers de la colère : il est grandiose ; il a fait le cadeau d’un rôle à « Oscar » à la comédienne britannique Rosamund Pike (En fait, elle n’a rien eu du tout et le film n’a même pas été sélectionné aux Oscars.
Test DVD : The devil’s candy
Ce film imprégné de bonnes intentions, pétri d’un rythme énergique, a convaincu. C’est Hard Rock’n’Roll ! C’est métal ! C’est bien pensé tout simplement. LA bonne surprise certainement de ce 23ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer. Et à la fin de la représentation, on a bien le droit de prendre notre guitare, et de l’exploser contre le sol à de nombreuses reprises, sentiment ultime et final qu’un concert de rock s’est parfaitement déroulé !
Test Blu-ray : Psiconautas
Un peu plus d’un an après une exploitation dans un circuit relativement restreint de salles françaises, Psiconautas débarque enfin en vidéo, à la fois sur support Blu-ray et DVD. Grâces soient donc rendues à Eurozoom, distributeur et éditeur indépendant ayant suffisamment confiance dans les qualités extraordinaires du film d'animation d’Alberto Vasquez et Pedro Rivero pour offrir à cet immense chef d’œuvre de l'animation contemporaine une deuxième vie dans votre salon.
Test Blu-ray : Call me by your name
Renouveler le genre assez commun de la première histoire d’amour n’est guère aisé. Luca Guadagnino y parvient magistralement avec Call me by your name, quête initiatique solaire, portée par un jeune acteur bouleversant (...), et réalise ce qui devrait rester comme l’un des films les plus émouvants sortis en 2018. Il dépeint avec pudeur et sensibilité une relation qui pourrait être dérangeante et ne l’est jamais.
Test Blu-ray : Mayhem
En élève assidu semblant avoir pleinement assimilé les leçons d’un George A. Romero, Joe Lynch choisit avec Mayhem de livrer une critique volontiers subversive de la société américaine contemporaine. Utilisant le canevas classique du film « d’infectés » afin de critiquer sans vergogne la violence sociale et professionnelle de l’ère Trump, le cinéaste et son scénariste Matias Caruso livrent une satire pour le moins mordante du monde du travail américain (que l’on pourra aisément élargir à une bonne partie du monde occidental) se transformant littéralement en un jeu de massacre assez jouissif au cœur duquel les employés d’un cabinet d’avocats, libérés de leurs inhibitions sociales, n’hésitent plus à tuer pour monter en grade dans la société.