Test DVD : The devil’s candy

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The devil’s candy

 
États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisation : Sean Byrne
Scénario : Sean Byrne
Acteurs : Ethan Embry, Shiri Appleby, Pruitt Taylor Vince
Éditeur : Synergy
Durée : 1h16
Genre : Horreur
Date de sortie DVD/BR : 3 juillet 2018

 

 

Un artiste peintre et sa famille s’installent dans la maison de leurs rêves dans l’arrière-pays texan. Jesse y installe son atelier, son épouse Astrid et leur fille Zooey sont aux anges. Mais les peintures de Jesse commencent doucement à prendre une tournure très sombre et torturée. Une nuit, Ray, le fils clairement déséquilibré des anciens propriétaires maintenant décédés, apparaît sur le pas de la porte, agrippant une guitare électrique rouge, il souhaite « retourner à la maison »…

 


 

Le film

[4/5]

« Que devions-nous attendre d’un film comme The devil’s candy ? A la base, pas grand-chose. Nous savions simplement qu’il était dans la Sélection Officielle du 23ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer (2016), qu’il était réalisé par le très bon et le très australien Sean Byrne (The loved ones) et que sa présentation pouvait trébucher sur du déjà-vu. Bien, vous voyez votre index !? N’importe lequel… le gauche ou le droit… Vous le voyez toujours ? Fourrez-vous le dans l’œil, jusqu’à vous en exploser l’orbite ! C’est le moment ! Parce que ce film a été une très bonne surprise de ce Festival Géraumois, cet hiver 2016. Et il n’a pas eu de très grandes difficultés à s’imposer comme étant un incontournable. C’est le moment de vous expliquer pourquoi, et ce, sur un long riff de guitare électrique ! (…)

Il faut partir du principe qu’on s’autorise à voir un film noir, fantastico-horrifique, perturbant par moment, perturbé à quelques reprises. Ethan Embry joue Jesse Hellman, un artiste peintre vraiment positif, proche de sa famille, magnifiquement tatoué, le corps sculpté esthétiquement de muscles, et d’une sympathie… (…) The devil’s candy nous sert un quatuor d’acteurs vraiment bons pour la peine. La maman, c’est Astrid (jouée par Shiri Appleby). Elle est mimi comme tout, et représente la côté un peu moins foufou de la famille, en campant cette mère pleine de bon sens, raisonnable et touchante à la fois. La fille, c’est Zooey Hellman (Kiara Glasco). Dans quelques années, cette petite au regard si transperçant va en briser des cœurs tant son interprétation est vraiment convaincante. Elle joue formidablement cette petite ado paumée dans son nouveau collège, chemise à carreau nouée autour de la taille, ongles vernis de noir, et l’envie incommensurable de devenir une star du rock. Le dernier gai luron du quatuor, c’est le fameux Pruitt Taylor Vince, en « cinglissime » prédateur « satanisé ».

Les personnages sont en place. Ils chantent leur partition par cœur, rendant leur papa, Sean Byrne le réal, larmichette à l’œil et caméscope à la main, réellement fier de ses petits rejetons du diable. Ce film souligne le côté artistique à de nombreuses reprises… peinture, musique, musique, peinture, au service de ce 7ème art, qu’est le cinéma. C’est tellement évident. C’est tellement bien écrit qu’on se dresse comme un seul homme dans cette salle obscure, prêts à faire un pogo sur l’assistance en délire ! Le public nous ovationne, nous piétine sauvagement sur cet air symphonique qu’est le Death Metal, baby ! Bon, on se rassoit tout de même pour la fin du film histoire de vérifier si elle nous offrira une issue heureuse ou non. C’est rapide, c’est efficace. Cela fait du bien à voir, c’est divertissant, et même stressant comme il le faut.

Le film se termine. Les spectateurs regagnent leurs voitures avec en toile de fond, l’avis que tout à chacun peut se faire sur ce qu’il vient de voir. Ils ne pensaient pas visionner un film d’une bien réelle intensité. On ne met pas longtemps non plus, à se rendre compte que ce film imprégné de bonnes intentions, pétri d’un rythme énergique, a convaincu. C’est Hard Rock’n’Roll ! C’est métal ! C’est bien pensé tout simplement. LA bonne surprise certainement de ce 23ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer. Et à la fin de la représentation, on a bien le droit de prendre notre guitare, et de l’exploser contre le sol à de nombreuses reprises, sentiment ultime et final qu’un concert de rock s’est parfaitement déroulé ! »

Extrait de la critique de notre chroniqueur Julien Chabrier. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

 

 

Le DVD

[4/5]

Ne faisons pas la fine bouche : le DVD édité par Synergy nous permettra de découvrir The devil’s candy dans des conditions tout à fait satisfaisantes. On notera bien sûr que le film est également disponible en Blu-ray, et qu’on suppose que tout a été fait par l’éditeur pour faire honneur aux qualités techniques du film de Sean Byrne et à sa sublime photo, signée Simon Chapman (qui était déjà à l’œuvre sur The loved ones). En ce qui concerne la galette en définition standard, force est de constater que Synergy semble parfaitement rodé à l’encodage sur format DVD, et nous propose de fait un master sans faille : définition, piqué et couleurs composent plutôt bien avec les limites du support. Tout juste pourra-t-on constater une image un poil trop sombre. Côté son, VF et VO sont proposées en Dolby Digital 5.1, dans des mixages dynamiques et bien enveloppants, proposant quelques montées en puissance très intéressantes : du très beau travail acoustique en somme ! On privilégiera cela dit plutôt la VO, plus pêchue, à sa petite sœur française…

En guise de bonus, et pour consolider l’expérience « cinéma », l’éditeur nous propose juste une bande-annonce en avant-programme : celle du film The cured, disponible depuis le 26 juin chez BAC Films, et que nous chroniquerons très bientôt dans nos colonnes…

 

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