Bronson

1
1878
Bronson, Tom Hardy

BronsonBronson

Angleterre : 2009
Titre original : Bronson
Réalisateur : Nicolas Winding Refn
Scénario : Brock Norman Brock
Acteurs : Tom Hardy, Matt King, James Lance
Distribution : Le Pacte
Durée : 1h32
Genre : Thriller, biopic
Date de sortie : 15 juillet 2009

Réalisation :  [rating:4.5]
Scénario :       [rating:3.5]
Acteurs :         [rating:5.0]
Musique :       [rating:4.5]
Globale :         [rating:4.5]
[five-star-rating]

Le réalisateur Nicolas Winding Refn revient avec un nouveau film choc après la trilogie Pusher et Inside Job. Le thème traité est encore une fois la violence avec comme sujet principal la vie de Charlie Bronson, le prisonnier le plus déjanté que l’Angleterre ait jamais connu.

Synopsis : 1974. Livré à lui-même, Michael Peterson, 19 ans, cherche à faire la Une des journaux : rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu’il a lui-même bricolé. Rapidement interpelé, il est d’abord condamné à 7 ans de prison. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en isolement cellulaire. La métamorphose de Mickey Peterson en Charles Bronson, devenu le détenu le plus dangereux d’Angleterre.

Bronson, Tom HardyUn film très personnel sur la vie de Charlie Bronson

Autant le dire tout de suite, ceux qui s’attendent à un biopic classique sur la vie du prisonnier seront déçus. Bronson s’aventure davantage dans l’essai cinématographique et s’avère être une œuvre expérimentale totalement déjantée. Bien sûr ça n’échappera à personne, Nicolas Winding Refn est un grand fan de Stanley Kubrick et Bronson puise beaucoup de son inspiration dans Orange Mécanique. En effet la violence est filmée de manière psychédélique, avec des scènes très dures accompagnées de notes de musique classique. Autre point commun, la construction en 2 parties, l’une où l’on voit la folie de l’homme probablement née lors de son emprisonnement trop long et des nombreux coups qu’il a reçu. Il semble s’échapper de son aliénation mentale en créant un show imaginaire dont il serait la star. L’autre partie montre le regard que les personnes portent sur lui, bien plus dur et violent. L’ensemble crée une entitée qui n’est jamais blanche ou noire mais qui fonctionne à merveille.

Bronson, monstre magnifique

Nicolas Winding Refn n’a pas fait un remake d’Orange Mécanique, loin de là. Certes Bronson emprunte bien des aspects à son prédécesseur mais il se différencie aussi par certaines caractéristiques. Toujours ambigüe, la vision qu’il donne de Bronson se situe entre la glorification et le rabaissement. Tantôt le prisonnier fou devient un symbole de la révolte carcérale, star des prisons comme il se l’imagine dans son subconscient. Tantôt on le présente comme un dangereux psychopathe, comme le montre sa froide tentative de meurtre d’un autre malade, lors de son passage en hôpital psychiatrique.

Bronson propose aussi une dose d’action qui en vaut la peine. Le molosse enchaine les combats à main nue avec plaisir et semble proche du masochisme tant il aime se prendre des coups. Les combats sont toujours magnifiques et le corps sculpté imposant (souvent nu) de Bronson en plein effort est accompagné de musique classique. Ces images nous font penser à un ballet classique plutôt qu’à un vulgaire combat.

Bronson, Tom HardyTom Hardy : une transformation physique impressionnante

Nicolas Winding Refn est talentueux et sa mise en scène toujours juste (Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising, Drive). Les décors de Bronson sont quant à eux choisis avec minutie. Le film semble sorti d’une autre époque. Les années 70 ne sont jamais loin et la beauté des costumes et décors en extérieur tranche magnifiquement avec la froideur et la laideur des prisons dans lesquelles il se retrouve. Chaque détail est précisément mis en avant et fait que Bronson ressemble plus à un tableau qu’à un film. D’ailleurs la construction du long-métrage et ses décors feront plus penser à une pièce de théâtre qu’à un film.

On ne pouvait parler de Bronson sans évoquer Tom Hardy. L’acteur anglais est parvenu à transformer son physique pour gagner 20 kilos de masse musculaire et la comparaison avant/après est tout bonnement impressionnante. Mais en plus de cette transformation physique, l’acteur propose une prestation époustouflante, très théâtrale. Il capte l’attention du spectateur grâce à une personnalité imprévisible et sauvage (presque sympathique), à l’image de ces nombreux plans fixes sur fond noir où il sourit puis se fige et devient glacial en 2 secondes. Le spectateur n’est pas à l’aise face à Bronson pour la simple et bonne raison qu’on ne le comprend jamais tant il est déroutant.

Résumé :

Bronson est un film totalement déjanté qui réussit à nous transporter dans l’univers fou de Charlie Bronson, le prisonnier le plus dangereux d’Angleterre. Nicolas Winding Refn nous livre un film personnel qui ressemble plus à un essai qu’à un film à but commercial. Mention spéciale à Tom Hardy aussi bien pour sa transformation physique que pour sa prestation exceptionnelle.

[youtube width= »620″ height= »380″]http://www.youtube.com/watch?v=ntcoduosg5I[/youtube]

1 COMMENTAIRE

  1. J’ai regardé ce film par curiosité sans connaître quoi que ce soit de l’histoire ou de l’équipe du film et bah je l’ai trouvé extraordinaire. Vraiment bien fait, le scénario est bien ficelé et Tom Hardy est incroyable.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici