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Mickaël Lanoye

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Mickaël Lanoye, rédacteur cinéma / DVD / Blu-ray. Découvrir tous ses articles.

Test Blu-ray : Black Journal

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Si certaines actrices semblent éprouver des difficultés à supporter le poids des années et courent après la jeunesse éternelle à grands renforts d'injections et de modifications corporelles, d'autres au contraire ont su aborder leur vieillissement avec une certaine sérénité. Véritable sex symbol dans les années 40, Shelley Winters (1920-2006) a par exemple parfaitement su faire évoluer sa carrière en parallèle avec l'image qu'elle renvoyait d'elle-même. Ainsi, au tournant des années 70, l'actrice a su accepter l'altération naturelle de son physique et a fait le choix habile de composer avec sa carrure et ses traits de femme de 50 ans, ce qui pourra bien sûr ne pas être du goût de tout le monde, surtout en ces temps où l'on juge si aisément du physique des acteurs et surtout des actrices, dès qu'il ne rentre plus dans la « norme » imposée par les médias : on a ainsi pu récemment lire, de la part d'un journaliste sérieux et très réputé, que « son volume était à peu près du même calibre que celui de Gérard Depardieu aujourd'hui ». L'élégance à la Française... Si on est loin de faire dans le politiquement correct sur critique-film.fr, on avoue avoir été un peu surpris à la lecture de ce passage aux doux relents de « grossophobie » – qui n'a pas été écrit par Eric Zemmour mais par un critique ayant contribué aux grandes heures d'une revue culte des années 80. Ceci dit, on ne doute pas que ledit passage ne manquera pas d'être édité / censuré dans les prochains jours par le site l'ayant publié...

Test Blu-ray : Les voyages de Gulliver

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Publié au XVIIIème siècle un peu partout dans le monde, « Les voyages de Gulliver » de Jonathan Swift était une satire assez féroce, qui utilisait un ton humoristique et très fantaisiste afin de livrer ce qui s'impose encore trois siècles plus tard comme un sommet du pamphlet social, politique et philosophique, dont le regard était d'une telle acuité que sa portée reste quasiment intacte aujourd'hui. La popularité du roman n'a d'ailleurs cessé de grandir au fil des siècles, si bien qu'il fut adapté au cinéma dès 1902 par Georges Méliès dans Le voyage de Gulliver à Lilliput et chez les géants.

Test DVD : UglyDolls

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Dans le monde du cinéma, les idées circulent à droite et à gauche, et il arrive souvent que deux, voire trois films sur un même sujet sortent la même année. Délais de fabrication obligent, c'est un peu plus rare dans le cinéma d'animation, mais ça arrive quand même. Prenons l'exemple du « Yeti » : après Yéti & Compagnie chez Warner bros. Animation en 2018, on a vu débarquer en 2019 Monsieur Link chez Laika et Abominable chez Dreamworks, qui ont précédé de quelques mois la sortie du canadien Mission yéti, qui sortira début 2020 dans les salles françaises. Le cas d'UglyDolls, produit par STX Entertainment (Playmobil le film) est plus étrange et singulier, dans le sens où le film de Kelly Asbury semble finalement assez anachronique dans sa façon d'aborder l'Art de l'animation, et dans la façon dont il s'inspire de films déjà sortis... depuis de très nombreuses années.

Critique : Bloody Mama (Roger Corman)

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On a parfois tendance à résumer Roger Corman à une simple casquette de producteur débrouillard et un brin cynique. C’est un tort : on oublie trop souvent le grand cinéaste qu’il fut avant de prendre sa retraite de réalisateur au début des années 70...

Test DVD : Le beau-père 2

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Succès surprise en 1987, Le beau-père ne pouvait rester sans suite, et à peine deux ans après sa sortie, le film de Joseph Ruben est donc passé au statut de « premier épisode » d'une nouvelle franchise horrifique, comptant à ce jour trois films.

Test Blu-ray : Le beau-père

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Gros succès en vidéo à la fin des années 80, Le beau-père est un film plus subversif qu’il n’y parait à priori. Car à la façon d’un film tel que Les griffes de la nuit (Wes Craven, 1984), le film de Joseph Ruben ne joue pas simplement la carte du psycho-killer dérangé tuant les jeunes filles au hasard, mais propose un vrai discours tordu sur les « WASP » ou classes moyennes américaines de l’époque. Il faut dire aussi que le scénario du film a été co-écrit par Donald E. Westlake, écrivain spécialiste du polar de « casse » mais dont les romans affichent parfois une portée sociale assez cynique, qui n’a pas échappée à Costa Gavras par exemple, qui adapterait Le couperet en 2005.

Test DVD : Baptiste – Saison 1

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Qu’est devenu le personnage de Julien Baptiste, le flic opiniâtre de la série The missing (2014-2016), après son opération du cerveau, qui avait lieu lors du dernier épisode de la deuxième saison du show ?

Test Blu-ray : Next of kin

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Trop peu connu en France, le cinéma d’exploitation australien – ou « Ozploitation » – recèle pourtant de véritables petits trésors de tension et de créativité. Cependant, grâce aux efforts du Chat qui fume, grand défenseur du cinéma de genre venu des quatre coins du globe, le cinéphage français a ce mois-ci eu l’occasion de (re)découvrir deux pépites un peu oubliées, le décomplexé Fair game (lire notre article) et l’excellent Next of kin, réalisé par Tony Williams en 1982. Si le film a obtenu la « Licorne d'or » – la récompense suprême – au Festival international du Film fantastique et de science-fiction de Paris en 1982 (au Grand Rex), le film n’est finalement sorti sur les écrans français qu’en avril 1986. Voilà qui ne rajeunira pas les spectateurs l’ayant découvert à l’époque, qui se souviendront peut-être également que le film connut d’autres vies, sous les titres Montclare : Rendez-vous de l'horreur mais également Next of kin : Cousins de sang, qui est, vous en conviendrez, un titre complètement débile, probablement imaginé pour surfer sur le succès de Basket case – Frère de sang. Pour celles et ceux qui ont vu le film, on soulignera d’ailleurs l’exploit des créatifs français ayant pondu ce titre à l’époque, qui parvient tout à la fois à en révéler probablement un peu trop sur les tenants et les aboutissants de l’intrigue tout en étant, dans le même temps, complètement à côté de la plaque. Très fort. Chapeau les artistes.

Test Blu-ray : La vallée de la mort

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Thriller mineur du début des années 80, La vallée de la mort ne passionnera probablement guère les amateurs de slashers 80’s et autres adeptes du « grand frisson » cinématographique : trop timoré en matière de gore et de séquences choc, le film de Dick Richards souffre qui plus est d’un scénario un peu trop malingre et linéaire pour s’avérer convaincant. De fait, les rebondissements sont tellement prévisibles – et finalement peu nombreux – que pour tenter de gonfler un peu la durée du métrage (déjà très courte), le réalisateur multiplie les plans longs et inutiles sur des éléments non narratifs qui plombent complètement le rythme du film : panoramas, trajets en voiture, des personnages en train de manger ou se déplaçant dans des couloirs… Probablement conscient du côté mou du genou de son film, Richards a donc par la suite fait le choix d’essayer de dynamiser le tout par l’usage de la musique. Et si le score de Dana Kaproff est – c’est le moins que l’on puisse dire – vraiment mis à l’honneur dans de trèèèèèès nombreuses séquences de La vallée de la mort, il sera difficile pour le spectateur de ne pas trouver la répétition de ces accords aussi dissonants que franchement stridents par moments vraiment horripilants, surtout quand ils apparaissent pour souligner des séquences sur lesquelles il ne se passe rien.

Exclusivité VOD : Le témoin invisible

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Thriller de machination au scénario machiavélique, s’amusant clairement à manipuler le spectateur en multipliant les hypothèses criminelles comme autant de sous-intrigues, Le témoin invisible est un film qui mettra vos nerfs à rude épreuve. A la croisée des chemins entre Garde à vue et le cinéma de David Mamet, le réalisateur Stefano Mordini semble avoir tiré les leçons de 25 ans de thrillers « à twists » depuis Usual suspects, et opte avec son œuvre pour un récit à tiroirs, à la narration posée, posant les bases d’un « mystère » (tenant tout à la fois du whodunit et du howdunit puisqu’on ignore l’identité du coupable et que le crime qui nous est présenté s’est déroulé dans une pièce complètement fermée) puis prenant le temps de nous amener, par étapes et sur son propre rythme, à la découverte de la vérité.

Test DVD : Le daim

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Maniant l’absurde et l’humour noir avec talent, Quentin Dupieux prouve, avec Le daim, que le septième art français peut faire rire autrement qu’avec les codes des comédies à grand succès que l’on nous propose chaque année. 100 % daim. 100 % dingue. 

Test Blu-ray : La taverne de l’enfer

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Porté par le succès critique et commercial de Rocky (1976), ce « petit film » auquel personne ne croyait, regardé de haut par les géants d'Hollywood et qui remporterait rien de moins que trois Oscars, Sylvester Stallone se lance en 1978 dans le grand bain : celui de la mise en scène. L'acteur choisit donc avec La taverne de l'enfer de porter à l'écran un autre scénario qu'il a lui-même écrit, aux accents très autobiographiques. Probablement influencé par la réussite de Clint Eastwood, qui parvenait déjà depuis presque une dizaine d'années à organiser par lui-même l'édification de sa propre mythologie, Stallone a fait le choix ambitieux de suivre le destin de trois frères enchaînant les combines dans le petit monde du sport clandestin du New York des années 1940.