Test Blu-ray 4K Ultra HD : Twister

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Twister

États-Unis : 1996
Titre original : –
Réalisation : Jan de Bont
Scénario : Michael Crichton, Anne-Marie Martin
Acteurs : Helen Hunt, Bill Paxton, Cary Elwes
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h53
Genre : Film catastrophe
Date de sortie cinéma : 21 août 1996
Date de sortie 4K : 7 mai 2025

Jo Harding n’était encore qu’une enfant lorsque son père fut emporté par une tornade dévastatrice. Vingt-sept ans plus tard, à la tête d’une équipe de chasseurs de tornades, elle traque ces mystérieuses intempéries qui ravagent les plaines américaines afin de mettre au point un système de détection préventive. Cet été, la météo prévoit la plus violente tornade qui ait frappé l’Oklahoma depuis trente ans… La chasse est ouverte !

Le film

[4/5]

Voilà maintenant 26 ans que Twister est sorti sur les écrans du monde entier, et ce qu’on réalise peut-être un peu plus facilement aujourd’hui qu’à l’époque, c’est son importance « historique ». Ce recul de quelques années nous permet en effet de réaliser à quel point le film de Jan de Bont, qui par bien des aspects s’impose sans aucun doute comme « le » film catastrophe par excellence, a marqué le début d’une nouvelle ère pour le genre.

Car même si Twister a été produit à une époque qui parait à priori éloignée de l’apogée du film catastrophe (La Tour infernale, L’Aventure du Poséidon ou encore Airport sont tous sortis dans les années 70), le film de Jan de Bont a clairement contribué à ramener le genre au premier plan dans l’esprit des cinéphiles, grâce à des effets spéciaux inédits et à une conception sonore impressionnante. Il y a ainsi eu un « avant » et un « après » Twister, et les films catastrophe à base de destruction de masse et chargés d’effets spéciaux numériques ont commencé à fleurir, dans les salles ou en vidéo. Le Pic de Dante, Volcano, Deep Impact, Armageddon ou même 2012 sont donc autant d’enfants illégitimes de Twister, ayant suivi les traces du film de Jan de Bont en axant leurs intrigues sur différentes catastrophes naturelles qui font des ravages à grande échelle ou anéantissent la moitié de la planète.

On passera donc rapidement sur l’intrigue de Twister, extrêmement simpliste, tout autant que sur les oppositions binaires qui parsèment le film (ville / campagne, instinct / technologie, gentils / méchants, et que l’on retrouve jusque dans l’opposition entre les personnages de Jami Gertz et d’Helen Hunt), pour se concentrer sur le ressenti et le grand spectacle. Et pour le coup, on ne pourra que saluer l’ambition de Twister, qui a placé la barre plus haut que jamais en termes de scènes de destruction, nous montrant à quel point la nature peut être mortelle tout en enveloppant son message dans un film amusant, tendu, exaltant par moments et assez captivant. Le film est d’ailleurs d’autant plus réussi qu’il ne cherche jamais à dissimuler sa nature de grand spectacle : dès le premier acte du film, il parait clair que l’intrigue nous amènera à rencontrer une tempête « F5 », qui s’imposera comme le point culminant du film.

Mais le voyage est plus important que la destination, et à chaque tempête que rencontreront Bill (Bill Paxton), Jo (Helen Hunt) et leur équipe, la catégorie montera d’un cran, en commençant par un F2 et finissant – logiquement – par un F5. Et Twister de placer le spectateur littéralement dans l’œil du cyclone, au milieu de plusieurs tornades dévastatrices semant la mort et la désolation sur leur passage. Conçu comme un véritable « rollercoaster » sur celluloïd, le film de Jan de Bont s’avère bruyant, impressionnant et 100% fun – on notera par ailleurs qu’en 26 ans, ses effets spéciaux n’ont pas (trop) vieilli et feront encore leur petit effet, même sur les plus jeunes, qui s’amuseront beaucoup de cette fameuse séquence nous donnant à voir des vaches emportées par le vent.

Du côté du casting, outre Helen Hunt et le regretté Bill Paxton, Twister sera également l’occasion de revoir un autre disparu, Philip Seymour Hoffman, dans un rôle réjouissant et assez inhabituel. A leurs côtés, on trouvera également tout un tas de visages connus. On commencera évidemment avec Jami Gertz, vue aux côtés de Kiefer Sutherland dans Génération perdue puis en mère de famille dans la sitcom Une famille presque parfaite. Il y a aussi Jeremy Davies, vu dans Vorace et La Secrétaire. Alan Ruck, vu dans La Folle journée de Ferris Bueller mais surtout connu pour le rôle de Stuart dans la série Spin City. Sean Whalen, connu pour son rôle de gamin flippant dans Le Sous-sol de la peur, mais également aperçu dans Tammy and the T-Rex ou La Main qui tue. Abraham Benrubi, découvert dans le rôle de Larry Kubiac dans Parker Lewis ne perd jamais, mais qui deviendrait ensuite un des visages récurrents de la série Urgences. Et bien sûr Cary Elwes (Sacré Robin des Bois, Hot Shots, Menteur Menteur), qui n’avait pas son pareil pour jouer cette fourberie typiquement 90’s que l’on peine à prendre réellement au sérieux.

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4/5]

Twister est disponible depuis un peu plus d’un mois au format Blu-ray 4K Ultra HD sous les couleurs de Universal Pictures, et cette édition s’avère vraiment la meilleure disponible à ce jour, tant le résultat s’avère payant en termes de finesse et de restitution du grain cinéma : le rendu visuel est excellent, fidèle à l’aspect original du film, et l’upgrade 4K permet principalement de réhabiliter la légère granulation du film, ainsi bien sûr que la précision éblouissante de certains plans d’ensemble, absolument bluffants et rendant pleine justice à la superbe photo de Jack N. Green (Sur la route de Madison). Les couleurs sont explosives et parfaitement saturées, le piqué extrêmement précis ; on notera naturellement une légère baisse de définition sur les plans à effets spéciaux. Côté son, la VO en Dolby Atmos (qui sera décodée en Dolby TrueHD 7.1 par les amplis non compatibles) impose une bande son extrêmement efficace, offrant tout à la fois clarté, ampleur et une multitude de petits détails sonores. Ce mixage s’avère fidèle à l’esprit du film, et propose des effets sonores subtils, notamment sur le climax du film. Les dialogues sont également présentés de façon claire et équilibrée : une expérience sonore optimale, surtout compte tenu de l’âge du film. Cela dit, les nostalgiques ayant découvert le film en VF se tourneront probablement tous vers la version française du film, encodée en DTS 5.1, qui se révèle claire, précise, puissante et parfaitement répartie, avec d’excellents effets de spatialisation, surtout lors des scènes de tornades évidemment.

Du côté des suppléments, on retrouvera tout d’abord les suppléments ayant fait le voyage depuis le Blu-ray de 2009 : on commencera donc avec un Commentaire audio de Jan De Bont et Stefen Fangmeier (responsable des effets spéciaux), qui s’accompagnera d’un intéressant making of rétrospectif (29 minutes), qui commencera par une discussion avec le réalisateur Jan de Bont pour évoluer par la suite vers la création des effets spéciaux et le casting. On aura également droit à une featurette un peu plus ancienne – et très orientée promo – revenant sur le tournage du film (14 minutes). On y apprendra notamment qu’une véritable tempête qui a frappé le plateau la nuit précédant le début du tournage. On continuera avec un sujet plus spécifiquement axé sur les effets spéciaux numériques ayant permis de créer les tornades du film (8 minutes), pour terminer avec le clip de la chanson « Humans Being » par Van Halen et la traditionnelle bande-annonce. Très complet et intéressant.

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