La Conquête
France : 2011
Titre original : La Conquête
Réalisateur : Xavier Durringer
Scénario : Patrick Rotman
Acteurs : Denis Podalydès, Florence Pernel, Samuel Labarthe
Distribution : Gaumont Distribution
Durée : 1h45
Genre : Comédie, Drame
Date de sortie : 18 mai 2011
Réalisation : [rating:3.5]
Scénario : [rating:3.0]
Acteurs : [rating:4.0]
Musique : [rating:3.0]
Globale : [rating:3.0]
[five-star-rating]
La Conquête est un long-métrage de Xavier Durringer (Lady Bar, Scalp, Chok dee) sorti en 2011. Le réalisateur y retrace « l’irrésistible ascension de Sarkozy », comme le dit si bien le synopsis. Première impression (avant de voir le film) : ça sent la propagande… Seconde impression (après avoir vu le film) : pourquoi avoir tourné La Conquête maintenant ?
Synopsis : 6 mai 2007, second tour de l’élection présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau Président, Nicolas Sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, en peignoir, sombre et abattu. Toute la journée, il cherche à joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s’écouler défilent: elles racontent l’irrésistible ascension de Sarkozy, semée de coups tordus, de coups de gueule et d’affrontements en coulisse. La conquête : L’histoire d’un homme qui gagne le pouvoir et perd sa femme.
La Conquête s’attache plus à montrer les déboires de N. Sarkozy avec Cécilia que sa réelle « ascension » au pouvoir. Point numéro 1 : on veut provoquer en nous l’empathie et la sympathie pour un président pas toujours apprécié des français. Le long-métrage sort en 2011, alors que Sarkozy occupe toujours son poste de président et que les élections sont proches. Point numéro 2 : le réalisateur souhaite provoquer en nous de la sympathie pour le futur candidat aux élections présidentielles. Propagande ? Au final, non, il ne s’agit MÊME PAS d’un film de propagande…
On n’apprend pas grand chose sur Sarkozy, sur sa vie de couple tumultueuse ou les relations et l’ambiance au sein du gouvernement, mis à part quelques accords et manipulations dont on se gardait bien de parler. Le ton employé frôle des fois la légèreté, on sourit grâce à de bonnes répliques pinçantes et grinçantes mais elles peinent à relever l’ensemble. Une des seules choses qui vaillent vraiment le détour est la ressemblance frappante des personnages fictifs avec les personnages réels, notamment Dominique De Villepin joué par Samuel Labarthe. Un véritable effort a été fait du coté du maquillage, mais aussi du coté du casting. On sent que les acteurs font de leur mieux pour interpréter des personnages et leurs mimiques sans trop tomber dans la caricature. Denis Podalydès (Huit fois debout, Une exécution ordinaire) en Sarkozy touchant nous ferait presque apprécier le personnage.
Coté réalisation, il faut laisser à Xavier Durringer sa capacité à nous proposer un film dynamique et bien construit. On ne s’ennuie pas et toutes les scènes que l’on voulait retrouver sont présentes : le soir des élections, la rupture avec Cécilia, et même les séances de jogging qui caractérisent Sarkozy.
Malgré ces bonnes idées, je me demande encore pourquoi La Conquête a été réalisé maintenant, puisqu’il ne s’agit pas d’un film qui prend parti, juste d’un pseudo biopic qui ne nous apprend pas grand chose mais qui relate simplement des faits. Des faits qui se sont déroulés il y a très peu de temps. Il aurait été plus intéressant de le tourner plus tard, là j’ai presque envie de dire que je suis déçue que le film ne défende pas bec et ongles le président. Au moins on aurait eu de quoi polémiquer. A la place on a un film lisse et sans intérêt qui passe presque inaperçu.
Résumé :
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