2011, clap de fin : Mai

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2011, le récap de l'année : Février

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Allen face aux bolides

Le 2, Nadine Samir disparaît. Plus connue comme speakrine, elle était toutefois apparue dans La vie devant soi de Moshe Mizrahi et Là-bas mon pays d’Alexandre Arcady.

Le 4, la folie Fast and furious sévit de nouveau avec un cinquième volet qui fonce vers un carton à 2,5 millions de fans. Dur de faire sa place à côté d’un tel phénomène. Ainsi De l’eau pour les éléphants boit la tasse en n’attirant « que » 650 000 spectateurs, Où va la nuit n’enfermera que 120 000 fidèles avec la géniale Yolande Moreau alors que Voir la mer se prend un bouillon monstrueux. Très injuste pour ce film de Patrice Leconte admirable de finesse et d’écriture.

Le 11 le rendez-vous allenien de l’année se passe à Minuit à Paris. Woody filme la capitale comme personne et séduira 1,8 millions de spectateurs. Moins de séances, plus de cérébralité mais une Palme d’Or à la clé vont permettre à The Tree of Life de Terrence Malick de réaliser un joli score au box-office avec près de 900 000 spectateurs. Edward Norton et Robert de Niro à l’affiche d’un même film : alléchant. Pourtant Stone laisse le public de glace car à peine 100 000 irréductibles répondent présents.

Minuit à Paris de Woody Allen
Minuit à Paris de Woody Allen
Cannes, 65ème !

Le 16, Cannes devient la capitale mondiale du 7ème art. Maitresse de cérémonie, Mélanie Laurent déclare officiellement  ouverte la 65ème édition. Le jury de la compétition officielle est composé notamment d’Olivier Assayas, Jude Law, Uma Thurman, Johnnie To, tout ce beau monde sous la présidence de Robert de Niro. La sélection officielle compte quelques habitués (Nanni Moretti avec Habemus Papam, les frères Dardenne avec Le gamin au vélo, Lars von Trier avec Melancholia, Bertrand Bonello avec L’Apollonide, souvenirs de la maison close, Almodovar avec La piel que habito) et de nouveaux venus (Terrence Mallick avec The tree of life, Maïwenn et son Polisse, Michel Hazanavicius et The artist).

Sparrow contre Sarko

Pirates des Caraïbes 4Le 18, le nouveau film des frères Dardenne arrive sur les écrans. Le gamin au vélo avec Cécile de France dans un de ses plus beaux rôles. Plus d’un demi-million de spectateurs la suivent, ce qui constitue déjà une prouesse face au blockbuster qui sort le même jour, Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence. 4,5 millions de mordus vont suivre les aventures de Jack Sparrow et admirer les rondeurs parfaites de Penelope Cruz qui pour ce film a refusé le rôle principal de La Piel que habito d’Almodovar. Un demi quinquennat après son admirable A l’origine, Xavier Durringer revient avec La conquête. La prouesse de Denis Podalydès est saluée à l’unanimité mais ils ne seront que 715 000 à venir l’applaudir. Probablement saturés de sarkozysme, les Français n’ont-ils pas voulu poursuivre leur cauchemar quotidien dans les salles de cinéma. Ils n’iront pas pour autant succomber à Une folle envie qui malgré Cornillac au générique se ramasse à moins de 80 000 entrées.

Le 25, c’est encore un sequel qui s’envole vers le succès.Very bad trip 2 finira sa course au dessus des 2,5 millions d’entrées. Affligeant. La défense Lincoln avec Matthew Mc Conaughey en avocat manipulé par plus malin en fera dix fois moins, réalisant un bide retentissant. Jodie Foster affublée d’un Mel Gibson de moins en moins en odeur de sainteté dans notre pays se ramasse avec Le complexe du Castor qui restera en dessous des 200 000 spectateurs.

Dujardin, Dunst, Malick au firmament

Le 27, après douze jours d’intenses émotions, le festival de Cannes se termine avec la proclamation du palmarès. La Palme d’or revient à Terrence Malick pour The tree of life. Le cinéaste qui réalise un film tous les 15 ans a bien réussi son coup. On retrouve auréolés également Le Gamin au vélo des Dardenne (Grand Prix ex-aequo), Nicolas Winding Refn (Prix très mérité de la mise en scène pour son excellent Drive), Kirsten Dunst (prix d’interprétation féminine pour le Melancholia de Lars von Trier), Jean Dujardin (prix d’interprétation masculine pour The Artist d’Hazanavicius) et Maïwenn qui empoche le prix du Jury pour son sublime Polisse. La Caméra d’Or revient à Las Acacias de Pablo Giorgelli. Ce festival aura par ailleurs été marqué par des propos un peu tendancieux de Lars von Trier en conférence de presse face à une Kirsten Dunst un poil mal à l’aise et par un splendide hommage à Jean-Paul Belmondo.

Festival de Cannes 2011
Festival de Cannes 2011

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