2011, clap de fin : Avril

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2011, le récap de l'année : Février

2011, le récap de l'année : Février

Titeuf s’envole, Ford s’écroule

Le 6, Wim Wenders qui touche de plus en plus au documentaire sort Pina, portrait de la célèbre danseuse Pina Bausch. La presse ne tarit pas d’éloges pour ce film qui attire plus de 300 000 spectateurs dans la danse. Le même jour Titeuf, le film démarre une carrière qui le mènera au-dessus du million d’entrées. Bien qu’éreinté par la presse Numéro quatre va frôler les 700 000, soit trois fois plus que le Morning Glory qui s’écroule malgré Harrison Ford et Diane Keaton. Jason Statham dirigé par Simon West (spécialiste du film d’action auteur des Ailes de l’enfer) se fait fusiller par les journalistes avec Le Flingueur qui loupe sa cible (un peu plus de 200 000 visiteurs). Jérémie Renier, quant à lui, va vivre le pire cauchemar de sa carrière : engoncé dans un collant moule-burnes du meilleur effet, il n’attire pourtant que 58 000 spectateurs avec Les aventures de Philibert, capitaine puceau, pastiche des films de cape et d’épée, dans lequel on retrouve aussi Manu Payet.

Le 9 disparaît Sidney Lumet. Comédien avant de devenir cinéaste, il compte dans sa filmo Douze hommes en colère (avec Henry Fonda), véritable réquisitoire contre la peine de mort, L’homme à la peau de serpent (avec Brando), La colline des hommes perdus (violent pamphlet anti militariste avec Sean Connery), Serpico et Un après-midi de chien (avec Pacino). Après quelques films médiocres, il achève sa carrière avec le très réussi 7h58 ce samedi-là en 2007. Passionné de théâtre, il avait également adapté à l’écran le chef d’œuvre de Tchekhov La Mouette.

Sidney Lumet
Sidney Lumet
« Rio » vs « Scream »

Le 13, l’aventure est au rendez-vous en animation avec Rio qui fera un carton avec près de 2,5 millions d’entrées. Wes Craven quant à lui revient avec Scream 4, écrit par son scénariste fétiche Kevin Williamson (absent du 3ème volet). Un peu « too much » et moins fin que les deux premiers épisodes, il fera hurler quand même plus d’un million de Français. Aux antipodes des aventures de Sidney et Gale, Winnie l’Ourson fera venir 200 000 bambins et leurs parents dans les salles. Albert Dupontel joue La Proie pour le plus grand plaisir de 350 000 spectateurs. Score presque identique pour François Cluzet, avant le raz-de-marée Intouchables avec Mon père est femme de ménage. Gros bide en revanche pour le couple Kidman/Eckhart qui n’intéressera même pas 100 000 spectateurs. Et Claude Lelouch nous offre pour ses 50 ans de cinéma un autoportrait somptueux, D’un film à l’autre.

Jeu concours Tomboy
Tomboy

Le 20 sort l’admirable Tomboy de la réalisatrice déjà remarquée pour Naissance des pieuvres, Céline Schiamma. Cette crise identitaire chez un enfant trouvera son public avec plus de 200 000 spectateurs. Le thriller fantastique Source code à la mise en scène démoniaque ravit les fans de Jake Gyllehaal qui sont plus de 700 000 à venir le voir perdre la boule dans cette histoire d’amnésie. Plus proche de nous, l’univers de Marcel Pagnol revisité par Daniel Auteuil qui fait ses premiers pas derrière la caméra, attire toujours les nostalgiques et amoureux de l’accent chantant de la Provence. La fille du puisatier, immortalisé en 1940 par Raimu et Fernandel, dont les rôles sont repris respectivement par Auteuil et Mérad, engrangera plus de 1,3 millions de spectateurs. La Croisière malgré une presse incendiaire dépassera le cap des 650 000 entrées alors que Mélanie Laurent avec Et soudain, tout le monde me manque restera en dessous du quart de million. Le Chaperon rouge quant à lui, dans une version à ne pas mettre devant tous les yeux, récolte ses 350 000 entrées, score moyen au regard de l’énorme campagne de promo dont il a bénéficié. Enfin, la Chine médiévale a ses inconditionnels. Ils étaient presque 240 000 à suivre les aventures de Detective Dee.

Mort d’une égérie

Le 24, la comédienne Marie-France Pisier est retrouvée morte dans sa piscine. Egérie du cinéma d’auteur dans les années 70, elle avait débuté dans Antoine et Colette de Truffaut avec lequel elle tournera également Baisers volés en 1968 et L’amour en fuite dix ans plus tard. Pour ce dernier, elle collabora également au scénario.

Marie-France Pisier
Marie-France Pisier

Romancière reconnue (Le bal du gouverneur), elle incarna George Sand pour Zulawski (La note bleue) et Charlotte Brontë pour Téchiné (Les sœurs Brontë). Elle remporta deux Césars du second rôle en 76 (Souvenir d’en France de Téchiné et Cousin cousine de Tachella) et 77 (Barocco de Téchiné). Elle tourna avec Rivette, Buñuel, Girod, Boisset, Oury, Hossein, Demy, Poirier et plus récemment Maïwenn (Pardonnez-moi). Coup dur pour le cinéma français qui perd une de ses plus belles voix.

Thor
Thor

Le 27, le guerrier Thor déboule sur les écrans et réalisera un carton avec près de 1,7 millions d’entrées. Les frangins Farrelly (Mary à tout prix) toujours en dessous de la ceinture, s’essoufflent avant les 400 000 au compteur avec B.A.T, bon à tirer. Un score pas très orgasmique. Catherine Frot rate son Coup d’éclat qui n’attirera que 140 000 spectateurs et l’irrévérencieux François-Xavier Demaison n’atteindra pas les 100  000 avec Moi Michel G., milliardaire, maître du monde, deux scores auxquels ces excellents comédiens n’étaient pas habitués.

 

 

 

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