Critique : La Proie

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La Proie

La Proie

France : 2010
Réalisateur : Eric Valette
Scénario : Laurent Turner & Luc Bossi
Acteurs : Albert Dupontel, Alice Taglioni, Stéphnae Debac, Sergi Lopez, Natacha Régnier
Distribution : Studio Canal
Durée : 01h42
Genre : Thriller, Policier
Sortie : 13 Avril 2011

3,5/5

La Proie est un thriller efficace tourné par le réalisateur d’Une affaire d’état, avec un Albert Dupontel qui confirme son aise en dehors de ses bases comiques. Un film à rebondissements avec une bonne dose d’action.

Synopsis :  Franck Adrien est en prison pour braquage. Son compagnon de cellule, Jean-Louis Maurel, traité de  » pointeur « , clame son innocence. Ce dernier finit par sortir mais Adrien reste et est menacé par des codétenus qui veulent savoir où il a caché son butin. Il profite d’un passage à tabac organisé par les gardiens pour s’échapper et chercher sa femme et sa fille, qui courent un danger selon un ancien gendarme venu lui rendre visite. Mais les coupables ne sont pas du tout ce à quoi il pouvait s’attendre…

La ProieUne course-poursuite sans temps mort

La Proie est un film dont la réalisation ne cherche pas absolument à se faire voir, du coup on ne la remarque pas, du coup on suit encore mieux l’intrigue. Les scènes d’action sont lisibles (contrairement à la mode du sur-découpage clipesque). Cela n’empêche pas la tension de s’accumuler, car pendant longtemps seul le spectateur sait ce que subit le personnage d’Albert Dupontel. Pas ou peu de baisse de rythme, le temps est pris pour poser les situations. La réalisation s’attarde sur les différents personnages et le résultat offre une plus grande implication émotionnelle dans leurs péripéties.

Un tueur insoupçonnable

Le scénario, d’apparence classique (un homme cherche à se venger de celui qui le fait accuser), introduit par le personnage de Maurel une alternative séduisante. Maurel semble être le gendre idéal, on ne peut plus normal, mais cache un cerveau malade voir machiavélique. Violeur et tueur en série, il fait en sorte que rien ne puisse l’accuser (et a contrario fait accuser son compagnon de cellule). Mais la persévérance de l’ancien gendarme et l’intuition de Claire (Alice Taglioni) vont aider à le coincer. Le résultat est assez brute, et sans complaisance envers la prison ou la délation (un  » sport national  » selon un des policiers chargés de l’enquête).

La Proie
Une proie et un chasseur convaincants

Albert Dupontel est bon dans le rôle principal, le reste du casting l’accompagne bien. Mais la trouvaille, c’est Stéphane Debac (Maurel). Il interprète l’ambiguïté de son personnage avec brio, tantôt poli, affable, tantôt glaçant. On a froid dans le dos quand découvre de quoi il est capable. Son imprévisibilité en est d’autant plus dangereuse. La scène où il plante un grand coup de sécateur dans un témoin après lui avoir dit  » Bonjour monsieur  » le plus gentiment possible l’illustre bien.

Résumé :

On passe un moment agréable, pris par l’histoire, l’action, le suspense. Un tueur gendre idéal contre un braqueur évadé qui veut sauver sa famille, la séance passe assez vite.

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