Revenge
France : 2018
Titre original : –
Réalisateur : Coralie Fargeat
Scénario : Coralie Fargeat
Acteurs : Matilda Lutz, Kevin Janssens, Vincent Colombe
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 1h48
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 7 février 2018
Date de sortie DVD/BR : 13 juin 2018
Trois riches chefs d’entreprise quarantenaires, mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle. L’un d’eux est venu avec sa jeune maîtresse, une lolita ultra sexy… Les choses dérapent… Dans l’enfer du désert, la jeune femme laissée pour morte reprend vie… Et la partie de chasse se transforme en une impitoyable chasse à l’homme…
Le film
[3,5/5]
« Après Julia Ducournau, c’est au tour de Coralie Fargeat de se lancer dans la grande aventure, avec Revenge, un film casse gueule sur le papier, car attaché au sous genre particulièrement conspué du « rape and revenge » dont le peu d’ambition est tout entier dévoilé dans son appellation. Ce qui surprend d’emblée dans le film, c’est à quel point la jeune cinéaste assume entièrement la simplicité absolue de son concept, ne cherchant jamais à se donner de grands airs avec des considérations auteuristes mais cherchant au contraire à tirer le meilleur parti d’un argument lui permettant de se lâcher totalement dans sa mise en scène, livrant un pur exercice de style ultra stylisé, dont le point de départ « féministe » ne devient très vite qu’un prétexte à un pur défouloir gore flattant tout aussi bien les bas instincts que la rétine affolée par la beauté plastique de l’ensemble. (…)
Malgré des défauts imputables à toute première œuvre – ce qui participe au final au charme du film – on ne peut pas retirer à la jeune cinéaste exaltée son enthousiasme et son énergie filmique transparaissant à chaque instant de ce pur ride ultra violent. Superbement mis en scène, Revenge prouve que malgré les mauvaises langues et les mauvais exemples l’ayant précédé, oui, il est tout à fait possible de faire du cinéma de genre en France, et il se pourrait bien que son avenir son féminin. On attendra donc avec impatience et curiosité le prochain effort de sa réalisatrice, et on espère que le public sera au rendez-vous ! La balle est dans votre camp ! »
Extrait de la critique de notre chroniqueur Sébastien Dard. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.
Le Blu-ray
[4/5]
Malgré une carrière dans les salles qui n’aura probablement pas réalisé les rêves les plus fous de son distributeur Rezo Films en début d’année (36.000 entrées), c’est aujourd’hui Sony Pictures qui prend le relais avec une inattendue mais méritée sortie du film en Blu-ray. Et comme à son habitude, l’éditeur nous propose une expérience visuelle et sonore absolument immersive et à 100% bluffante. La définition et le piqué sont assez extraordinaires, les couleurs pétantes et contrastées aux petits oignons, bref tous les curseurs sont au taquet et les noirs affichent une finesse étonnante. Côté son, et comme d’hab avec l’éditeur et malgré ce qu’indique la jaquette du Blu-ray, le film est proposée dans un puissant mixage DTS-HD Master Audio 5.1, explosif et vraiment extrêmement dynamique : le film est d’ailleurs suffisamment généreux en action et en scènes « choc » pour solliciter de façon régulière le caisson de basses de façon à faire vibrer à mort votre parquet, et peut-être même vous mettre vaguement mal à l’aise : une utilisation très habile des basses, rappelant celle qu’en faisait Spielberg sur La guerre des mondes.
Rayon suppléments, on trouvera un entretien avec Coralie Fargeat réalisé pour le site Sens Critique. En un peu plus de trois minutes, elle y évoque ses influences en termes de cinéma, de musique, de jeux vidéo ou de livres et de bandes dessinées. On ne pourra que constater à quel point ses références sembles avant tout « visuelles », surtout quand en citant le livre « Journal d’un corps » elle confond Georges Perec et Daniel Pennac…
