Marley

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Marley

Grande Bretagne, États Unis : 2012
Réalisateur : Kevin Macdonald
Acteurs : Margaret James, Hugh Creek ‘Sledgo’ Peart, Cedella Marley Booker
Distribution : Wild Side Films / Le Pacte
Durée : 2h24
Genre : Documentaire
Date de sortie : 13 juin 2012

Globale : [rating:4][five-star-rating]

La figure sociale et politique que représente Bob Marley aurait pu souffrir d’un biopic médiocre. Ne cédant pas à cette influence cinématographique actuelle, Kevin Macdonald réalise Marley, s’affichant dès lors comme le documentaire ultime, soulignant le véritable statut du « pape du reggae ». Au-delà de l’icône, transparaît dans une émouvante sincérité qui était Nesta Robert Marley, plus qu’un simple documentaire d’une ampleur majestueuse; c’est un film émouvant, touchant, laissant un message et un héritage universels dépassant l’empreinte musicale.

Synopsis : La place de Bob Marley dans l’histoire de la musique, son statut de figure sociale et politique et l’héritage qu’il nous laisse sont uniques et sans précédent. Ses chansons délivrent leur message d’amour et de tolérance, de résistance à l’oppression, et transcendent les cultures, les langues et les religions aujourd’hui encore, avec la même force que lorsqu’il était en vie. En collaboration avec la famille de l’artiste – qui a ouvert ses archives privées pour la première fois – Kevin Macdonald a réuni une mine d’informations, des images d’archives rarissimes et des témoignages poignants qui interrogent le phénomène culturel tout en dessinant le portrait intime de l’artiste, depuis sa naissance jusqu’à sa mort en 1981, faisant définitivement de MARLEY le film documentaire de référence, au moins pour les 30 années à venir.

Un film nécessaire dépassant son statu de simple documentaire.

Le film se veut détaillé, structuré et parsemé de multiples témoignages au contenu informatif et précieux. Apportant un regard toujours touchant, très cinématographique dans sa mise en scène, le film ne souffre d’aucun temps mort, le montage s’avère parfait, illustré de la plus belle des manières par le travail d’archiviste de Sam Dwyer.

Par le difficile exercice d’apporter dans un même élan, informations et émotions dans un documentaire, Macdonald prend la ligne narrative la plus juste et commence son film aux portes de Trenchtown. C’est ensuite un délicieux parcours dans les fumées voluptueuses du mouvement Rastafari. Ne laissant rien de côté et ne se contentant jamais d’une réalisation par raccourcis ou clichés, le réalisateur emmène le spectateur dans un voyage sur les terres jamaïcaines et traverse la vie de Bob Marley de sa naissance à sa mort.

La famille ayant ouvert ses archives privées pour la première fois, Marley délivre des images d’une force et d’une puissance intemporelle et totalement inédites par moments. En outre, la densité et la force de son personnage principal n’est jamais effacée par une mise en scène brouillonne, au contraire, d’une structure parfaite, on parcourt les « dates » majeures dans la vie personnelle de l’artiste.

Marley est donc un tout, un ensemble, fort par son sujet, puissant grâce à son message et solide par une réalisation fidèle et respectueuse. On serait prêt à parier que même ceux qui portent un regard sacré sur ce chaman ayant marqué l’histoire de la musique, trouveront de vraies pépites inédites, et même si celles-ci ne seront pas en profusion, c’est pour laisser une place tout aussi importante à l’émotion. La force de Marley nous emporte même lors d’un dernier quart d’heure où on se perd dans  de délicats sourires affectueux et une tristesse profonde, des larmes naissent alors lors de dernières envolées musicales parcourant les plaines jamaïcaines.

Kevin Macdonald rend le plus bel hommage documenté à Bob Marley, ambassadeur d’une pensée  d’amour et de tolérance, qui transparaît d’une même force dans son film. Cette force et cette volonté de réunir de manière universelle tous les peuples bien au-delà des langues et des religions.

 

Résumé

Marley, l’histoire d’un homme, ayant soufflé son amour au-dessus des remparts de Babylone afin de partager de manière universelle ce qui a fait de lui une icône ; témoin d’une autre époque, « Robbie » comme Rita Marley le surnommait, nous manque alors terriblement. Marley, une œuvre nécessaire telle une épitaphe à posthumat.

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