The Ward

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The Ward

The WardThe Ward

USA : 2011
Titre original : The Ward
Réalisateur : John Carpenter
Scénario : Michael Rasmussen
Acteurs : Amber Heard, Danielle Panabaker, Mamie Gummer
Distribution : Echo Lake Productions
Durée : 1h28
Genre : Thriller, Horreur
Date de sortie : 10 août 2011

Réalisation : [rating:2.0]
Scénario :     [rating:1.0]
Acteurs :      [rating:1.5]
Musique :    [rating:2.0]
Globale :      [rating:1.5]
[five-star-rating]

Après 10 ans d’absence et un dernier film plus que moyen (Ghost of Mars), le maître de l’horreur John Carpenter revient au cinéma avec The Ward. On y suit une jeune femme enfermée dans un asile hanté par des fantômes. Un pitch alléchant pour un film forcément événement.

Synopsis : Kristen, une jeune femme arrêtée par les autorités alors qu’elle incendiait une maison, se voit placée dans un asile spécialisé. Très vite, des phénomènes surnaturels viennent perturber le quotidien des patientes, et l’idée que le pavillon pourrait être hanté s’installe dans l’esprit de Kristen…

The WardPourquoi un tel film ?

Il y a une race qui vieillit mal, c’est celle des réalisateurs de films d’horreur. Dans la famille maîtres de l’épouvante, je demande le grand-père : « Big John, on t’appelle ! » (car c’est bien le surnom de John Carpenter, enfin avant ce film sûrement). Après Wes Craven, après Argento et avant bien d’autres, John Carpenter vient nous prouver 10 ans après son dernier film (qui nous laissait présager le pire) qu’il est effectivement dépassé, sans aucune inspiration et qu’il a sans doute besoin d’argent.

Et oui l’événement annoncé dans l’accroche est balayé en quelques minutes, car The Ward n’est rien d’autre que l’enterrement de John Carpenter. Celui à qui l’on doit le monumental The Thing ou encore L’Antre de la folie ne nous sert absolument rien dans ce film. D’ailleurs il fallait s’en douter, tout juste réalisateur, le bougre n’a même pas daigné composer la musique ou écrire le scénario. The Ward ressemble plus à un film de commande, tout juste bon à payer le reste des factures.

Une technique dépassée depuis bien longtemps

Et pourtant on y a cru, les premières minutes de The Ward sont intéressantes, avec un début de film énigmatique, un asile à l’atmosphère pesante, une ambiance old school plantée dans les années 60. Mais rapidement on déchante, d’abord parce que l’intrigue est trop vite stoppée par une mise en scène qui dévoile tout tout de suite. John Carpenter se tire une balle dans le pied en nous servant toute la trame du film dans le premier quart d’heure. Il n’essaie jamais de manipuler le spectateur et se contente de proposer une narration omnisciente qui rend le film sans intérêt et en perte de rythme. The Ward se résume à une simple répétition d’apparition du fantôme qui devient rapidement soporifique.

Ensuite The Ward ne fait pas peur. John Carpenter utilise le jumpscare, une technique dépassée depuis au moins 10 ans avec des scènes dans lesquelles l’héroïne se retrouve seule, accompagnées d’une musique angoissante et d’un fantôme qui surgit inévitablement dans son dos. En outre, le fantôme est très moche et transpire le maquillage de bas étage. Reste une réalisation réussie qui nous propose de beaux décors et un asile qui aurait pu être effrayant si les lumières trop présentes et les personnages trop lisses avaient été modérés.

The WardDes bimbos sexy mais écervelées

Il faut avouer que Carpenter n’a pas été aidé : le scénario est assez catastrophique, une histoire sans aucune originalité qui nous endort tranquillement avec ses nombreuses répétitions, pour tout miser sur un twist final qu’on sent venir une heure avant et qui se veut très proche de tout ce qu’on voit actuellement (je n’en dirai pas plus pour conserver un brin de suspens).

On ne s’attardera pas sur le casting de bimbos dignent de Sucker Punch (mais en moins réussi). L’héroïne est jouée par la belle Amber Heard, déjà à l’affiche dans Tous les garçons aiment Mandy Lane. On peut dire que la seule chose qu’elle réussisse est de porter à merveille son pantalon taille haute ultra moulant. Autre bimbo sans intérêt : Danielle Panabaker (The Crazies, Vendredi 13), pas franchement convaincante et relativement inutile.

Résumé :

The Ward marque le grand retour de John Carpenter, mais on aurait préféré qu’il reste chez lui plutôt que de nous servir ce film d’horreur totalement raté, au scénario minimaliste, à la mise en scène désuète et au casting sans intérêt.  Décidément, la race de réalisateurs de films d’horreur vieillit bien mal…

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