Test DVD : Doom Patrol – Saison 2

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Doom Patrol – Saison 2


États-Unis : 2019
Titre original : –
Création : Jeremy Carver
Acteurs : Diane Guerrero, April Bowlby, Matt Bomer
Éditeur : Warner Bros.
Durée : 8h15 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 24 mars 2021

Robotman, Negative Man, Crazy Jane ou encore Elasti-Girl souffrent de handicaps ou ont été physiquement marqués par des accidents. Rejetés par la société et désormais dotés de super pouvoirs, tous ont trouvé un sens à leur vie en agissant pour le compte du Dr. Niles Caulder, un scientifique fou qui leur est venu en aide à un moment donné de leur vie et qu’ils aident à protéger la planète…

La saison

[4/5]

Quelques mois après notre découverte de la première saison, qui introduisait brillamment les personnages ainsi que l’univers dans lequel ils évoluent, les joyeux mutants de Doom Patrol remettent le couvert dans votre salon avec la sortie en DVD de Doom Patrol – Saison 2 chez Warner bros. Cette saison, composée de seulement neuf épisodes, suivra donc à nouveau notre petit groupe de super-héros multipliant les catastrophes à cause de pouvoirs qu’ils ne contrôlent pas.

L’intrigue de la deuxième saison de Doom Patrol commence pile là où s’arrêtait la première : on suivra donc notre équipe de bras cassés cherchant à prolonger l’existence du Dr Caulder (Timothy Dalton), leur père de substitution, qui se trouve être mourant. Ils seront secondés dans leur tâche par Dorothy (Abigail Shapiro), la fille de Caulder, qui est par ailleurs capable de donner vie à ses amis imaginaires. Et que les fans se rassurent : on est bien repartis pour un peu moins de neuf heures de folie furieuse et de créativité déjantée…

La grande force de Doom Patrol est en effet bel et bien d’être méchamment drôle, et ce même si, paradoxalement, tout le show est construit sur une série de personnages sujets à de lourds traumatismes. Ces blessures du passé auraient pu donner à la série une tonalité sombre et dramatique, mais voilà : la direction prise par Jeremy Carver est au contraire profondément emprunte d’une féroce ironie, qui nous régale épisode après épisode.

Avec la première saison du show, Doom Patrol s’est imposée comme l’une des séries-phares du service de streaming DC Universe. Mélangeant habilement l’intrigue de super-héros, l’humour gras avec une petite touche de pathos occasionnelle, la série a su trouver et fidéliser son public. Reprenant les choses là où on les avait laissées à la fin de la première saison, ces nouveaux épisodes ne prendront pas réellement le temps de s’épancher sur les événements passés : il n’est pas question ici de prendre les éventuels nouveaux spectateurs par la main. Psychologiquement, le groupe est marqué, en partie en raison des révélations faites en fin de première saison quant à la place du Dr Caulder dans les tragédies personnelles de chacun des personnages, mais également en partie à cause du fait qu’il ont été miniaturisés et doivent vivre sur le circuit de petites voitures de Cliff.

Cependant, l’arrivée de Dorothy va changer les forces en balance, en s’imposant comme le véritable fil conducteur de cette deuxième saison. Elle permettra également au show de prolonger sa thématique tournant autour de la famille, en abordant de front la problématique de la transmission et de la responsabilité des parents envers leurs enfants. Au fil des épisodes, cette thématique trouvera un écho chez quasiment tous les personnages (Larry, Cliff, Rita, Jane…). Du point de vue de la structure du récit en revanche, rien ne change : chaque épisode amène une nouvelle intrigue farfelue, ce qui permettra à Doom Patrol de conserver sa légèreté et son esprit frondeur sans tomber dans le côté cucul la praline que l’on aurait pu redouter.

Au contraire, cette deuxième saison de Doom Patrol semble se régaler à enchainer les idées les plus loufoques et les plus barrées. Les auteurs du show semblent bien conscients que la réussite de la série repose en grande partie sur les intrigues 100% comics, décalées et pleines d’imagination, dont ils ont le secret. Soit un mélange stimulant d’idées narratives bizarres et de trouvailles visuelles hilarantes. Au fil des épisodes, on croisera donc Jack l’éventreur, le « Candlemaker », qui emprisonne ses ennemis dans la cire, les Sex-Men, dont le but est de donner naissance à un démon sexuel, des visiteurs de l’espace ou encore de petites créatures insidieuses faites de gelée, les Scants.

En deux mots comme en cent, avec cette deuxième saison de Doom Patrol, la branche « séries » de DC Comics confirme qu’avec du talent et une bonne dose d’humour, elle est vraiment capable de fournir au public des séries rivalisant presque avec le géant Marvel, qui s’est imposé depuis quelques années comme le leader incontesté en termes d’adaptation de comics. Une troisième saison de Doom Patrol a d’ailleurs été commandée à l’automne dernier : elle sera diffusée courant 2021 sur le service HBO Max.

Le coffret DVD

[4/5]

Comme à son habitude, côté DVD, Warner bros. nous propose avec ce coffret Doom Patrol – Saison 2 une expérience complète et remarquable. Dispatchés sur trois DVD, les neuf épisodes de la saison affichent une image de toute beauté, qu’aucun problème de compression ne vient entacher. La définition est précise, les couleurs de bonne tenue, bref, l’éditeur, rôdé au DVD depuis de nombreuses années, connaît son travail et compose parfaitement avec les limites d’un encodage en définition standard. Niveau son, les épisodes sont proposés en VF et VOST, dans des mixages Dolby Digital 5.1 immersifs et très dynamiques pour la VO, et Dolby Digital 2.0 forcément un peu moins spectaculaire pour la VF. Bref, techniquement, c’est un sans-faute : il est agréable de constater que contrairement à certains éditeurs depuis l’avènement du Blu-ray, Warner ne sacrifie pas le format DVD avec un boulot éditorial fait par-dessus la jambe.

Dans la section suppléments, on ne trouvera une featurette consacrée aux maquillages de la série (9 minutes), et nous propose d’écouter les maquilleurs Bill Johnson, ainsi que Derek et Eric Garcia, qui reviendront notamment sur les différentes couches de prothèses nécessaires à la création du visage de Dorothy. On terminera ensuite avec une autre featurette, dédiée celle-ci aux décors de la série, se situant tous en Georgie (2 minutes).

2 Commentaires

  1. Question de marché et de réalisme économique sans doute… Il s’agit d’une tendance lourde du marché en France, les ventes vidéo au format physique s’écroulent de plus en plus d’année en année, et sortir une série au format Blu-ray est devenu un vrai risque économique…

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