Test Blu-ray : Upgrade

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Upgrade

Australie : 2018
Titre original : –
Réalisation : Leigh Whannell
Scénario : Leigh Whannell
Acteurs : Logan Marshall-Green, Betty Gabriel, Harrison Gilbertson
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h40
Genre : Science-Fiction
Date de sortie cinéma : 3 octobre 2018
Date de sortie DVD/BR : 13 février 2019

Après la mort de son épouse lors d’une violente agression qui l’a laissé paralysé, Grey Trace est approché par un inventeur milliardaire qui propose de lui administrer un remède expérimental qui va « upgrader » son corps et ses facultés…

Le film

[4,5/5]

S’il est déjà passé derrière la caméra afin de réaliser le troisième opus de la franchise Insidious, Leigh Whannell s’est enfin décidé à livrer un véritable premier projet « solo », éloigné de l’ombre envahissante de son camarade de toujours James Wan, avec qui il avait travaillé sur les sagas Saw et Insidious, ainsi que sur Dead silence. Ainsi, avec Upgrade, récit de science-fiction pure et dure, Leigh Whannell semble à priori s’éloigner de son genre de prédilection.

Sauf qu’en réalité, Upgrade sera à nouveau l’occasion pour l’apprenti-cinéaste (qui livre ici un solide exercice de style) de coller aux basques de son mentor James Wan : on trouvera en effet dans son film un peu des thématiques au cœur de Death sentence, chef d’œuvre réalisé par son camarade en 2007. On y suivra donc la vengeance d’un homme brisé par le décès de son épouse, et que rien à l’origine ne prédestinait à passer aux actes de violence. Si la finalité du récit est très différente, les thématiques abordées par le film sont en partie similaires, et seront mises à nu lors de la confrontation entre le héros du film, Gray (Logan Marshall-Green) et le responsable de la mort de sa femme, Fisk (Benedict Hardie). Dans le même état d’esprit, le film nous propose régulièrement de bons gros débordements « gore », très graphiques et hérités du film d’horreur. Il sera également difficile de louper les petits deux clins d’yeux formels à James Wan : lors de la séquence durant laquelle le héros rencontre le/la hacker interprété par Kai Bradley le nom de J. WAN apparaît sur les sonnettes, et l’on repérera également par la suite sur un des murs du bâtiment Billy, la poupée flippante de la saga Saw.

Naturellement produit par Jason Blum, qui a toujours su faire confiance au duo Whannell/Wan, Upgrade s’impose néanmoins comme une belle réussite, dans le sens où le film parvient finalement à s’affranchir de l’ombre du duo, développant des personnages simples sur une intrigue relativement linéaire, même si elle nous réservera quelques surprises dans son déroulement. Ces surprises bien sûr rappellent d’autres films, et sans en dévoiler trop sur l’intrigue, on pensera forcément à des films tels que L’aventure intérieure ou La personne aux deux personnes, dans lesquels des personnages luttent contre plusieurs personnalités. On a vu pires références me direz-vous, et si le film nous occasionnera certes quelques rires, notamment lors de la séquence durant laquelle le héros rencontre le personnage de Serk (Richard Cawthorne), l’ensemble reste toujours suffisamment sérieux et passionnant pour impliquer pleinement le spectateur.

Techniquement bluffant (surtout si l’on considère son budget, de seulement quatre millions de dollars), Upgrade nous propose une série de scènes d’action très impressionnantes. Saccadées, violentes et originales, elles s’avèrent innovantes et remporteront clairement l’adhésion : la caméra y suit en effet les mouvements du personnage principal dans un étrange mais fascinant ballet – une véritable réussite de ce point de vue. Dans sa façon d’aborder la science-fiction, le film joue la carte de la sobriété, et cette dernière s’avère relativement payante. Du côté des acteurs, on notera que Logan Marshall-Green nous livre une prestation vraiment phénoménale : on espère que le succès du film aux États-Unis (12 millions de dollars, ce n’est pas Byzance mais c’est trois fois le budget du film quand même) lui permettra de trouver d’autres premiers rôles dans les années à venir.

Le Blu-ray

[4/5]

Comme de façon presque traditionnelle, Upgrade, production Blumhouse, débarque en France en Blu-ray et DVD sous les couleurs d’Universal Pictures. La photo du film, très sophistiquée, bénéficie d’ailleurs d’une image de haute volée. Si le film déclinera le plus souvent une palette de couleurs assez froide, la stabilité de l’ensemble est remarquable, de même que les contrastes s’avèrent très satisfaisants, le film ne lésinant pas sur les éclairages très vifs, notamment rouges. Le niveau de détail est impressionnant, l’image est toujours parfaitement claire, et aucun défaut d’encodage n’est à déplorer : du très beau travail technique. Côté son, la version originale nous est proposée en DTS-HD Master Audio 5.1, mais le mixage travaillera essentiellement à retranscrire les ambiances de façon subtile et efficaces ; occasionnellement, on aura également droit à un rendu acoustique très agressif, notamment sur les scènes d’action ou au début du film, quand le personnage principal teste sa grosse cylindrée : la scène arrière se fait alors ressentir avec une sacrée intensité. La version française, qui bénéficie d’un mixage DTS 5.1, jouera tout autant la carte du rendu « atmosphérique », avec une spatialisation riche en petits détails pensée pour plonger le spectateur au cœur de l’ambiance froide et sans concession du film ; de la même façon que sur la VO, lors des passages les plus énergiques du métrage, les basses déchireront littéralement vos haut-parleurs… Pas de bonus.

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