Test Blu-ray : One dark night (Nuit noire)

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One dark night (Nuit noire)

États-Unis : 1983
Titre original : One dark night
Réalisation : Tom McLoughlin
Scénario : Michael Hawes, Tom McLoughlin
Acteurs : Meg Tilly, Melissa Newman, Robin Evans
Éditeur : Rimini Éditions
Durée : 1h28
Genre : Fantastique
Date de sortie cinéma : 23 janvier 1985
Date de sortie DVD/BR : 16 février 2023

Afin d’intégrer une confrérie étudiante, Julie doit se soumettre à un rite d’initiation : passer une nuit entière dans un imposant monument funéraire, sous le contrôle de deux autres étudiantes. Or, le mausolée est celui d’un ancien mage, qui possédait de terrifiants pouvoirs psychiques…

Le film

[3,5/5]

Discrètement sorti dans les salles françaises en 1985 sous le titre Nuit noire, le film de Tom McLoughlin One dark night bénéficia par la suite de plusieurs sorties vidéo en VHS : chez MYP tout d’abord, au milieu des années 80, sous le titre Une nuit trop noire, puis chez Proserpine en 1991, où il fut à nouveau distribué sous le titre Nuit noire. La sortie du film en Blu-ray chez Rimini Éditions est ainsi l’occasion de redécouvrir ce petit film fantastique, invisible depuis un peu plus de trente et, par conséquent, assez largement oublié de nos jours.

One dark night est donc le premier film de Tom McLoughlin. S’il s’est aujourd’hui largement reconverti dans la télévision, McLoughlin connut sa petite heure de gloire dans les années 80 en réalisant Vendredi 13 chapitre 6 : Jason le mort-vivant, l’un des meilleurs – et probablement le plus amusant – des épisodes de la saga consacrée à Jason Voorhees. A n’en point douter, c’est son travail sur One dark night qui permit à l’aspirant cinéaste d’être repéré par la Paramount. Pourtant, à une époque où le cinéma de genre jouait volontiers la carte de l’excès et des dérives les plus gore, on s’étonnera volontiers de la tonalité apportée par Tom McLoughlin à One dark night, qui s’inscrit clairement à contre-courant de ses contemporains…

A la découverte de One dark night, deux influences majeures se dessineront clairement dans l’esprit du spectateur. La première, et la plus évidente, est celle de Phantasm (Don Coscarelli, 1979), dans le sens où le film se déroule en grande partie dans un immense mausolée à l’architecture extrêmement similaire à celui du film de Don Coscarelli. L’autre influence nette irait plutôt chercher du côté de Poltergeist (Tobe Hooper, 1982), puisque Tom McLoughlin adopte un rythme lent et plutôt froid, ne versant que très périodiquement dans le fantastique et l’horreur. Cette volonté de créer quelque chose d’effrayant avec un budget limité est efficace : si on pourra certes aujourd’hui trouver que One dark night met une éternité à révéler son jeu, l’attente en vaut finalement la peine, le scénariste / réalisateur faisant régulièrement preuve d’inventivité dans l’escalade vers l’horreur tout en se ménageant quelques moments véritablement flippants en cours de route.

L’attention portée par Tom McLoughlin à ses personnages est d’ailleurs un des points forts de One dark night. On pense en particulier aux deux héroïnes du film, Julie (Meg Tilly), qui en a assez du harcèlement qu’elle subit de la part de ses camarades de classe, et, de l’autre côté du film, Olivia (Melissa Newman), qui cherche à découvrir la vérité sur la mort de son père Karl, qui a disparu dans des circonstances étranges. Le père d’Olivia – et son caveau – sera le point de connexion entre les deux histoires. Conscients des limites de leur budget, Tom McLoughlin et son co-scénariste Michael Hawes consacre la première heure de One dark night aux recherches d’Olivia ainsi qu’à l’expérience de Julie à l’intérieur du mausolée. Les décors sont impressionnants, le scénario regorge de bonnes idées, et l’idée de menace imminente liée au caveau de Karl permet au film de nous proposer une intéressante montée en puissance, qui explosera de façon assez satisfaisante dans le dernier acte. Par ailleurs, on notera la présence au casting d’Adam West, surtout célèbre pour avoir incarné Batman dans la série TV des années 60.

Le Blu-ray

[4/5]

Disponible chez Rimini Éditions au sein de sa riche collection consacrée aux trésors du fantastique, One dark night s’offre donc un lifting Haute Définition assez inattendu. Du côté du master, aussi bien côté image que côté son, Rimini nous propose une édition HD de bonne tenue. L’image n’est certes ni des plus propres, ni des plus précises, mais le film de Tom McLoughlin est présenté dans son format d’origine, en 1080p et dans sa version « intégrale ». Ne disposant que d’un matériel dans un état de conservation assez incertain, l’éditeur a avant tout pris soin de préserver la granulation argentique du 35MM. On notera quelques petits « décrochages » épars : quelques griffes et autres points blancs dus au temps, des chutes brutales de définition sur les passages les moins bien conservés, mais l’ensemble s’avère tout à fait recommandable, surtout si l’on considère la rareté du film. Du côté des enceintes, le mixage audio VF / VO est proposé en DTS-HD Master Audio 2.0 mono d’origine, et se révèle parfaitement équilibré, clair, net et précis, avec néanmoins un souffle assez présent sur la version française.

Du côté des suppléments, on ne trouvera sur le Blu-ray que la traditionnelle bande-annonce, mais celle-ci s’accompagnera d’un livret de 24 pages signé Marc Toullec remettant le tournage du film dans son contexte.

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