Test Blu-ray : Mes très chers enfants

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Mes très chers enfants

France : 2021
Titre original : –
Réalisation : Alexandra Leclère
Scénario : Alexandra Leclère
Acteurs : Josiane Balasko, Didier Bourdon, Marilou Berry
Éditeur : UGC Vidéo
Durée : 1h35
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 15 décembre 2021
Date de sortie DVD/BR : 20 avril 2022

Chantal et Christian vivent une retraite paisible. Mais depuis que leurs enfants Sandrine et Stéphane ont quitté le nid, ceux-ci ne donnent plus beaucoup de nouvelles. Les occasions de se réunir en famille se font de plus en plus rares… Quand les rejetons annoncent qu’ils ne viendront pas fêter Noël, c’en est trop pour Chantal et Christian ! Ils décident alors de leur faire croire qu’ils ont touché le jackpot. Une tentative désespérée pour tenter de les faire revenir et un mensonge qui pourrait leur coûter cher…

Le film

[3/5]

Quelques années après Garde alternée, film au cœur duquel elle rendait un hommage appuyé à Bertrand Blier, Alexandra Leclère retrouve avec Mes très chers enfants les rails d’une comédie beaucoup plus classique et prévisible. Le nouveau film de la cinéaste s’inscrit en effet dans une véritable « tradition » de la comédie française contemporaine : celle tournant autour du thème de la famille au sens large (relation parents / enfants, belle-famille, famille recomposée), et qui s’avère être au centre de 80% des comédies produites de nos jours dans l’hexagone.

Tellement proches, Mon poussin, Ma reum, Papa ou Maman, Joyeuse retraite, Beaux-parents, L’esprit de famille, Le Sens de la famille, Retour chez ma mère, Maman, Ma famille t’adore déjà, 10 jours sans maman, C’est quoi cette famille, etc, etc. Les exemples sont aussi nombreux qu’inégaux dans leur impact sur nos mémoires et nos zygomatiques. Dans le cas de Mes très chers enfants, les « enfants » au cœur du film sont déjà grands, et le film se démarquera un peu de ses illustres contemporains dans le traitement de ses personnages, présentés, surtout dans le cas des enfants incarnés par Marilou Berry et Ben, comme de parfaits petits saligauds, intéressés, capricieux, bref absolument et totalement antipathiques.

Les parents indignes au centre de l’intrigue de Mes très chers enfants, incarnés par Didier Bourdon et Josiane Balasko, bénéficient d’un poil plus d’indulgence de la part de la scénariste / réalisatrice Alexandra Leclère. En effet, c’est le désespoir de ne plus voir leurs enfants qui les fait s’enfermer dans le mensonge et leur annoncer qu’ils ont gagné 18 millions au loto. Mais le regain d’intérêt dont ils bénéficieront de la part de leurs rapaces de gamins dépassera malheureusement toutes leurs prévisions : persuadés dans leur for intérieur que leurs parents ont l’obligation morale de diviser les dix-huit millions en trois parts égales, les deux petits fumiers multiplieront les projets sur la comète, ce qui forcera les parents à vider leurs comptes bancaires pour conserver cet « amour » retrouvé de la part de leurs rejetons.

Assez pessimiste dans le portrait qu’il dresse de ces gamins inadaptés issus de la génération Y, Mes très chers enfants s’avère occasionnellement assez drôle, surtout dans sa première partie, portée par le talent comique de Josiane Balasko et Didier Bourdon ; ayant déjà tourné avec les deux acteurs, la cinéaste parvient à tirer le meilleur de leur personnalité, ce qui s’avérera payant. Durant la deuxième moitié du film en revanche, Alexandra Leclère laisse s’installer un certain malaise, qui se ressentira essentiellement du côté des personnages de Marilou Berry et Ben, qui n’ont tellement honte de rien qu’ils en deviennent littéralement exécrables, et pour qui le spectateur ne ressentira plus aucune empathie.

Pour autant, si les personnages des deux enfants ne feront plus rire passé un certain moment dans le film, Mes très chers enfants conservera tout de même un certain impact sur nos zygomatiques, notamment grâce à la présence d’une poignée de seconds rôles très efficaces, qui assureront le quota de rires et de sourires attendus. On notera ainsi les excellentes prestations de Laurent Stocker, Joséphine de Meaux et Estéban, fils du cinéaste Philippe Clair.

Le Blu-ray

[4/5]

En réunissant un peu plus de 640.000 français dans les salles obscures juste avant les fêtes de Noël, le film d’Alexandra Leclère a rempli son pari, et se voit aujourd’hui récompensé par une sortie en Haute-Définition, dont sont bien souvent privées ce genre de comédies. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Blu-ray de Mes très chers enfants édité par UGC Vidéo est très soigné, et propose, une image assez somptueuse, sans l’ombre d’un problème d’encodage à l’horizon : le piqué est précis, les couleurs vraiment pétantes, et les noirs très profonds. Niveau son, le film est mixé en DTS-HD Master Audio 5.1, et l’ensemble nous est présenté de façon très dynamique, avec une utilisation régulière du caisson de basses. On notera par ailleurs qu’UGC Vidéo n’oublie pas les cinéphiles qui visionnent leurs films à domicile sans utiliser de système de spatialisation sonore : l’éditeur nous propose également un mixage DTS-HD Master Audio 2.0 qui s’avérera probablement plus cohérent si vous visionnez Mes très chers enfants sur un « simple » téléviseur.

Du côté des suppléments, UGC nous propose de découvrir deux scènes coupées (4 minutes), incluant une scène très amusante de cauchemar mettant en scène l’enterrement du personnage incarné par Josiane Balasko.

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