Test Blu-ray : Insidious – Chapitre 3

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Insidious – Chapitre 3

 
États-Unis, Canada : 2015
Titre original : Insidious – Chapter 3
Réalisateur : Leigh Whannell
Scénario : Leigh Whannell
Acteurs : Dermot Mulroney, Stefanie Scott, Lin Shaye
Éditeur : Sony Pictures Entertainment
Durée : 1h37
Genre : Horreur
Date de sortie cinéma : 8 juillet 2015
Date de sortie Blu-ray : 25 novembre 2015

 

 

Parce qu’elle a l’impression que sa mère défunte cherche à entrer en contact avec elle, la jeune Quinn Brenner se tourne vers Elise, un médium qui possède un véritable don mais refuse de l’utiliser depuis la tragédie qu’elle a vécue autrefois. Lorsque Quinn est attaquée par une entité malveillante, Sean, le père de la jeune fille, supplie Elise de les aider. Secondée par deux parapsychologues, Tucker et Specs, Elise accepte alors de tenter d’entrer en contact avec les morts. Forcée de s’aventurer dans les tréfonds de l’au-delà pour protéger Quinn, Elise va affronter le pire ennemi qu’elle ait jamais rencontré : un démon dévoreur d’âmes…

 


 

Le film

[3/5]

Avec Insidious en 2010, James Wan avait confirmé tout le bien que l’on pensait de lui jusqu’alors, et ajoutait un chef d’œuvre de plus à sa filmographie, riche en pépites en tous genres. Quand il a remis le couvert en 2013 avec Insidious – Chapitre 2, le cœur y était sans doute moins par peur de la redite, mais le film nous proposait encore de belles images, quelques séquences très efficaces et Patrick Wilson faisait indéniablement le show avec une prestation qui rappelait la folie furieuse de Jack Nicholson dans Shining. Passée cette expérience, le cinéaste déclarait vouloir explorer de nouveaux horizons et se retirait du cinéma d’horreur pour réaliser Fast & Furious 7.

Probablement peu désireux de laisser son bébé dans les mains d’étrangers à la franchise, Leigh Whannell, créateur de la saga Insidious et collaborateur de longue date de James Wan (Saw, c’est également eux !), décide donc de reprendre le flambeau de son ami en signant non seulement le scénario de Insidious – Chapitre 3, mais en passant également derrière la caméra. Et puisqu’il n’y a plus rien à tirer de la famille Lambert (dont les parents étaient incarnés par Rose Byrne et Patrick Wilson), il entreprend ici de s’attarder sur le personnage de la médium Élise, interprétée par Lin Shaye, dans une histoire indépendante se déroulant avant les démêlés de la famille Lambert avec les démons et autres esprits maléfiques.

Alors qu’en est-il au final de cet Insidious – Chapitre 3 ? Force est de constater que si le film s’inscrit dans la bonne moyenne des films horrifiques américains (c’est même beaucoup plus fréquentable que la plupart des films fantastiques sortant dans les salles obscures de nos jours), il s’avère probablement le moins accrocheur de la série. Débutant à la réalisation, Leigh Whannell s’en sort plutôt honorablement, même s’il n’a pas la science du timing et l’Art de la montée en pression de James Wan ; cela dit, certains passages sont habilement mis en scène, et l’on sursautera à coup sûr à plus d’une reprise. Les acteurs sont bons, et l’ensemble ne manque pas de gueule (belle photo, utilisation habile de la profondeur de champ). Mais l’ensemble pêche malheureusement un peu à cause d’une série de fausses bonnes idées, telles que de vouloir donner un background presque trop humain au personnage de la médium, qui nous ferait presque pitié à vivre seule avec son chien avec le souvenir de son mari défunt, ou de vouloir à tout prix raccrocher la mythologie de la saga Insidious à cet épisode (présence de la mariée en noir, ou du démon du premier film). Mais bon, ne laissons pas ces petits détails nous gâcher l’expérience, Insidious – Chapitre 3 restant au delà de ces quelques réserves un bon petit film d’horreur, efficace et très soigné.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Côté Blu-ray, et comme à chaque fois avec Sony Pictures Entertainment, le travail sur l’image est tout simplement superbe. Respectant à la lettre la photo sombre et légèrement désaturée de Brian Pearson, la galette affiche un piqué de folie, la définition ne pose pas le moindre problème, même si les contrastes appuient énormément sur les noirs, très profonds et extrêmement présents. Côté son, VF et VO sont proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 irréprochables, immersifs en diable, qui vous feront à coup sûr décoller de vos sièges lors des passages les plus tendus (et notamment pendant le jump-scare « de la voiture », tonitruant et redoutable d’efficacité).

Coté suppléments, Sony Pictures Entertainment nous propose, outre les traditionnelles bandes-annonces, une série de featurettes composant, mine de rien et mises bout à bout, un making of du film de près d’une heure, laissant largement la parole au scénariste / réalisateur Leigh Whannell, mais également aux producteurs James Wan et Jason Blum, dont on sent l’influence sur différents aspects du film. Et au final, il a beau s’agir de simples featurettes, dont le côté « promo » est indéniable, elles dressent tout de même un intéressant tableau de la genèse du projet. Une courte sélection de scènes coupées à l’intérêt variable complète la section bonus ; bref, c’est carré, c’est très pro, et ça ne laisse à aucun moment le spectateur sur sa faim : du joli boulot éditorial en somme.

 

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