Test Blu-ray : Ice Road

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Ice Road

États-Unis, Canada : 2021
Titre original : The Ice Road
Réalisation : Jonathan Hensleigh
Scénario : Jonathan Hensleigh
Acteurs : Liam Neeson, Marcus Thomas, Laurence Fishburne
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h48
Genre : Thriller, Action
Date de sortie cinéma : 4 août 2021
Date de sortie DVD/BR : 2 décembre 2021

Une mine de diamants s’effondre dans le Grand Nord canadien et piège près de trente mineurs. Pour mener une mission de sauvetage périlleuse, Jim Goldenrod engage Mike McCann, un conducteur de camion expérimenté. Ils vont mener un convoi qui va emprunter la « route de glace », un océan gelé et instable qui couvre les presque 500 km du lac Winnipeg. Aux intempéries et avaries mécaniques, s’ajoute une série d’attaques mystérieuses, qui prouvent que quelqu’un n’a pas intérêt à ce que ce sauvetage ait lieu…

Le film

[3,5/5]

Né en 1952 (et donc approchant tout doucement des 70 ans), Liam Neeson avait opté pour un radical changement de carrière à l’approche de ses soixante balais, délaissant peu à peu le cinéma d’auteur et les rôles dramatiques pour se lancer dans le cinéma d’action tendance sévèrement burné. Sous l’impulsion du duo Luc Besson / Pierre Morel, qui lui ont mis le pied à l’étrier du thriller avec Taken en 2008, Neeson a donc enchaîné une quinzaine de polars badass et autres blockbusters d’action, souvent très violents, avec un plaisir étonnant. Il faut dire aussi que contrairement à d’autres ayant essayé sans la moindre réussite de se lancer dans le film d’action badass, l’acteur irlandais avait l’imposant physique de l’emploi, et un charisme animal qui explose littéralement à l’écran lors des scènes les plus brutales.

Ice Road est donc le dernier thriller d’action en date de Liam Neeson. En tant que tel, il mérite déjà le coup d’œil, même si la star n’est pas spécialement amenée ici à faire la démonstration de sa forme physique. Mais c’est surtout parce qu’il s’agit d’un film de Jonathan Hensleigh que le film a attiré notre attention dans un premier temps. Mari de Gale Ann Hurd à la ville, Jonathan Hensleigh n’avait pas écrit / réalisé de film depuis l’excellent Kill the Irishman en 2011, mais le bonhomme est surtout connu dans le domaine du film d’action pour être l’auteur du scénario de « Simon Says », qui fut remanié afin de devenir Une journée en enfer, le troisième opus des aventures de John McClane, en 1995. Son retour au cinéma d’action aux côtés de l’une de ses icônes les plus badass du moment ne pouvait, forcément, que nous chatouiller le trilili…

Mettant en scène une poignée de camionneurs obligés de traverser une route de glace au printemps, le film de Jonathan Hensleigh a le mérite de proposer au cœur de son récit un sous-texte « prolétaire » assez intéressant – d’autant plus passionnant d’ailleurs que le film exploite habilement dans son dernier acte la « conscience de classe » qu’il s’est évertué à mettre en place durant la première demie-heure. Cette dimension sociale n’est cependant pas la raison d’être de Ice Road, qui pour le coup s’avère une transposition sur grand écran de la série TV Le Convoi de l’extrême (Ice Road Truckers), diffusée entre 2007 et 2017 sur History. L’idée est donc plutôt de faire découvrir au spectateur l’existence des routes de glace situées entre Winnipeg et le grand nord du Canada.

Comme la série dont il s’inspire (et dont il constitue presque une adaptation non officielle), Ice Road parvient à développer une tension bien réelle lors de ses passages prenant place sur la glace : le sentiment de danger imminent est bien présent, et quiconque a déjà perdu le contrôle de son véhicule sur une route glissante vibrera sans doute au diapason des émotions fortes ressenties par les personnages du film. Ces quelques sueurs froides suffiront d’ailleurs à éclipser les faiblesses du dernier acte du récit, un poil trop convenu dans son genre. Une bonne surprise !

Le Blu-ray

[4/5]

Côté Blu-ray, comme à son habitude, Metropolitan Vidéo a indéniablement soigné sa copie en ce qui concerne le nouveau film de Liam Neeson Ice Road. Ainsi, pour rendre justice aux magnifiques étendues gelées proposées par le film, l’éditeur a apporté un soin tout particulier au transfert Haute Définition de l’image. Le master du film de Jonathan Hensleigh affiche donc une forme littéralement insolente : piqué d’une précision à couper le souffle, couleurs éclatantes, profondeur de champ et niveau de détails accrus… Du beau travail pour un véritable monument du cinéma gothique. Côté son, VF et VO sont proposées en DTS-HD Master Audio 5.1, et nous plongent au cœur de deux mixages immersifs à souhait, dynamiques en diable, bluffants dans la répartition de leurs effets. Du très beau boulot.

Dans la section bonus, on découvrira rien de moins que 37 minutes d’images volées sur le tournage, proposées de façon brute, en Haute-Définition, mais sans le moindre commentaire ni sous-titre. Une façon intéressante de s’immerger sur le plateau aux côtés des acteurs !

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