Test Blu-ray : Glass

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Glass

 
États-Unis : 2019
Titre original : –
Réalisation : M. Night Shyamalan
Scénario : M. Night Shyamalan
Acteurs : James McAvoy, Bruce Willis, Samuel L. Jackson
Éditeur : Buena Vista Home Entertainment
Durée : 2h09
Genre : Fantastique
Date de sortie cinéma : 9 janvier 2019
Date de sortie DVD/BR : 24 mai 2019

 

Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn – l’homme incassable – poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…

 


 

Le film

[5/5]

Dix-neuf ans après Incassable, M. Night Shyamalan signait Split, un thriller horrifique qui se révélait, in fine, faire partie du même univers. Son nouveau film, intitulé Glass, constitue donc l’épilogue brillant d’une impressionnante trilogie…

 

 

Hommage aux comics

Après un combat épique dans un entrepôt, ils sont tous les deux envoyés dans un asile, sous la supervision du docteur Ellie Staple. Spécialisée dans les traitements d’individus persuadés d’être des super-héros de bande dessinée, elle semble déterminée à les convaincre qu’ils n’ont pas vraiment de pouvoirs. Ils rejoignent Elijah Price, alias Mr Glass, l’ancien ennemi de David…

M. Night Shyamalan, révélé par Sixième sens, livre un point final à sa trilogie hommage aux comics, toujours animée par une dimension humaniste pour dépeindre des êtres pour le moins différents. Bruce Willis, Samuel L. Jackson et James McAvoy : un trio au top Bruce Willis et Samuel L. Jackson reprennent les rôles créés dans Incassable et James McAvoy celui de Split pour un affrontement final tendu, émouvant et teinté d’ironie. Bruce Willis incarne son personnage avec ce détachement qui lui est propre et sied à ce héros hanté par les responsabilités qui pèsent sur ses épaules.

James McAvoy impressionne fortement avec la vingtaine de personnalités qu’il fait vivre, avec pour chacune d’entre elles une voix et une présence bien distinctes. Chaque transition s’effectue en très peu de temps sous nos yeux, avec une étonnante fluidité. Samuel L. Jackson est le cerveau qui a trouvé un sens à sa vie en devenant un être maléfique. Il lui apporte un sentiment de danger permanent, même lorsqu’il apparaît assommé par ses pilules, tout en lui donnant une fragilité inattendue. Ces trois hommes et leurs proches sont unis par leurs traumatismes, leurs peurs et leur solitude, mais aussi leur combat intérieur pour accéder à leur humanité profonde.

Sarah Paulson leur tient tête en psychologue convaincante, même pour le spectateur certain depuis longtemps de faire face à des êtres pas comme les autres.

 

 

La fin d’un travail de vingt ans

Très éloigné des univers des Avengers ou de Superman, ce film de super-héros à tendance horrifique et paranoïaque est constamment surprenant dans sa tonalité et ses péripéties. M. Night Shyamalan s’attache à dépeindre comment la famille, réelle ou choisie, peut devenir le dernier refuge face aux sentiments les plus négatifs.

Il fait preuve de réelles audaces dramatiques en déjouant nos attentes et en se montrant avare en spectaculaire gratuit. Il offre une conclusion riche en frissons et introspections universelles à une série qu’il aura portée sur près d’une vingtaine d’années.

Critique de notre rédacteur en chef Pascal Le Duff.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Le Blu-ray de Glass édité par Buena Vista Home Entertainment s’avère un parfait exemple de la domination sans équivoque du support Haute Définition sur son ancêtre le DVD en matière d’immersion et de confort de visionnage : on a en effet pris le soin de revoir Incassable en DVD avant de visionner le nouveau film de M. Night Shyamalan, et techniquement, la galette accuse méchamment ses 18 ans d’âge… Concernant Glass en Blu-ray en revanche, pas la peine de chercher la petite bête, le transfert du film est littéralement sublime, nous offrant un piqué, des textures et des couleurs d’une richesse impressionnante. Même sur les plans larges, c’est impeccable, irréprochable, avec des noirs profonds et une profondeur de champ exceptionnelle. Côté enceintes, c’est surtout dans le dernier acte du film que débutera le feu d’artifice sonore avec une VO encodée en DTS-HD Master Audio 5.1 : le mixage en envoie plein les esgourdes et fait littéralement trembler les murs pendant les dernières scènes du film (le début quant à lui est une démonstration en termes de finesse, de placement des voix et de restitution des échos). Mais la VF n’est pas en reste : proposée en DTS-HD High Resolution Audio 5.1, cette piste sonore se démène comme une bougresse – une diablesse même – pour être tout aussi tonitruante et dynamique que sa grande soeur. La spatialisation des effets est tout simplement redoutable, les effets fusent de partout, le caisson de basse ne chôme pas, bref, c’est du lourd..

Très riche et assez passionnante, la section suppléments se divise en deux grandes parties : on commencera tout d’abord avec un making of, qui sera présenté sous la forme de neuf featurettes et d’une discussion entre James McAvoy et M. Night Shyamalan. Mises bout à bout, ces featurettes représentent environ quarante minutes de sujets certes orientés « promo » mais intéressants, revenant sur l’envers du décor du dernier film de Shyamalan. On y reviendra donc, pêle-mêle, sur les personnages principaux et les qualités que les acteurs apportent à leurs rôles respectifs, le décor de l’asile psychiatrique, la tonalité générale du film et les couleurs que, visuellement, Shyamalan a voulu faire dominer, les cascades, les connections entre les films et l’évolution du personnage campé par James McAvoy entre Split et Glass, la musique de West Dylan Thordson et enfin, l’esprit d’équipe et de camaraderie au cœur des tournages de M. Night Shyamalan, qui nous expliquera par ailleurs sa façon de visualiser et de construire son cinéma.

La deuxième partie des suppléments se composera d’une série de scènes coupées et d’un début alternatif, pour une quinzaine de minutes en tout de séquences qui permettront aux spectateurs ayant adoré le film de prolonger un peu le plaisir. Chaque scène est par ailleurs proposée avec une introduction optionnelle de M. Night Shyamalan, qui revient sur les raisons pour lesquelles les scènes n’ont pas dépassé la salle de montage.

 

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