Test Blu-ray : Blacklight

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Blacklight

États-Unis, Chine, Australie : 2022
Titre original : –
Réalisation : Mark Williams
Scénario : Nick May, Mark Williams
Acteurs : Liam Neeson, Aidan Quinn, Taylor John Smith
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h44
Genre : Thriller, Action
Date de sortie cinéma : 23 février 2022
Date de sortie DVD/BR : 1 juillet 2022

Travis Block intervient pour le compte du FBI lorsque toutes les autres options ont été épuisées. Ses méthodes impliquent souvent la manière forte. Quand on lui ordonne de faire taire un agent qui souhaite révéler à la presse les méthodes du Bureau, il comprend qu’il est devenu le pion d’une terrible machination. Déterminé à faire éclater la vérité, il se lance dans un combat contre ceux avec lesquels il a l’habitude de travailler. Mais lorsque ses adversaires s’attaquent à ses proches, Travis retourne ses méthodes contre ses anciens employeurs et il n’aura aucune pitié…

Le film

[3/5]

Depuis une petite quinzaine d’années, Liam Neeson nous fait une « Bronsonite » : il a ainsi abandonné les rôles complexes et ambitieux qu’il incarnait dans les années 90 (La Liste de Schindler, Michael Collins…) pour se spécialiser dans les rôles de Papa Bastonneur. Et Bam, et Bim, voilà pour les méchants, prends ça dans les roustons. Cette année, Liam Neeson a fêté ses 70 ans, mais qu’à cela ne tienne : ce ne sont pas les années qui semblent le gêner, puisqu’il est aujourd’hui passé aux rôles de Papy Flingueur, enchaînant toujours aussi régulièrement les thrillers d’action, polars badass et autres blockbusters musclés. Et Pan, et Boum, prends-ça dans ta gueule, le terroriste.

Liam Neeson a l’imposant physique de l’emploi, doublé d’un charisme animal qui explose littéralement à l’écran lors des scènes d’action : sa deuxième carrière a donc rapidement pris un essor impressionnant, au point que l’on ait un peu de mal à différencier les films au cœur de la petite douzaine de films d’action qu’il a tournés depuis Taken. Même les affiches de ces derniers se ressemblent, alors il faut faire preuve d’un peu d’originalité pour tenter de se démarquer des autres. L’un des derniers en date, Ice Road, se déroulait par exemple sur les routes gelées situées entre Winnipeg et le Grand Nord du Canada : une bonne façon de se différencier des concurrents.

C’est à travers son personnage principal que Blacklight tentera de se démarquer des autres films de Liam Neeson. Le vieux grigou y incarnera en effet un agent spécial type « nettoyeur » blindé de tocs, ce qui n’est pas forcément hyper glamour. De plus, si le personnage de Travis Block est encore un homme droit ne dérogeant jamais à son code d’honneur extrêmement strict, ce dernier passera les deux premiers tiers du film dans le camp des « méchants ». Exécutant les ordres sans y réfléchir, pratiquant l’extorsion, l’intimidation ou les menaces pour son patron au FBI, Block sera rapidement assimilé à un personnage très négatif, avant finalement de changer d’une façon radicale, au moment où il prendra conscience de se situer du mauvais côté de la barrière.

Une façon comme une autre de faire bouger un peu les enjeux narratifs de Blacklight, ce qui lui permettra au final de s’imposer comme un tout petit peu plus que « juste » le nouveau Liam Neeson. Pour le reste, c’est du spectacle confortable, du film d’action où rien ne dépasse, qui se laisse regarder sans déplaisir mais pour lequel Liam Neeson et son réalisateur Mark Williams ont enclenché le « Cruise Control », ce fameux bouton mettant en route le régulateur de vitesse sur votre véhicule, et le film se déroule de façon tout à fait compétente sur le plan technique, mais sans passion, sans génie, sans chaleur humaine. Pour le public, l’attachement à un film tel que Blacklight se mesurera de la même manière que pour le Cruise Control : certains trouveront ça reposant, d’autres ennuyeux.

Le Blu-ray

[4/5]

Côté Blu-ray, Blacklight, qui vient tout juste de sortir sous les couleurs de Metropolitan Vidéo, s’offre un master de toute beauté : les couleurs sont superbes, les contrastes denses, les noirs d’une belle profondeur. La définition est irréprochable et le piqué souvent très précis, seuls quelques plans en basse lumière souffrent d’une légère pixellisation sur les aplats de couleurs en arrière-plan. Coté enceintes, comme toujours chez l’éditeur, la version originale et la version française sont toutes deux encodées en DTS-HD Master Audio 5.1, et bénéficient de mixages littéralement tonitruants. Les bastons et autres explosions nous réservent quelques passages bien riches en basses, en gros surrounds et effets multi-directionnels à gogo. Du très beau travail.

Dans la section suppléments, on trouvera, en plus de la traditionnelle sélection de bandes-annonces, une featurette revenant rapidement sur l’intrigue et les personnages du film (3 minutes). Entre les moments volés sur le tournage, on entendra quelques entretiens avec Liam Neeson, le réalisateur Mark Williams ou encore les acteurs Taylor John Smith et Emmy Raver-Lampman. On terminera enfin avec une featurette dédiée à la préparation et aux effets spéciaux ayant permis de mettre en scène la course-poursuite avec le camion-poubelle (3 minutes), avec l’aide du coordinateur des cascades Guy Norris, qui officiait sur la saga Mad Max.

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