Test Blu-ray : 2:22

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2:22

 
États-Unis, Australie : 2017
Titre original : –
Réalisation : Paul Currie
Scénario : Todd Stein, Nathan Parker
Acteurs : Teresa Palmer, Michiel Huisman, Sam Reid
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h38
Genre : Thriller, Science-Fiction
Date de sortie DVD/BR : 8 mars 2018

 

 

Dylan Branson est un contrôleur aérien assez sûr de lui. Jusqu’au jour où, à 14h22, un éclair de lumière le paralyse, ce qui manque de provoquer une collision entre deux avions. Suspendu de son travail, Dylan remarque peu après que la même journée semble recommencer. C’est dans cette journée sans cesse répétée qu’il va faire la connaissance d’une jeune femme travaillant dans une galerie d’art, harcelée par son ancien petit ami. Dylan va devoir reprendre le contrôle du temps pour retrouver une vie normale…

 

 

Le film

[4/5]

Coproduction entre l’Australie et les États-Unis, 2:22 fait partie de ces films de science-fiction complexes et passionnants, de ceux qui dégagent une ambiance quasi-mystique et s’avèrent très difficiles à résumer en quelques phrases. Le cosmos, les mathématiques et les différentes notions d’espace-temps côtoieront donc l’Art, la réincarnation, le destin ou le grand mystère de l’amour au cœur d’un récit faisant le grand écart entre les genres, et s’en sortant au final d’une façon remarquablement homogène. Car malgré les concepts quasi-abstraits avec lesquels ils jonglent, les scénaristes Todd Stein et Nathan Parker parviennent contre toute attente à livrer une narration assez limpide, et très habilement (et élégamment) mise en images par le méconnu Paul Currie.

En effet, si son intrigue est complexe, 2:22 s’impose néanmoins comme un excellent thriller aux relents métaphysiques : on ne navigue pas ici non plus dans l’abscons et l’atmosphérique le plus total, comme par exemple on peut le faire avec le cinéma de Shane Carruth (Primer, Upstream color). 2:22 ne tient en effet aucunement du pensum ou de « l’épreuve » pour le spectateur : ce dernier vibrera au contraire avec les personnages sur un large spectre d’émotions, se laissant porter au gré de la narration fluide du film. Car comme on l’a déjà évoqué un peu plus haut, le film parvient à faire rimer « mathématiques » avec « romantique », puisque le script met au centre même du récit l’idylle entre les personnages incarnés par Michiel Huisman et Teresa Palmer, en prenant bien le temps de faire naître la petite étincelle de magie propre à tous les « grands » couples de cinéma.

Alors bien sûr, 2:22 n’est pas exempt de défauts, mais on les balayera volontiers d’un revers de la main pour se concentrer sur les qualités de ce film très attachant mélangeant sans jamais en devenir indigeste une intrigue de pur thriller, une belle histoire d’amour et plusieurs concepts allant chercher du côté de la science-fiction pure et simple. Une jolie réussite à classer aux côtés de quelques autres belles expériences de SF transgenre, telles que Timescape – Le passager du futur (David Twohy, 1992), Space Time : L’ultime odyssée (William Eubank, 2011), Comet (Sam Esmail, 2014) ou encore Synchronicity (Jacob Gentry, 2015).

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Le Blu-ray édité par Metropolitan Vidéo permettra au monde libre de découvrir 2:22, petit trésor de film de science-fiction old school tout à fait original et attachant. Niveau image, c’est du tout bon, avec un master stable, bien contrasté, affichant un piqué d’une belle précision : rien ne viendra gâcher votre plaisir, c’est du beau travail technique. Côté son, le film s’illustre en DTS-HD Master Audio 5.1 à la fois en VO et en VF ; 2:22 n’est certes pas le film le plus pétaradant de l’année, le mixage s’avère dynamique et bien enveloppant dans les deux cas, avec bien sûr une petite finesse supplémentaire en VO. La scène arrière est omniprésente, le caisson de basse relève ponctuellement les passages les plus animés : l’immersion au cœur du film est totale.

Du côté des suppléments, Metropolitan a bien fait les choses puisque l’éditeur propose, en plus des traditionnelles bandes-annonces, un making of d’un peu moins d’une demi-heure, divisé en trois featurettes thématiques tournées dans un esprit relativement « promotionnel » mais demeurant tout à fait intéressantes.

 

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