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Test Blu-ray : Les ruelles du malheur

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Sur le papier, et avec soixante-dix ans de recul temporel, on ne pouvait que s’enthousiasmer devant le générique artistique des Ruelles du malheur, qui marquait, en 1949, la rencontre entre deux « monstres sacrés » du Cinéma Hollywoodien : Nicholas Ray et Humphrey Bogart. Le réalisateur de Johnny Guitar et de La fureur de vivre rencontrait donc l’interprète mythique du Faucon maltais et de Casablanca : de quoi enflammer l’imagination de tous les cinéphiles ! A la découverte du fruit de leur collaboration cependant, on ne pourra que se rendre à l’évidence : l’attente générée par le film, se créant presque « malgré lui » dans l’esprit du cinéphile, se place automatiquement à un niveau irrémédiablement trop élevé, au point que l’on en finisse par se remémorer cette fameuse expression mettant en scène de façon imagée, une montagne et une souris.

Test DVD : L’homme à l’affût

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Puissant, immersif, vénéneux, L’homme à l’affût surprendra à coup sûr plus d’un spectateur par la modernité déployée par Edward Dmytryk afin de donner vie à son psychopathe luttant contre ses propres pulsions. Incroyablement malsain pour l’époque (1952), le film suit littéralement le personnage principal au plus près de sa psyché dérangée, au plus près de ses doutes, de sa tension, de sa fièvre meurtrière. D’une façon très étonnante, L’homme à l’affût préfigure ainsi par son ambiance morbide plusieurs films qui marqueront fortement le spectateur dans les 20 / 30 ans qui suivraient. On pense par exemple non seulement à des films tels que L’inspecteur Harry (Don Siegel, 1971) – difficile de ne pas se remémorer la scène d’ouverture du film de Don Siegel quand le héros de Dmytryk suit, depuis le viseur de son fusil à lunette, la future victime innocente à qui il va coller, le plus arbitrairement du monde, une balle dans la tête – mais également quelques grands « psycho-killers » des années 80, comme les très immersifs et malsains Maniac (William Lustig, 1980), Cauchemars à Daytona Beach (Romano Scavolini, 1981) ou Henry, portrait d’un tueur en série (John McNaughton, 1986).

Test Blu-ray : En marge de l’enquête

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Si par essence, le genre du Film Noir pourra volontiers être considéré comme déjà très enclin à la misogynie d’une façon générale, certains films s’illustrant dans le genre s’affirmeront tout particulièrement comme de vibrants plaidoyers machistes qui auraient de quoi, avec le recul, faire s’arracher les cheveux à tou(te)s les féministes. Sorti sur les écrans en 1947, En marge de l’enquête fait partie de cette poignée de films proposant une « réflexion » sur la place de la femme dans la société qui pousse tellement le bouchon au niveau de la provocation que l’on en viendrait presque à douter de son sérieux. Pourtant, le film de John Cromwell, écrit par Oliver H.P. Garrett et Steve Fisher, ne quitte jamais les rails du premier degré et, encore pire, donne finalement dans le déroulement de son intrigue tout à fait raison au personnage d’Humphrey Bogart, qui s’avérait être le protagoniste ayant proféré tout au long du film une longue série d’énormités concernant l’abjection et la perfidie intrinsèques à la nature profonde de la « Femme ».

Test Blu-ray : The deadly affair / M15 demande protection

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Souvent qualifiés d’anti-James Bond, les récits d’espionnage imaginés par John le Carré privilégient clairement le réalisme et la description précise d’une série d’enjeux socio-politiques, au détriment de l’action et des délires exotiques signés Ian Fleming, et adaptés au cinéma à partir de 1962 avec James Bond 007 contre Dr. No. Quand il décide d’aborder l’adaptation d’un roman de John le Carré en 1966, cinq films mettant en scène l’agent 007 sont déjà sortis sur les écrans du monde entier, et Sidney Lumet a donc bien en tête ce à quoi ne ressemblera PAS The deadly affair, qui sortirait en 67 en France sous le titre M.15 demande protection. Paradoxalement

Test Blu-ray : Le gang Anderson

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Ce qui frappe sans doute le plus aujourd’hui, à la découverte du Gang Anderson de Sidney Lumet, n’est pas tant l’aspect ouvertement orienté « divertissement » de ce film de casse, mais plutôt cette obsession développée par Lumet tout au long du métrage autour de la notion de « surveillance ». Une paranoïa justifiée par l’affaire du Watergate, contemporaine de la mise en chantier du film, et prenant une ampleur toute particulière dans Le gang Anderson, poussant le flicage de ses personnages par tout un dispositif de surveillance digne du 1984 d’Orwell, et présentant les Etats-Unis des années 70 comme un état policier où l’intimité n’a même plus sa place.

Test Blu-ray : Le mercenaire de minuit

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Derrière ses apparences de western classique, mettant en scène un tueur à gages payé par une petite ville afin de la débarrasser d’une brebis galeuse, Le mercenaire de minuit s’avère en réalité un film à thèse, dénonçant avec une belle pertinence les formes les plus insidieuses de l’esclavagisme et du racisme. Avec son personnage de tueur se retournant contre ses employeurs par noblesse d’âme, Yul Brynner porte littéralement le film à bout de bras, s’offrant quelques séquences particulièrement mémorables, lors d’une spectaculaire partie de poker, de la mise à sac en bonne et due forme d’une ville toute entière, ou encore dans la rivalité qui l’oppose à un George Segal pas encore moustachu mais déjà très charismatique.

Test Blu-ray : Les collines de la terreur

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Premier film d’une collaboration longue et fructueuse entre Michael Winner et Charles Bronson, Les collines de la terreur suit la traque d’un métis indien par un groupe de cowboys bien décidés à lui faire la peau. Bien sûr, rien ne se passera comme prévu...

Test DVD : Dans la gueule du loup

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La vraie saveur d'une collection telle que la « Collection Film Noir » initiée par Sidonis Calysta courant 2016 ne se mesure pas tellement aux chefs d’œuvres unanimement reconnus comme tels qu'elle va inévitablement proposer au fil de ses vagues successives, mais bel et bien dans la (re)découverte de véritables petites perles oubliées, que le temps a outrageusement classé parmi les œuvres « mineures » du genre, mais qui se révéleront finalement, soixante ans plus tard, tout à fait surprenantes, voire même parfois plus convaincantes que d'autres films nettement plus réputés.

Test DVD : Deux rouquines dans la bagarre

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Autant être clair d'entrée de jeu : Deux rouquines dans la bagarre n'est certes peut-être pas le chef d’œuvre que beaucoup y voient, mais il demeure, un peu plus de soixante ans après sa sortie en salles, une amusante expérience de Film Noir en couleurs – et ce deux ans avant le Traquenard de Nicholas Ray. Et si la portée « sulfureuse » du film d'Allan Dwan a aujourd'hui beaucoup perdu de son impact, il est amusant de constater que les charmes de ses deux actrices (les deux « rouquines » du titre français, incarnées par Rhonda Fleming et Arlene Dahl) n'ont semble-t-il pas échappé aux respectables cinéphiles s'étant risqué, au fil des années, à évoquer et analyser le film dans le détail.

Test DVD : La chevauchée sauvage

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Mettant en scène une course de chevaux à travers les grands espaces de l'Ouest américain, La chevauchée sauvage est la réponse de Richard Brooks en mode « western » à la multitude de films de bagnoles qui envahissaient les écrans depuis le début des années 70.

Test DVD : L’homme de nulle part

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S’il n’a jamais atteint tout à fait la réputation d’un John Ford ou d’un Howard Hawks, Delmer Daves demeure tout de même un des plus grands cinéastes ayant œuvré dans le genre du western ; redécouverte après redécouverte (on remercie d’ailleurs chaleureusement les éditeurs français de régulièrement nous proposer de revoir ces pépites des années 50), ses films s’imposent le plus souvent comme de totales réussites, ayant bien mieux vieilli que beaucoup de leurs contemporains du colt sur celluloïd. L'homme de nulle part en est un nouveau parfait exemple ; unique et original, le film de 1956 slalome entre les genres et les ambiances avec une classe folle.

Test DVD : Nuit de terreur

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Si l’introduction du film par Bertrand Tavernier nous apprend que Nuit de terreur comptait parmi les deux films préférés de Joseph H. Lewis au sein de sa filmographie, et si le film s’avère toujours, 70 ans après sa sortie dans les salles, une série B tout à fait agréable à suivre, il tient aujourd’hui bien d’avantage de la « curiosité » historique que du chef d’œuvre – rien à voir par exemple avec Le démon des armes, réalisé en 1950 par le même Joseph H. Lewis.