National Society of Film Critics 2020 : le palmarès

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Greta Gerwig sur le tournage de Les Filles du docteur March
© Wilson Webb / Sony Pictures Releasing France Tous droits réservés

En attendant la 77ème cérémonie des Golden Globes cette nuit à Los Angeles, l’année 2020 des prix de cinéma a commencé hier avec l’annonce des lauréats de la National Society of Film Critics, la dernière grande association de critiques de cinéma américains à faire connaître son choix du meilleur du cinéma pour l’année écoulée. Les membres de l’association, composée de soixante des plus influents critiques de cinéma américains, s’étaient réunis samedi, le 4 janvier, au Film Society of Lincoln Center à New York pour voter pour les films favoris de leur 54ème édition. Comme les trois années passées, les membres de l’association qui ne pouvaient pas être présents avaient la possibilité de voter en direct sur internet.

Comme les critiques de Los Angeles avant elle, la National Society of Film Critics a élu Parasite de Bong Joon-ho comme Meilleur Film de l’année. Il s’agit du seizième film non-anglophone honoré de la sorte par cette association portée largement plus sur le cinéma international que les autres groupes de critiques américains. Depuis le début du siècle, ne citons que Yi Yi de Edward Yang, Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro, Valse avec Bachir de Ari Folman et Amour de Michael Haneke parmi ses choix suprêmes étrangers. Et même si le tout premier film couronné par l’association en 1966, Blow Up de Michelangelo Antonioni, était déjà une Palme d’or, Parasite n’est que le sixième film à recevoir ce double sacre. Enfin, pour finir sur la proximité entre la National Society of Film Critics et la sélection du Festival de Cannes, notons que pas moins de cinq films initialement projetés sur la Croisette ont également trouvé les faveurs des critiques d’outre-Atlantique !

Douleur et gloire © Manolo Pavon / El Deseo / Pathé Films Tous droits réservés

Déjà récompensée en tant que Meilleure réalisatrice il y a deux ans pour Lady Bird, Greta Gerwig n’est toujours que la deuxième femme honorée pour sa mise en scène, après Kathryn Bigelow pour Démineurs en 2010. Grâce à cette deuxième récompense en seulement deux ans, elle rejoint le cercle exclusif de réalisateurs reconnus deux fois par la National Society of Film Critics auquel appartiennent par ordre chronologique François Truffaut, Luis Buñuel, Robert Altman, Terrence Malick, Steven Spielberg, David Cronenberg, Clint Eastwood, Steven Soderbergh et Mike Leigh. Seuls Ingmar Bergman et Martin Scorsese ont été encore plus appréciés par ces critiques, avec respectivement trois citations.

Du côté de l’interprétation, Antonio Banderas n’est que le quatrième acteur dans un film non-anglophone à être choisi, après Per Oscarsson dans Hunger en 1969, Gérard Depardieu dans Danton et Le Retour de Martin Guerre en 1984 et Javier Bardem dans Avant la nuit en 2001. Enfin, la chef opératrice française Claire Mathon n’est que la deuxième femme récompensée pour la Meilleure photo, après Agnès Godard pour Beau travail en 2001. Les deux films pour lesquels elle a été citée constituent respectivement la cinquième et la sixième production française ayant eu le prix de la Meilleure photo, après la double victoire de Nestor Almendros en 1971 pour Ma nuit chez Maude et L’Enfant sauvage, Philippe Rousselot pour Diva en 1983 et donc Beau travail il y a dix-neuf ans.

Once Upon a Time in Hollywood
© Andrew Cooper / Sony Pictures Releasing France Tous droits réservés

Meilleur Film : Parasite de Bong Joon-ho

Meilleure réalisatrice : Greta Gerwig pour Les Filles du docteur March

Meilleure actrice : Mary Kay Place dans Diane, sans date de sortie en France

Meilleur acteur : Antonio Banderas dans Douleur et gloire

Meilleure actrice dans un second rôle : Laura Dern dans Les Filles du docteur March et Marriage Story, sans date de sortie cinéma en France

Meilleur acteur dans un second rôle : Brad Pitt dans Once Upon a Time in Hollywood

Meilleur scénario : Parasite par Bong Joon-ho et Han Jin-won

Meilleur Documentaire : Honeyland de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov, sans date de sortie en France

Meilleure photo : Atlantique & Portrait de la jeune fille en feu – Claire Mathon

Portrait de la jeune fille en feu © Pyramide Distribution Tous droits réservés

Prix Film Heritage : à l’exposition « Private Lives, Public Spaces » au Museum of Modern Art / pour le travail de préservation entrepris par Rialto Pictures, notamment la sortie en copie restaurée de Noblesse oblige de Robert Hamer, Le Cheik blanc de Federico Fellini et Le Christ s’est arrêté à Eboli de Francesco Rosi

Noblesse oblige © Rialto Pictures Tous droits réservés

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