Le Skylab

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Le Skylab de Julie Delpy photo du film

Le Skylab l'affiche et la critique du film de Julie DelpyLe Skylab

France : 2011
Titre original : Le Skylab
Réalisateur : Julie Delpy
Scénario : Julie Delpy
Acteurs : Lou Alvarez, Julie Delpy, Eric Elmosnino
Distribution : Mars Distribution
Durée : 1h53
Genre : Comédie
Date de sortie : 5 octobre 2011

Globale : [rating:3][five-star-rating]

 Skylab ou laboratoire du ciel en français, désigne la première station spatiale américaine lancée dans les années 70. Mais c’est aussi le nouveau film de l’actrice/réalisatrice (et multiples autres casquettes) Julie Delpy. Après un film sur un couple (Two days in Paris, 2007) et un autre sur une étrange femme de pouvoir (La Comtesse, 2009), elle revient avec un portrait éclaté d’une famille en vacances sur les côtes bretonnes. Le film a remporté le prix spécial du jury au Festival de San Sebastian.

Synopsis : Juillet 1979, pendant les vacances d’été dans une maison en Bretagne. À l’occasion de l’anniversaire de la grand-mère, oncles, tantes, cousins et cousines sont réunis le temps d’un week-end animé. Chronique familiale pittoresque racontée par Albertine, dix ans, LE SKYLAB est aussi celle d’une époque particulière.

Le Skylab de Julie Delpy photo du film

Je viens te chanter la balade, la balade des gens heureux

L’action du Skylab se déroule sur une journée, du repas de midi au petit-déjeuner du lendemain. Elle réunit une grande famille, avec beaucoup d’enfants (on ne sait d’ailleurs plus très bien qui est le fils de qui). Le récit est porté par Albertine, 11 ans, dans la fleur de l’âge, avec ses premiers émois amoureux, mais encore l’envie de regarder des dessins animés. Le film s’ouvre avec son personnage adulte (Karin Viard), parti en bataille pour avoir ses quatre places de train à côté et se clôture par la victoire de sa petite famille. Entre les deux, ce sont les souvenirs d’enfance d’un week-end en famille.

Le Skylab est un laboratoire dans le sens où l’on observe ce qu’il se passe. Il n’y a pas vraiment de trame narrative, la réalisatrice filme ses personnages dans l’immédiat, sorte d’instantané familial des années 70. L’action est peu présente, mais permet l’émergence de simples moments de vie. Julie Delpy filme des situations entières et vraies (histoire racontée sous une tente ou en voiture, chansons, démonstration d’aspirateur…), donnant à son récit une vraie luminosité solaire. La touche historique est présente de nombreuses manières : par le style vestimentaire (horribles chemises), la politique, la science, les surboums et autres références à Johnny et Dalida. L’atmosphère créée donne au film une chaleur humaine.

 Le Skylab de Julie Delpy photo du film

Un beau gosse, un ancien para, un Gainsbourg…

La réalisatrice s’est entourée d’un casting varié (Eric Elmosnino, Vincent Lacoste, Sophie Quinton…) permettant de proposer une palette de personnages large et haute en couleurs. On s’attache rapidement à tonton Hubert, oscillant entre folie poétique et dépression. Julie Delpy se met également en scène dans le rôle de la mère féministe et engagée. Chaque personnage a le droit à une attention particulière, avec quelques préférés, donnant à chacun une consistance au-delà de la simple figuration. Mais finalement, cette multiplicité empêche de créer un lien sensible avec les personnages. L’émotion reste coincée dans une sorte de nostalgie liée à nos souvenirs de repas familial, le dimanche à la campagne.

Résumé

Le Skylab, c’est le souvenir de chacun, celui de l’enfance et des repas de famille. La réalisatrice filme son petit groupe avec tendresse, mais l’émotion peine à dépasser la simple nostalgie.

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