Le Roi Scorpion 3 : l’oeil des Dieux

Le Roi Scorpion 3 : l’oeil des Dieux

USA : 2002
Titre original : The Scorpion King 3
Réalisateur : Roel Reiné
Scénario : Brendan Cowles
Acteurs : Victor Webster, Ron Perlman, Billy Zane
Distribution :Universal Pictures
Durée : 1h44
Genre : Action, Aventure
Date de sortie : DVD le 28 février 2012

On prend pas les mêmes et on recommence… encore ! Le Roi Scorpion 3 nous entraîne de nouveau au pays de l’aventure avec le bodybuildé Victor Webster (comment ça « C’est qui ? »), l’inévitable Ron Perlman et l’inénarrable Billy Zane. Action à gogo, effets spéciaux et jolies filles sont au rendez-vous. Ou pas !

Synopsis : A cause d’une peste virulente, le Roi Scorpion Mathayus a perdu sa reine et son royaume. Il est maintenant à la solde du roi Horus qui l’envoie protéger son allié, le roi Ramusan, sous la menace d’une attaque. En l’échange de ses services, on lui promet la main de la princesse Silda, fille de Ramusan et un médaillon, L’Œil des Dieux, qui octroie des pouvoirs extraordinaires à son porteur. Mais avant de toucher ses récompenses, il va devoir accomplir une nouvelle tâche : libérer la princesse, prisonnière de Talus, le frère d’Horus…

Vous en aviez marre des suites en DVD mal fagotées, avec un budget rikiki et des acteurs de seconde zone ? Dommage pour vous car revoilà l’éternel Roi Scorpion pour une nouvelle aventure. Créé par Stephen Sommers en guise d’antagoniste du Retour de la Momie, le fantastique personnage a tellement plu à la foule qu’un spin-off lui a été consacré, toujours avec Dwayne ‘The Rock’ Johnson qui passait alors à la postérité avec un premier grand rôle d’envergure. Déclinant cependant l’idée de reprendre une troisième fois son personnage, c’est vers le prequel en direct-to-dvd qu’est sortie en 2008 une suite réalisée par le yes-man Russell Mulcahy (Resident Evil Extinction) avec le jeune Michael Copon dans le rôle de celui qui deviendra roi. Un téléfilm plutôt agréable mais qui n’égalait en rien le blockbuster précédent…

Le visionnage du film est peut-être plus éprouvant que le périple de nos héros

Aujourd’hui, c’est vers une suite au premier film que ce sont penchés les producteurs, délaissant par conséquent le côté prequel du film précédent. Exploitant la recette du filon, on met donc en avant une péripétie égyptienne bourrée d’action avec des stars has-been (l’inévitable Ron Perlman et Billy Zane, cabotin comme jamais) aux côtés de stars du catch (après Randy Couture, place à Kimbo Slice et Dave Bautista) dans une histoire anémique au budget incroyablement restreint. Ma foi, si ça peut leur rapporter des thunes… Nous suivons donc ici Mathayus, déchu après avoir perdu sa femme et son royaume, devenu un vulgaire mercenaire à la solde du Roi Horus. Pourvu d’une mission consistant à protéger un seigneur d’une attaque perpétrée par le vraiment très méchant Roi Talus, qui veut conquérir le royaume d’Horus, Mathayus va devoir gonfler les muscles et brandir son épée afin de vaincre ce tyran souhaitant – forcément – le pouvoir suprême grâce à un Necronomicon du pauvre…

Mais pourquoi est-il aussi méchant ?

Ça a l’air nul, ça l’est. L’abonné aux séquelles en DTV Roel Reiné (The Marine 2, Death Race 2) fait donc des pieds et des mains pour filmer comme un manche des scènes d’action mollassonnes piètrement chorégraphiées par des acteurs au top du cabotinage le plus extrême. Le méconnu Victor Webster prête ses traits au Roi Scorpion, ringard des sandales jusqu’à la crinière (sans oublier cette magnifique fausse-barbe), accompagné d’un gros sidekick comique (Bostin Christopher, vu dans l’inédit Otis) et d’une princesse sexy (Krystal Vee). On se désintéresse hélas très vite de cette petite production sacrément fauchée où rien ne viendra nous faire un instant vibrer, ni les scènes d’action agrémentées d’énervantes répliques d’action movie allemand ni les rares séquences à effets spéciaux mises au rabais à cause du faible budget dont dispose le film.

Une interprétation risible, des dialogues au ras des pâquerettes (le script est signé par les scénaristes du slasher Burger Kill, vous est fixés), des costumes empruntés à la série « Hercule » et des décors mal incrustés se joignent aux nombreux défauts de cette série B tournée en Thaïlande où le ridicule de certaines scènes (le premier combat entre Mathayus et Olaf, l’arrachage d’oreille en plastique par Talus et j’en passe…) nous fait sérieusement douter que le film est tiré du blockbuster signé Chuck Russell dix ans plus tôt.

Résumé

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