Festival de Gardanne 2014 : 3ème et 4ème jours

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La belle jeunesse 1

Pas d’avant-première lors du 3ème jour du Festival mais 10 films différents à visionner dont certains sortis très récemment, comme Léviathan et Le Sel de la Terre. Par contre, deux avant-premières enrichissaient la quatrième journée.

Il n’y a pas qu’Almodovar en Espagne !

Il y a six ans, était sorti en France La Soledad, un film exceptionnel du réalisateur espagnol Jaime Rosales, un film qui avait trusté les Goya cette année là … et n’avait réuni que 30 000 spectateurs dans notre beau pays ! Présenté dans la sélection Un Certain Regard à Cannes 2014, le 5ème film de Jaime Rosales, La belle jeunesse, presque aussi magnifique, va sortir en France le 10 décembre et on ne peut qu’espérer qu’il arrivera à drainer un plus large public. Dans ce film, Rosales se focalise sur la débouille dont doivent faire preuve, dans nos pays occidentaux fatigués, de nombreux jeunes adultes arrivant à la mauvaise époque dans le monde du travail, pour espérer ne serait-ce que survivre. Positive par certains côtés, cette débrouille quasiment animale s’accompagne d’une absence totale de consciences politique et sociale, d’un abandon de l’élévation par la voie de la culture. On a parfois comparé Rosales à Michael Haneke, mais il y a aussi chez lui une parenté avec des cinéastes comme Bresson et Ozu. La réalisation de La belle jeunesse est, comme d’habitude chez ce réalisateur, très sèche, sans afféterie inutile : Rosales va à l’essentiel, avec des cadrages toujours millimétrés, des dialogues qui sonnent vrai et l’absence de musique d’accompagnement. Un grand et beau film !

Vie sauvage 2

Adaptation d’une histoire vraie

C’est à partir d’une histoire vraie que Cédric Kahn a construit Vie sauvage (critique). Cette histoire, c’est celle de Xavier Fortin (Philippe Fournier, dit Paco, dans le film) et de ses 2 fils, l’histoire d’un homme qui a décidé de ne pas ramener ses enfants de 6 et 7 ans à leur mère à l’issue d’une courte période pendant laquelle il en avait la garde et qui a vécu en cavale avec eux pendant 11 ans. Le premier quart d’heure est assez enthousiasmant, période qui voit le père et la mère se disputer la garde des enfants. Céline Sallette qui joue la mère est, comme d’habitude, étonnante de justesse, qu’elle s’exprime par la voix ou par des expressions sur son visage. Malheureusement, au bout de ce premier quart d’heure elle disparaît de l’écran, pour ne réapparaître qu’à la toute fin du film. Les 80 minutes de cavale présentent quelques temps forts et Mathieu Kassovitz est plutôt convaincant, mais, soyons honnête, on regrette souvent que la répétition de scènes plus ou moins similaires ne laisse pas la place à la description de ce qui se passe dans le camp adverse, celui de la mère. Ce film va sortir mercredi 29 octobre .

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