Cycle « A table ! » sur LaCinetek en février 2020

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Le Charme discret de la bourgeoisie © 1972 Yves Manciet / Greenwich Film Productions /
20th Century Fox / Studiocanal Tous droits réservés

Vos papilles gustatives seront gâtées au moins autant que vos yeux par la sélection mensuelle de LaCinetek. La plus cinéphile des plateformes de vidéo à la demande vous a en effet concocté un programme succulent, à consommer sans modération, grâce aux dix films accessibles en illimité depuis hier en échange de la modique somme de moins de trois euros. Grâce au jour supplémentaire du mois de février en cette année bissextile, il vous reste encore quatre semaines, jusqu’au lundi 9 mars, pour vous gaver de ces délicatesses cinématographiques. Gare pourtant à l’indigestion, puisque la Cinémathèque des réalisateurs, fondée il y a quatre ans par Pascale Ferran, Cédric Klapisch et Laurent Cantet, a choisi d’inclure quelques œuvres aussi jouissives qu’excessives dans cet échantillon de bons petits plats, pour la plupart présentés dans des copies en haute définition !

Le Festin de Babette © 1987 Roald Pay / Nordisk Film / Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. /
Carlotta Films Tous droits réservés

Les réponses à l’appel « A table ! » culminent en effet le plus souvent dans un déraillement des bonnes mœurs et du bon goût. Les trublions invétérés Luis Buñuel et Marco Ferreri mènent ainsi la bourgeoisie des années 1970 à l’abattoir moral, respectivement dans Le Charme discret de la bourgeoisie et La Grande bouffe. Un quart de siècle plus tard, la fête d’anniversaire du vieux patriarche dans Festen de Thomas Vinterberg ne se déroule guère dans un climat plus harmonieux. Sans oublier le milieu professionnel stressant d’une grande brasserie parisienne dans lequel œuvrent Yves Montand et Jacques Villeret dans Garçon ! de Claude Sautet. Parmi toutes ces incitations aux troubles digestifs, l’extrêmement beau et apaisant Le Festin de Babette de Gabriel Axel constitue une alternative magistrale, à travers l’histoire d’une servante qui dépense l’essentiel de sa fortune pour choyer ses maîtresses danoises avec un festin typiquement français. Enfin, la nourriture en tant qu’enjeu social n’a peut-être jamais été conjuguée avec plus d’ironie que dans La Ruée vers l’or de Charles Chaplin, sublimement mise en scène dans la danse des patates et la cuisson laborieuse des godasses, à revoir à volonté sur le site de LaCinetek.

Le Goût du saké © Shochiku Co. Ltd. / Carlotta Films Tous droits réservés

La sélection « A table ! » du mois de février 2020

Le Charme discret de la bourgeoisie (France / 1972) de Luis Buñuel, avec Fernando Rey et Paul Frankeur, Oscar du Meilleur Film étranger en 1973

Festen (Danemark / 1998) de Thomas Vinterberg, avec Ulrich Thomsen et Henning Moritzen, Prix du jury au Festival de Cannes en 1998

Le Festin de Babette (Danemark / 1987) de Gabriel Axel, avec Stéphane Audran et Jean-Philippe Lafont, Oscar du Meilleur Film étranger en 1988

Garçon ! (France / 1983) de Claude Sautet, avec Yves Montand et Nicole Garcia

Le Goût du saké (Japon / 1962) de Yasujiro Ozu, avec Chishu Ryu et Shima Iwashita

La Grande bouffe © 1973 Bernard Prim / Mara Films / Films 66 / Studiocanal Tous droits réservés

La Grande bouffe (France / 1973) de Marco Ferreri, avec Marcello Mastroianni et Michel Piccoli

Que la bête meure (France / 1969) de Claude Chabrol, avec Michel Duchaussoy et Caroline Cellier

La Règle du jeu (France / 1939) de Jean Renoir, avec Nora Grégor et Marcel Dalio

La Ricotta (Italie / 1963) de Pier Paolo Pasolini, avec Orson Welles et Mario Cipriani

La Ruée vers l’or (États-Unis / 1925) de Charles Chaplin, avec Charles Chaplin et Mack Swain

La Ruée vers l’or © 1925 United Artists Tous droits réservés

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